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Budget 2017 pour l’agriculture : hausse de plus de 10 %

Détail des sommes allouées pour l’agriculture par le Conseil départemental de la Somme pour l’année 2017 avec son président, Laurent Somon.

«La capacité d’engagement du Département pour l’agriculture en 2017 sera de 2,24 millions.»
«La capacité d’engagement du Département pour l’agriculture en 2017 sera de 2,24 millions.»
© Florence Guilhem

 

Quel est le montant du budget alloué à l’agriculture ?
La capacité d’engagement du Département pour l’agriculture en 2017 sera de 2,24 millions, dont 700 000 € en fonction dédiés au financement de programmes d’actions partagés avec les organisations professionnelles agricoles et 1,54 million d’autorisation de programme pour engager de nouveaux dossiers d’aides aux investissements dans les exploitations agricoles et les industries agro-alimentaires. Cette capacité d’engagement budgétaire pour accompagner l’agriculture de notre territoire est en hausse de plus de 10 % par rapport aux crédits ouverts au budget primitif 2016.

Pourquoi a-t-il été nécessaire d’allouer plus de fonds ?
L’agriculture est une de nos priorités compte tenu de la vocation agricole du département et des difficultés que traverse cette filière d’excellence. C’est un secteur qui contribue à l’équilibre et au développement économique et territorial. Il faut donc le défendre et la valoriser à tout prix. Pour cela, nous avons décidé de renouveler les partenariats et les programmes d’actions déjà engagés en 2016, com­me d’accompagner de nouvelles actions.

Quels sont les axes prioritaires de ce budget ?
Nos actions vont s’organiser autour de trois axes prioritaires. Le premier est le développement de la valeur ajoutée grâce aux circuits courts et à la transformation des productions. Le second est le soutien aux actions à portée environnementale, à la production d’énergies renouvelables et aux activités innovantes. Quant au troisième, il porte sur le soutien aux agriculteurs fragilisés et au renouvellement générationnel.

Parmi les actions déjà engagées, quelles sont celles que vous continuez à soutenir ?
Il y a, bien sûr, le soutien que nous apportons à la filière élevage au travers de la charte que nous avons signée avec la Chambre d’agriculture de la Somme, «Avenir Elevage 80», face à la crise laitière, en complément des actions mises en œuvre par l’Etat. Nous avons pris en charge, de notre côté, avec la Région, la réalisation d’audits et de contrats de progrès permettant aux éleveurs d’évaluer leur performance technico-économique et de bâtir des schémas prospectifs d’évolution de leur production. Ainsi, dans notre budget primitif de 2017, nous proposons une enveloppe de 285 000 €, ainsi qu’une enveloppe de 280 000 € de cofinancement du Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles.
Comme l’an dernier, nous poursuivons notre investissement en faveur de la diversification et de la valorisation de l’agriculture, à hauteur de 908 000 €. L’objectif est d’accompagner le développement des circuits courts et la consommation de produits locaux dans la restauration collective, à savoir les collèges, les établissements médico-sociaux, les restaurants, les cantines scolaires, etc., via notamment la plate-forme Somme produits locaux. Mais nous avons relevé que cette plate-forme ne touche pas suffisamment les particuliers. Nous sommes donc en train de travailler avec la Chambre d’agriculture de la Somme pour voir comment développer ce segment.
Sur ce même registre de la diversification et de la valorisation de l’agriculture, nous continuons à accompagner les projets de diversification dans les fermes (maraîchage, ateliers de transformation, nouvelles productions…) et la production d’énergies renouvelables, notamment les projets de méthanisation dans notre département. Enfin, nous apportons aussi notre soutien aux manifestations agricoles et aux démarches collectives d’identification des produits ou exploitations (labels, AOP).
Sur le plan de l’emploi agricole, nous poursuivons notre soutien à hauteur de 110 000 €. Le budget alloué en 2016 était de 104 000 €. Le but est de faciliter le renouvellement des exploitants grâce à l’installation de jeunes agriculteurs, mais aussi par la promotion des métiers de l’agriculture auprès d’un large public issu ou non du milieu agricole. De même, nous accompagnons les salariés dans l’acquisition de nouvelles compétences pour répondre aux besoins des employeurs. Enfin, nous continuons à soutenir les exploitants agricoles en difficulté au travers notamment du pilotage du dispositif dédié aux agriculteurs fragilisés aux côtés de Solidarité Paysans et de la Chambre d’agriculture.

Qu’en est-il de votre accompagnement sur les outils de transformation de proximité, précisément des abattoirs de pro­xi­mité ?
Une enveloppe d’avance de paiement de 600 000 € est programmée, avec un crédit d’investissement de 283 000 € et un crédit de fonctionnement de 308 000 €. Plusieurs hypothèses sont à l’étude pour les abattoirs de proximité. Il faut que les professionnels s’engagent sur le maintien de tonnages pour qu’un abattoir de proximité puisse continuer à fonctionner sur le territoire. Le projet de micro-abattoir de Flixecourt n’a pas réussi à trouver suffisamment de tonnages pour être viable économiquement. La solution la plus cohérente et la plus pertinente est donc le maintien de l’abattoir de Montdidier. Deux options se présentent : soit sa réhabilitation, soit sa reconstruction. Pour l’heure, rien n’est tranché. Mais il faut avoir une réflexion de filière sur la viande, ce qui nous permettrait de gagner des emplois sur notre territoire.

Parmi les nouvelles actions, vous lancez un nouvel appel à projets «Som’Innov’Agri». De quoi s’agit-il ?
Ce programme s’inscrit dans notre soutien à l’innovation dans les exploitations. Nous y consacrerons une enveloppe de 200 000 €. Le montant d’aide maximum est de 30 % du coût hors taxes des dé­penses subventionnables avec un plafond d’aide fixé à 50 000 € par projet. Le lancement de l’appel se fera en mars. La date limite du dépôt des dossiers a été arrêtée au 31 juillet 2017. Le vote des projets retenus aura lieu, quant à lui, en novembre prochain. Les projets éligibles seront sur le numérique, la robotique, les outils d’aide à la décision, les systèmes intelligents de gestion, les outils de diagnostic, la valorisation des déchets agricoles, les process de production, la transformation, etc.

Vous intervenez également dans le cadre du développement de l’industrie agro-alimentaire. Comment ?
Nous engageons une enveloppe de 505 000 € pour soutenir la filière, dont 400 000 € dédiés aux investissements matériels et aux créations d’emploi dans les entreprises agro-alimentaires. C’est ainsi que nous avons accompagné l’installation de Del Monte dans la zone de Croixrault en octroyant 57 849  € en décembre dernier.

Quels sont les montants alloués à la pêche et à l’aquaculture ?
Une enveloppe de 70 000 € est prévue. Elle sera consacrée au dispositif de soutien aux investissements dans le secteur halieutique et à l’accompagnement des activités conchylicoles.

 

L’agriculture dans la Somme
- 85 000 actifs agricoles dont 4 920 chefs d’exploitation
- Surface agricole utile : 464 000 ha, dont 50 % sont
consacrés aux céréales et aux oléoprotéagineux
- Production bovine : 56 100 vaches laitières et
25 700 vaches allaitantes
- Filière agro-alimentaire : 5 900 équivalents temps plein
- Organisations professionnelles agricoles : 2 200 emplois
- Coopératives : 2 000 emplois

Sources : Agreste 2016 pour 2015 et FDSEA de la Somme
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