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Agro-écologie : des défis à relever à plusieurs

La Draaf Hauts-de-France mise sur le collectif pour accompagner un développement de pratiques agricoles plus acceptables sur le plan écologique et viables économiquement.

Ghislain Gosse, président d’Agrotransfert, et Marie Brizard-Pasquet, agricultrice en Mayenne, ont constaté la longueur d’avance prise dans les Hauts-de-France pour le développement de l’agro-écologie.
Ghislain Gosse, président d’Agrotransfert, et Marie Brizard-Pasquet, agricultrice en Mayenne, ont constaté la longueur d’avance prise dans les Hauts-de-France pour le développement de l’agro-écologie.
© V. F.

Le premier séminaire régional consacré à l’agro-écologie, qui s’est tenu le 3 avril dans l’Arrageois, a été l’occasion pour la Draaf des Hauts-de-France et ses partenaires (Région, agences de l’eau Artois-Picardie et Seine-Normandie) de présenter un nouvel appel à projet pour accompagner des démarches de développement de l’agro-écologie.

Face à elles, les représentants de structures d’accompagnement des agriculteurs - Chambre d’agriculture, Geda, Bio en Hauts-de-France, GIEE, Apad, coopératives et Cuma - n’ont pas perdu une miette des dispositifs régionaux qui leur permettent de financer des initiatives entrant dans ce champ. Les projets portés de manière collective sont largement encouragés.

Priorité aux groupes

En s’adressant aux «collectifs locaux d’agriculteurs», selon Luc Maurer, directeur de la Draaf des Hauts-de-France, ce nouvel appel à projet traduit la volonté des financeurs (Agence de l’eau Artois Picardie, Agence de l’eau Seine-Normandie et Etat), «de mieux articuler leurs mesures en faveur des collectifs pour les rendre plus lisibles et plus efficaces». Il s’agit également d’un appel à projets unique pour les deux bassins, même s’il comprend plusieurs entrées.

Le premier volet s’adresse aux Groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE), dont les travaux portent sur la recherche d’autonomie, la vie des sols ou la réduction des intrants. Le second volet s’adresse, quant à lui, à des collectifs d’agriculteurs engagés dans la transition agro-écologique via des démarches de réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Ceux-ci devront, par exemple, s’engager à respecter les objectifs du plan Ecophyto 2 ; autrement dit, la réduction de l’utilisation des produits phytos de 25 % d’ici 2020 et de 50 % d’ici 2025, en privilégiant une approche «système».

Enfin, un troisième volet «groupes émergents» vise à accompagner des groupes d’agriculteurs en formation, qui souhaitent construire un projet de réduction significative des produits phytosanitaires, ou qui portent un projet de changement de pratiques. Pour cela, les exploitations candidates devront être au moins cinq et répondre à un certain nombre d’autres exigences concernant leurs pratiques et leur engagement.

Engagée dans le plan Ecophyto 2, l’Agence de l’eau Artois Picardie s’est vu attribuer en 2016 une enveloppe additionnelle de trois millions d’euros par an pour participer au financement de l’investissement dans les exploitations agricoles. En parallèle à cet appel à projet, l’agence a profité de l’occasion pour rappeler la mise en place de son propre appel à projet qui se veut complémentaire à celui de la Draaf.

Des grands témoins impliqués

Pour réaliser des synthèses à mi-parcours du séminaire sur l’agro-écologie qui s’est tenu mardi à Artois Expo, deux grands témoins ont été invités à partager leurs réflexions. La première, Marie Brizard-Pasquet, est agricultrice en Mayenne, et reconnue comme pionnière en matière d’agro-écologie dans sa région. Le second n’était autre que Ghislain Gosse, président d’Agrotransfert, l’institut de recherche installé à Villers-Cotterêts (80), chargé d’établir des passerelles entre les agriculteurs et les chercheurs en agriculture.
Après que la matinée de ce séminaire ait servi à rappeler que le développement de l’agro-écologie passe forcément par des organisations collectives, Marie Brizard-Pasquet constate avec bonheur que «tout est présent dans cette région pour avancer. Les collectifs sont là, la Draaf joue à fond son rôle de locomotive, il y a déjà des projets et des dynamiques en marche…» De la même manière que Ghislain Gosse, elle considère aussi que l’appropriation des connaissances en agro-écologie par les agriculteurs est «essentielle».

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