Aller au contenu principal

Bovins viande : un marché intérieur contrasté en 2017

Dans son dossier annuel, consacré à l’économie du secteur bovins viande, l’Institut de l’élevage indique que les différents marchés ont été contrastés. L’institut technique constate aussi que les revenus des naisseurs sont restés stables, à des niveaux modestes, alors que ceux des engraisseurs et des systèmes culture ont bien évolué.

Au 1er décembre 2017, on comptait 3,95 millions de vaches allaitantes. Le marché des mâles s’est allégé. La production française de gros bovins finis a diminué de 1,8 % entre 2016 et 2017.
Au 1er décembre 2017, on comptait 3,95 millions de vaches allaitantes. Le marché des mâles s’est allégé. La production française de gros bovins finis a diminué de 1,8 % entre 2016 et 2017.
© François d’Altéroche


Dans son dossier annuel, présentant l’économie des bovins viande, l’Institut de l’élevage (Idele) précise que 2017 a été une année très contrastée. Concernant le marché des gros bovins en France, le marché des femelles est resté sous pression, en raison de nombreuses réformes allaitantes et de l’érosion de la consommation. Elle a diminué de 2 % entre 2016 et 2017. Ainsi, au 1er décembre 2017, on comptait 3,95 millions de vaches allaitantes. Le marché des mâles s’est allégé. La production française de gros bovins finis a diminué de 1,8 % entre 2016 et 2017.
Les exportations françaises ont donc été pénalisées par cette baisse de production. Les expéditions françaises ont tout de même progressé de 1 % entre 2016 et 2017, notamment grâce à l’augmentation des exportations vers le Benelux. Après une année 2016 au plus bas, les prix des gros bovins se sont, dans l’ensemble, redressés. Le prix moyen pondéré est établi à 3,61 € par kilogramme de carcasse, soit 4 % de plus qu’en 2016.
Les cotations des broutards ont également progressé durant cette période. Le Charolais a affiché les hausses les plus élevées. L’Institut de l’élevage estime que, pour la troisième année consécutive, les exportations françaises de broutards ont augmenté. Avec près de 1,1 million de têtes, la hausse se chiffre à 1 %. En 2017, les envois français se sont principalement centrés sur les marchés historiques, italien et espagnol.

Des revenus contrastés selon les systèmes
Concernant les revenus de l’ensemble des exploitations, les produits se sont améliorés malgré la baisse des aides et l’effondrement du prix des femelles au second semestre. Avec un IPAMPA presque stable, et un besoin d’achat d’aliments moins important qu’en 2016, les charges opérationnelles étaient en baisse. En revanche, les charges de structure ont augmenté sous l’effet de la hausse des prix des carburants.
Au final, les revenus estimés en 2017 seraient tout juste stables pour les naisseurs, mais seraient en nette amélioration pour les systèmes avec cultures. Soutenus par les aides exceptionnelles de 2017, les revenus des naisseurs se sont maintenus à des niveaux modestes. Le résultat courant moyen s’est établi à 22 800 € pour les naisseurs extensifs et à 17 500 € pour les naisseurs intensifs.
Dans cette même période, l’ensemble des résultats courants ont progressé pour les systèmes avec cultures. En dépit de la convergence des aides Pac, l’activité d’engraissement des mâles a vu sa plus-value s’amplifier. En moyenne, le résultat courant des naisseurs engraisseurs de jeunes bovins avec des grandes cultures s’est établi à 34 500 €.
En 2018, l’Institut de l’élevage prévoit une légère baisse de la production française de viande bovine (- 1 %). La consommation devrait également poursuivre son érosion.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

Vincent Verschuere conflit de voisinage loi
La loi sur les troubles de voisinage adoptée

L’Assemblée nationale a adopté le 8 avril en dernière lecture la proposition de loi portée par la députée Nicole Le Peih, (…

Le concours départemental de la race holstein reste l’un des temps forts de la Foire agricole de Montdidier.
Concours, démos et omelette géante pour la 31e foire agricole de Montdidier

Ce lundi 1er avril est organisée la foire de Montdidier. Attirant jusqu’à 30 000 visiteurs, les agriculteurs…

Les solutions de désherbage pour les champs de racines d’endives n’en finissent pas de focaliser l’attention des endiviers.
Pour les endiviers, se passer de Bonalan et Safari «va demander du temps»

L’assemblée générale de l’Association des producteurs d’endives de France (Apef) le 4 avril s’est focalisée sur les solutions…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde