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Colza : trop tôt pour le retournement ?

Les conditions très difficiles pour l’implantation des colzas ont généré des situations extrêmement contrastées dans les parcelles.

Enquête Terres Inovia 2018-2019. Biomasse : de 17 g/m2 à 4.500 g/m2.
Enquête Terres Inovia 2018-2019. Biomasse : de 17 g/m2 à 4.500 g/m2.
© Terre innovia



On signale des colzas à fort développement. Pour les parcelles qui ont pu lever de bonne heure, les peuplements sont corrects et les biomasses peuvent être très importantes avec parfois la présence d’élongation.
En revanche, des cultures présentent des peuplements irréguliers. Si des parcelles présentent des peuplements corrects à ce jour, d’autres ont des densités hétérogènes
et/ou faibles avec des différences importantes entre parcelles, mais aussi à l’intérieur des parcelles.
On constate également de faibles biomasses pour les levées très tardives. Les levées très tardives présentent, à ce jour, des biomasses faibles à moyennes, même si les conditions climatiques favorables de l’automne ont permis de conserver des situations qui semblaient compromises.

Trop tôt pour prendre une décision de retournement
La situation des colzas est évolutive, car l’hiver n’est pas fini. La sortie d’hiver sera l’opportunité pour réaliser un diagnostic de conservation ou non de la culture. Ce sera aussi l’occasion de réaliser une nouvelle observation des larves de grosses altises (et de charançons).

Evaluer le potentiel du colza
Retourner un colza est rarement rentable. Il est donc nécessaire d’évaluer le potentiel réel du colza en place avant de prendre toute décision de retournement. Différents critères entrent en considération comme le peuplement et la biomasse. Le contexte de la parcelle (hydromorphie, enherbement, défaut d’enracinement et dégâts de ravageurs d’automne, qui sont des facteurs aggravants) est aussi important à prendre en compte.
Un colza, avec une densité entre 5 et 10 pieds/m² et une très faible biomasse (< 100 g/m²), peut éventuellement être conservé en sol profond si aucun autre facteur aggravant n’est présent, avec une altération du potentiel. En sol superficiel, il est préférable d’envisager un retournement du colza, car le potentiel de la culture ne sera pas suffisant.
C’est à partir d’une densité de 10-15 pieds/m² que la culture ne doit pas être, a priori, retournée. Tout dépendra, en fait, de la présence de facteurs parcellaires aggravants (attaque sévère de ravageurs, enherbement…). Au-delà d’une biomasse de 600 g/m², le colza doit être conservé.

Et les parcelles hétérogènes ?
On observe souvent des parcelles dont une partie comporte des peuplements et des stades corrects alors qu’un peu plus loin la population de colza est faible avec des plantes chétives (zones argileuses). La règle de décision proposée dans le tableau ci-dessous vaut aussi pour les conditions intra-parcellaires. Inutile de laisser des surfaces en mauvais état à l’intérieur des parcelles, car elles risquent de se salir rapidement au printemps, et ont un potentiel de rendement très limité.

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