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Canal Seine-Nord Europe : «l’appel de Péronne»

Le 15 septembre dernier, la Région des Hauts-de-France organisait une réunion publique sur le canal Seine-Nord Europe, à Péronne.

De gauche à droite : Jean-Louis Borloo, ex-ministre de l’Ecologie ; Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France, et Stéphane Demilly, député 
de la 5e circonscription de la Somme, surnommé à l’Assemblée nationale, Monsieur canal.
De gauche à droite : Jean-Louis Borloo, ex-ministre de l’Ecologie ; Xavier Bertrand, président de la Région Hauts-de-France, et Stéphane Demilly, député
de la 5e circonscription de la Somme, surnommé à l’Assemblée nationale, Monsieur canal.
© F. G.

C’est à Péronne que Mac Orlan a écrit «Quai des brumes», adapté au cinéma par Marcel Carné en 1938. Si le projet du canal Seine-Nord Europe ne remonte pas aussi loin, on peut, en revanche, l’assimiler à une véritable série noire. Sauf que ce n’est pas de la littérature, et que le seul «macchabée» de cette histoire pourrait être le canal lui-même s’il ne se perd pas dans les brumes de l’administration.
«Le film a trop duré. Ras-le-bol des atermoiements, des reports, des pauses, des études complémentaires, en espérant que l’on va baisser les bras et que le canal tombe enfin dans les oubliettes. C’est mal nous connaître», dit en ouverture de la réunion publique, à Péronne, Stéphane Demilly, député de la 5e circonscription de la Somme.
Vingt-cinq ans déjà que la partie de ping-pong a commencé entre les collectivités et l’Etat. «Tu veux ou tu veux pas ?», refrain célèbre d’une chanson française, pourrait résumer toute l’histoire. Mais là, la coupe est pleine. Les collectivités étaient prêtes à mettre sur la table pour ce projet évalué, aujourd’hui, à 4,7 milliards d’euros, 1,46 milliard d’euros, soit la même somme que l’Etat, et à s’engager de porter avec celui-ci l’emprunt.

Au sommaire de l’article :

La Région propose de reprendre la main

Mettre la pression ensemble

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