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Bientôt la saison des mariages… des fourragères !

Dans quelques semaines, les prémices du printemps apparaîtront avec les jours qui s’allongent, quelques rayons de soleil et le sol qui se ressuie.

Les graines n’ont pas toutes le même poids, la même taille et la même densité.
Les graines n’ont pas toutes le même poids, la même taille et la même densité.
© Gnis



Ce sont les conditions pour réaliser les premiers semis. Mais dès à présent, il faut penser non seulement au choix des espèces et des variétés, mais aussi réfléchir s’il est pertinent de les utiliser en espèce pure, en association (1 graminée + 1 légumineuse) ou en mélange de plusieurs espèces et variétés. Aussi les éleveurs ont la liberté d’acheter des variétés en pur, éventuellement de les mélanger avant le semis ou, enfin, de se procurer des mélanges déjà préparés.

Préparer les fiançailles
Le choix des espèces à semer se fait en fonction de six questions clés qu’il faut se poser. Pour cela, l’interprofession des semences et plants met des outils d’aide à la décision telle la réglette cartonnée (disponible sur simple demande) ou le site www.prairies-gnis.org sur lequel un «moteur de conseils» est à la disposition de tous. Ces six questions sont : dans quel type de sol va-t-on semer la nouvelle prairie ? Pour quel objectif d’utilisation ? Pour quelle période de l’année ? Pour combien d’années ?
Pour quels types d’animaux ? Et enfin, avec quelles contraintes climatiques ?

Attention au divorce
Une fois l’espèce ou les espèces retenues, il convient de bien choisir les variétés pour valoriser au mieux les améliorations génétiques afin d’en tirer le meilleur profit. Pour cela, il faut connaître les critères variétaux pris en compte pour chacune des espèces et ordonner les priorités en fonction de ses besoins. Le site www.herbe-book.org permet, grâce à la magie de l’informatique, de choisir la variété la mieux adaptée face à une situation particulière.
Pour ressemer la prairie, il est possible d’utiliser une seule espèce. Ceci permet de bien maîtriser les stades physiologiques, de prévoir des programmes de conduite et de fertilisation ainsi que les dates de récolte ou de pâturage. Mais dès qu’un facteur limitant se présente pour l’espèce, la production pourrait baisser, voire s’arrêter.

Mariage à deux
La seconde possibilité est de choisir d’associer une graminée avec une légumineuse. On y trouve une complémentarité dans le temps, la légumineuse étant surtout estivale, la graminée printanière et automnale. Mais on y trouve également une plasticité d’usage et de mode de récolte. Il faut aussi évoquer la synergie entre les deux espèces, l’une entraînant l’autre, avec, en plus, la fixation de l’azote qui bénéficie à toute la flore. Vous retrouverez les principales associations recommandées en utilisant la réglette «choix des espèces et variétés» du Gnis.

Avec des invités
La troisième solution est d’utiliser plusieurs espèces de graminées et de légumineuses en mélange. Il est possible alors pour l’éleveur d’acheter des espèces pures et de les mélanger. Quelques règles essentielles sont à respecter : pas plus de six espèces et huit constituants dans un mélange et pas moins de 5 % par constituant pour que tous puissent s’exprimer. Il faut bien sûr que chaque composant du mélange convienne au type de sol et à l’objectif d’utilisation. Puis, il convient de rechercher la complémentarité entre les espèces. Pour cela, il est important de savoir comment ces espèces s’entendent entre elles. Lors de l’implantation, certaines sont plus rapides à s’installer, comme le ray-grass hybride, d’autres vont davantage s’exprimer en fin de saison. Certaines vont être surtout présentes à partir de la deuxième année.
Il est donc utile de connaître individuellement le comportement de chacune des espèces. Pour cela, l’AFPF publie le tableau d’information ci-dessous sur le comportement des plantes au cœur d’un mélange (tableau extrait de la brochure  «Mélanges de semences pour prairies de longue durée en France», disponible sur www.afpf-asso.org).

Pensez PMG !
La proportion de plante ne correspond pas à la proportion du poids de semence, car toutes les graines n’ont pas le même poids. La graine de fléole est cinq fois plus légère que la graine de ray-grass anglais !
Objectif : 1 000 graines au m². Trois outils sont disponibles pour calculer le poids de semences : l’application «le calculateur pour les mélanges prairiaux» à télécharger sur son téléphone, un tableur calculateur sur le site internet www.herbe-actifs.org et, enfin, à nouveau la réglette choix espèces et variétés où une partie est consacrée à ce calcul.

Pour une belle union
L’utilisation d’espèces en mélange est pertinente pour pallier aux variations de la production liées aux à-coups climatiques. Cela permet également de gagner en souplesse d’utilisation de ce fourrage. De plus, la conception du mélange doit être raisonnée et doit prendre en compte le progrès génétique pour chacun des composants.
Afin d’assurer à l’utilisateur de disposer d’un mélange bien adapté à une situation déterminée, le label France Prairie a été créé. Il prend en compte à la fois des critères de conditions pédo-climatiques et des critères d’usages de la prairie ou du fourrage. Il garantit l’utilisation des variétés les mieux notées lors de leur inscription au catalogue français.
Pour vous faciliter le choix, n’hésitez pas à vous orienter vers ces mélanges labellisés.

Plus d'infos ici

Pour commander la réglette «choix des espèces et variétés fourragères», envoyez un mail à sylvie.barbe@gnis.fr

Contacts : Bruno Osson, technicien développement, 03 20 61 28 64 - bruno.osson@gnis.fr
Rosine Depoix, chargée de mission médias, 01 42 33 88 29 - rosine.depoix@gnis.fr



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