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2020 : un bilan économique agricole contrasté

Les rencontres régionales de l’économie qui se sont tenues la semaine dernière ont été l’occasion de «sentir» la manière dont les différentes filières ont vécu l’année 2020 et l’état d’esprit dans lequel elles abordent 2021. Le point en agriculture.

Fonction des filières, le bilan de l’année 2020 est contrasté selon les agriculteurs. Il est par exemple maussade  pour les éleveurs, confrontés au manque de fourrages et à l’augmentation des coûts de production.
Fonction des filières, le bilan de l’année 2020 est contrasté selon les agriculteurs. Il est par exemple maussade pour les éleveurs, confrontés au manque de fourrages et à l’augmentation des coûts de production. 
© Pixabay

Lors des dernières rencontres régionales de l’économie qui associaient la Chambre de commerce et d’industrie de région Hauts-de-France, la Banque de France, la Chambre de métiers et de l’artisanat Hauts-de-France et la Chambre régionale d’agriculture milieu de semaine dernière, l’année 2020 aura été sans conteste synonyme de «bouleversements». Y compris en ce qui concerne l’activité agricole. Première filière au sens large à présenter les résultats d’études réalisées auprès des agriculteurs de la région Hauts-de-France, la Chambre d’agriculture rapporte ainsi que 2020 a été marquée par différentes situations qui ont impacté à la fois le travail quotidien, comme la consommation. D’une manière générale, le sentiment est maussade : «La moitié des agriculteurs régionaux note une détérioration de leur situation économique par rapport à 2019», indique Pascale Nempont, cheffe du service stratégie à la Chambre d’agriculture Nord-Pas-de-Calais. Conséquence ? «Tous ont dû faire face à d’importantes mutations.» 

 

Des résultats divers en fonction des filières

Si les confinements liés à la Covid-19 n’auront finalement eu que des effets limités sur l’activité agricole - ce qui n’est pas le cas des autres secteurs d’activités interrogés -, c’est davantage le climat qui a perturbé les choses. Du côté des éleveurs par exemple, «la production d’herbe a chuté et les coûts de production se sont envolés», rapporte-t-on à la chambre d’agriculture ; notamment pour les éleveurs de viande bovine et de volailles. En production porcine, les éleveurs considèrent que leur situation s’est dégradée en 2020 par rapport à 2019 compte tenu de la Covid-19 et de la menace de la peste porcine. La filière ovine semble, quant à elle, avoir tiré son épingle du jeu, portée par une campagne de communication positive et un effet confinement. 

En grandes cultures, le bilan n’est guère plus favorable, avec des nuances. Si 2020 est «positive» pour les producteurs de céréales malgré une moisson en repli de 15 % lié à une diminution des surfaces, en betteraves et pommes de terre, «la situation a été vraiment tendue». À elle seule, la betterave a cumulé les difficultés avec, à la fois, une baisse des cours du sucre, des fermetures d’usines en France ou encore l’apparition de la jaunisse. En pommes de terre, fermeture des restaurants et ralentissement de l’activité industrielle ont également pesé. Les productions maraîchères s’en sortent en revanche plutôt bien, grâce à un effet «booster» du confinement et le succès du «consommer local». 

 

La conjoncture économique, première préoccupation

Qu’en sera-t-il de 2021 ? D’une manière générale, selon l’enquête de la chambre d’agriculture, on ne peut pas vraiment considérer que l’année qui vient sera euphorique. Six agriculteurs sur dix s’estiment en effet «incertains». 56 % d’entre eux affirment ne pas avoir de perspectives de développement en 2021. Parmi les sujets de préoccupation, la conjoncture économique est citée en premier lieu par 74 % des répondants. En second lieu, arrivent les aléas climatiques (60 %), puis les attentes sociétales pour 45 % des sondés. Témoin toutefois que le tableau n’est pas complètement noir, il reste 44 % des agriculteurs des Hauts-de-France à déclarer avoir quand même un projet de développement. Pour 56 % d’entre eux, il devrait s’agir d’un investissement dans la construction d’un bâtiment ou l’achat d’un matériel. 33 % ont prévu de se lancer dans un projet de diversification ou encore d’essayer une nouvelle production pour 32 % d’entre eux. 

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