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6,2 millions d’habitants dans la région en 2050

L’Insee présentait le 29 juin une étude nationale et des déclinaisons régionales sur les projections à l’horizon 2050. Ses résultats.

© AAP


La Fête du cinéma vient de se terminer, mais c’est à une autre projection qu’invite l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee). Combien serons-nous en 2050 ? Non, ce n’est pas de la science-fiction, mais bien une analyse sérieuse faite à partir des données du recensement de la population en 2013, et des hypothèses élaborées autour du taux de fécondité, de l’espérance de vie et du solde migratoire.
Suivant le scénario retenu, qui établirait un taux de fécondité de 2,02 enfants par femme, une espérance de vie de 88,1 ans pour les femmes et 84,4 ans pour les hommes, et un solde migratoire de - 10 600 personnes, nous serions dans les Hauts-de-France, 6,2 millions d’habitants, soit 260 000 de plus qu’en 2013. Soit une croissance moins rapide qu’en France métropolitaine (+ 4,3 % contre + 12,5 %), qui ferait passer la région de sa troisième place en termes de population à la cinquième, devancée désormais par les régions Nouvelle Aquitaine (4e place) et Occitanie (3e place), l’Ile-de-France (1re place) et Auvergne-Rhône-Alpes (2e place) caracolant toujours en tête.
Si la croissance démographique reste portée par un solde naturel positif (naissances plus nombreuses que le décès, ndlr), elle est pénalisée par un solde migratoire en progression. C’est d’ailleurs la seule région qui présenterait un solde migratoire négatif (départs de population plus nombreux que les arrivées, ndlr). «Ce déficit migratoire est observé dans notre région depuis plusieurs décennies. Si nous enregistrons des arrivées assez importantes de jeunes qui viennent faire leurs études sur notre territoire, la plupart repartent lors de leur première expérience professionnelle. C’est un mouvement de fond», explique Jean-Christophe Fanouillet, directeur régional de l’Insee Hauts-de-France. Or, l’enjeu majeur de la démographie, c’est bel et bien le solde migratoire.
Malgré un vieillissement de la population, avec une part des seniors (65 ans et plus) qui enregistrerait une hausse de 650 000 personnes en 2050 par rapport à 2013 (+ 10 points) selon les projections, portant cette population à 1,6 million contre 920 000 aujourd’hui, les Hauts-de-France, comme en 2013, resteraient la région présentant la plus faible part de seniors.
Dans le même temps, les jeunes de moins de vingt ans seraient relativement plus nombreux bien que leur poids diminue dans la population régionale (- 120 000 jeunes par rapport à 2013, soit 1,2 million de jeunes de moins de vingt ans en 2050). Avec 23 % des moins de vingt ans en 2050, soit une baisse de trois points par rapport à 2013, la région resterait toutefois la plus jeune de province.

Typologie par département
Avec près de 900 000 habitants en 2050 contre 815 000 en 2013, c’est le département de l’Oise qui devrait enregistrer la plus forte croissance démographique dans la région, soit + 10 % (un pourcentage légèrement inférieur à la tendance française, + 12,5 %, mais plus marqué qu’en moyenne régionale, soit + 4,3 %). Le département devrait ainsi peser davantage dans la démographie des Hauts-de-France en 2050, en abritant un peu plus de 14 % de la population, soit environ 1 point de plus qu’en 2013. Comme pour l’ensemble de la région, c’est la dynamique des naissances, plus nombreuses que les décès, qui expliquerait à elle seule l’accroissement démographique envisagé d’ici 2050 dans ce département. Autres facteurs qui interviennent : une certaine attractivité du département, notamment auprès des jeunes franciliens, et un effet négatif du solde migratoire deux fois plus faible qu’en moyenne régionale.
Après l’Oise, c’est donc dans le département du Nord que la population devrait le plus augmenter d’ici 2050 (+ 6 % contre + 4,3 % pour l’ensemble des Hauts-de-France. Avec 150 000 habitants de plus, il passerait à plus de 2,7 millions de personnes en 2050 contre 2,6 millions en 2013, ce qui représenterait 43 % de la population régionale. En revanche, à la différence de l’Oise, ce département serait plus impacté par les mouvements migratoires, mais grâce à l’accroissement naturel, il maintiendrait sa croissance démographique.
La Somme, elle, connaîtrait une même croissance que le Nord, soit + 6 %, gagnant 33 000 habitants de plus, et passant ainsi d’un peu plus de 570 000 résidents à près de 605 000. Si l’excédent des naissances sur les décès explique une partie de la croissance démographique envisagée d’ici 2050, la Somme bénéficie également d’une dynamique migratoire plus favorable que les autres départements. C’est d’ailleurs le seul département qui ne connaîtrait pas un solde négatif du fait de l’installation de jeunes retraités.
En revanche, avec un gain d’habitants de 9 000 habitants, le Pas-de-Calais n’enregistrerait qu’une très légère hausse démographique entre 2013 et 2050, rassemblant toujours autour de 1,5 million de personnes. Si son poids démographique est donc amené à diminuer d’ici 2050, ce département continuerait cependant de regrouper près du quart de la population régionale. Comme le Nord, le Pas-de-Calais devrait être le plus pénalisé par un solde migratoire négatif et sa dynamique en matière de natalité serait également bien moindre.
En queue de peloton se trouve l’Aisne, qui serait le département qui perdrait des habitants d’ici 2050, passant de 540 000 habitants en 2013 à environ 520 000. Les causes ? Un déficit de naissances lié au profil actuellement plus âgé du territoire et un déficit naturel qui devrait s’enclencher à partir de 2035. En conséquence, la faiblesse, voire l’absence d’accroissement naturel ne permettrait pas de compenser l’effet négatif lié au solde migratoire. Cependant, l’attractivité résidentielle, observée récemment au sud du département, et liée notamment à l’influence métropolitaine de l’Ile-de-France, pourrait se poursuivre et permettre à ce département de retrouver une dynamique démographique plus positive sur le long terme.

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