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Bénédicte Thiébaut : «les maires ont besoin d’être accompagnés»

Bénédicte Thiébaut, maire de Roiglise et présidente de la Communauté de communes du Grand Roye, a été élue présidente de l’Association des maires et élus de la Somme le 9 octobre. Sa volonté : accompagner les maires, majoritairement ruraux, dans leur fonction.

Bénédicte Thiébaut, infirmière de formation, retrouve dans son rôle d’élue ce qui l’a toujours animée : le contact avec les gens.
Bénédicte Thiébaut, infirmière de formation, retrouve dans son rôle d’élue ce qui l’a toujours animée : le contact avec les gens.
© A. P.

Quelle a été votre motivation pour vous présenter à la présidence de l’Association des maires et élus de la Somme (AMF 80) ?
Jean-Claude Billot, mon prédécesseur, m’avait encouragée à me présenter. Il a fallu que je m’organise, car c’est beaucoup de travail et d’investissement, alors que je suis déjà maire de Roiglise et présidente de la Communauté de communes du Grand Roye. Mais j’ai su trouver un équilibre, surtout grâce aux équipes compétentes qui m’accompagnent dans chacune de mes missions locales. Avec le décès accidentel de Claude Billot, le 8 août, la relève a été brutale. D’autant qu’avec ce contexte de crise sanitaire, l’année est très particulière. Mais je fais tout pour me montrer à la hauteur. Être élue est une vraie passion. Je retrouve ce qui m’animait lorsque j’exerçais en tant qu’infirmière : le contact direct avec les gens.

Quels seront vos objectifs pour ce mandat de six ans ?
Jean-Claude Billot avait mis un point d’honneur à la formation des élus. Il me paraît essentiel de poursuivre ces travaux, parce qu’être maire, aujourd’hui, c’est presque un métier. Pour pouvoir mener ses projets, le maire doit connaître le fonctionnement administratif d’une commune, d’une intercommunalité et de tous les organismes qui existent pour l’épauler. Dans le cadre d’une demande de subventions, par exemple, il y a des maillons qu’il ne faut pas louper.
Nous avons aussi un rôle à jouer dans le plan de relance que met en place le gouvernement pour faire face à la crise sans précédent que nous traversons. Nous nous positionnons comme le relais entre l’État et les élus locaux. Eux-mêmes sont les premiers interlocuteurs de leurs habitants. D’une manière générale, l’Association des maires de la Somme est là pour répondre à toutes les questions des élus, d’ordre juridique ou qui concernent la manière d’aborder les problèmes qu’ils peuvent rencontrer avec leurs citoyens, par exemple.

Quelle place accordez-vous à la ruralité, qui concerne un grand nombre de communes dans le département ?
Mon principal atout est d’être maire d’une commune de 170 habitants, et à la fois présidente d’une intercommunalité de 26 000 habitants, avec deux bourgs centres, Roye et Montdidier, donc de connaître les problématiques de la politique rurale comme urbaine. La mobilité, entre autres, est un sujet majeur de la politique rurale. Des projets impactants sont d’ailleurs menés au niveau local, comme le maillage du territoire à travers une piste cyclable. Ce sera un atout pour le développement du tourisme vert, qui est une force pour la Somme. La ville peut aussi être liée à la campagne. Pendant le confinement, par exemple, nous avions mis en place un drive fermier à Roye et à Montdidier qui permettait aux citoyens de s’approvisionner en circuits courts. Cette action s’est malheureusement essoufflée après le déconfinement, mais nous gardons l’idée dans un coin de notre tête.

Vous avez également montré votre intérêt pour les problématiques du monde agricole, puisque vous êtes signataire de la convention de Demeter 80, la cellule de lutte contre l’agribashing, créée le 15 octobre. Quel est votre rôle ?
Ce secteur est effectivement important à mes yeux, d’autant que mon mari est agriculteur à Roiglise. La cellule Demeter 80 est un dossier que j’ai repris en cours de route, et je trouve notre investissement très pertinent. Les maires ont un rôle fort dans la lutte contre les atteintes au monde agricole : ils doivent être le relai pour l’agriculteur qui peut avoir tendance à se replier sur lui-même lorsqu’il est victime de violences. Avec les représentants de la profession, nous allons travailler à l’élaboration d’une communication commune, qui permettrait de renforcer et de déployer le réseau.

Quelles seront les prochaines échéances pour l’AMF 80 ?
Nous avons un premier bureau programmé le 2 novembre. Nous devons écrire notre règlement intérieur, revoir nos statuts pour pouvoir nous adapter au contexte de crise, comme permettre le vote par correspondance… Nous allons établir les bases qui nous permettront d’avancer.

L’AMF 80, en bref

L’Association des maires ruraux de la Somme est née en 1975, à l’initiative de quelques élus. Après être devenue l’Association des maires des communes rurales de la Somme en 1984, puis l’Association des maires et élus ruraux et urbains de la Somme en 1990, elle a adhéré à l’Association des maire de France en 1998 et s’appelle, depuis cette date, l’Association des maires et élus de la Somme. Pour l’AMF 80, le département de la Somme est composé de quatre secteurs : centre-ouest, est, nord et littoral. Chaque secteur dispose de huit représentants, soit trente-deux membres au conseil d’administration. Quatre vice-présidents ont été élus : Claude Cliquet, maire d’Albert, Pascal Demarthe, maire d’Abbeville, Brigitte Fouré, maire d’Amiens, et Alain Surhomme, maire d’Esclainvillers. Aujourd’hui, l’association rassemble les représentants de 712 communes du département sur 772, et 11 intercommunalités sur 14.

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