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Betteraves : premiers arrachages meilleurs qu’en 2017 pour Cristal Union

Depuis le 17 septembre à midi, la sucrerie de Sainte-Emilie est à nouveau en activité. Un début de campagne plutôt réussi, confie l’entreprise coopérative.

Vincent Caille : «La particularité de l’année est que les feuilles ont fané plusieurs fois, et qu’elles sont étalées sur le sol. L’effeuillage et le scalpage sont donc compliqués».
Vincent Caille : «La particularité de l’année est que les feuilles ont fané plusieurs fois, et qu’elles sont étalées sur le sol. L’effeuillage et le scalpage sont donc compliqués».
© Cristal Union



Découpage des betteraves, diffusion, épuration calco-carbonique, évaporation, cristallisation, puis stockage et conditionnement… La machine samarienne de Cristal Union, à Sainte-Emilie, s’est remise en route lundi 17 septembre, à 12 heures.
Cent treize jours de campagne estimés - la sucrerie devrait fonctionner jusqu’au 10 ou 12 janvier 2019 - pour transformer les 20 900 ha de betteraves en carrés de sucre prêts à déguster. Cent-vingt permanents et cent saisonniers sont sur le front, dans l’usine, et une armée de cent-trente chauffeurs de camion et de vingt chauffeurs de grue et de déterreur s’activent à la récolte et à l’acheminement des betteraves.
Et ces premiers jours présagent une campagne plutôt bonne : «On estime des rendements de 76 t/ha à 16°, soit 5 t/ha de plus que l’année dernière, à pareille époque», assure Vincent Caille, responsable betteravier de l’usine. Quatre jours supplémentaires de fonctionnement d’usine seront donc certainement de mise par rapport à la précédente campagne, car plus de rendements signifie plus de sucre à extraire. Ces rendements supérieurs seraient le résultat d’une très bonne levée des betteraves, et d’une très bonne population dès le début du printemps.

Cercosporiose précoce
Tout n’est pas rose, cependant, car la sécheresse a sévi dans tout le département, et les orages très localisés ont eu pour conséquence des rendements irréguliers, «parfois même très différents d’un côté ou de l’autre d’un même village». La chaleur, elle, a induit un très petit bouquet foliaire, et des signes de maladie : des petites taches rondes et grisâtres, avec une bordure rougeâtre sur les feuilles extérieures, pouvant causer jusqu’à 30 % de perte et une baisse de richesse de un à deux points… En bref : la cercosporiose. «Les cas étaient plus nombreux que d’ordinaire cette année. Les traitements antifongiques ont été déclenchés précocement, début juillet, alors qu’ils interviennent en général vers le 14 juillet.» Une perte de richesse est donc à craindre dans les parcelles les plus impactées.

Effeuillage
et scalpage délicats
Le début de la campagne a aussi été marqué par des conditions d’arrachage très sèches. Il s’agissait donc d’opérer lentement dans les parcelles, pour éviter la casse des betteraves et du matériel.  «Mais les 35 mm d’eau tombés ce week-end ont fait un bien fou et ont largement amélioré les conditions», se réjouit Vincent Caille. Mais d’ajouter : «la particularité de l’année est que les feuilles ont fané plusieurs fois, et qu’elles sont étalées sur le sol. L’effeuillage et le scalpage sont donc compliqués.»
Pendant les prochains mois, Cristal Union aura recours au nivelage et au bâchage, mécanisés et mutualisés, «comme l’année dernière, car l’expérience était très bonne». Ces techniques avaient permis de conserver efficacement la qualité des betteraves en fin de campagne. 490 000 t avaient été nivelées, et 290 000 t avaient été bâchées. «Cette année, nous souhaitons en protéger 20 % de plus.»

Nouvelle centrale de cogénération

Pour le site Cristal Union de Sainte-Emilie, le démarrage de cette nouvelle campagne coïncide aussi avec la mise en service d’une centrale de cogénération. Lancé en 2015, le projet représente un investissement de 45 millions d’euros. Cette centrale doit permettre à l’usine picarde de «renforcer sa capacité industrielle tout en améliorant de manière significative ses performances énergétiques». Les communes avoisinantes y trouvent par ailleurs l’opportunité de se fournir en gaz naturel grâce au réseau de la sucrerie. «A partir de la campagne betteravière 2018, les dix sucreries et les trois distilleries du groupe fonctionneront à partir de systèmes de production d’énergie thermique utilisant du gaz naturel ou de la biomasse», annonce le groupe sucrier. Et, Vincent Caille l’assure, «ce nouveau système de distribution électrique est très satisfaisant. Nous sommes même un peu en avance sur nos objectifs puisqu’il fonctionne parfaitement depuis le redémarrage de l’usine, lundi dernier».

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