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Des pommes de terre hors calibres profitent au don

Plutôt que de détruire ses pommes de terre bio hors-calibre, la SCEA du Granpador les proposent en ce moment à l’Unicef Picardie qui les redistribuent ensuite à plusieurs associations d’aide aux personnes en difficultés.

Laurent Vindevogel et l’un de ses fils, Louis participent à leur manière à l’aide aux personnes en précarité en leur offrant des pommes de terre de leur exploitation.
Laurent Vindevogel et l’un de ses fils, Louis participent à leur manière à l’aide aux personnes en précarité en leur offrant des pommes de terre de leur exploitation.
© V. F.



Quand la nature se montre trop généreuse, cela ne fait pas forcément les affaires de Laurent Vindevogel qui prend pourtant la chose avec philosophie. Producteur de pommes de terre à Pissy, à une quinzaine de kilomètres à l’ouest d’Amiens, il renouvelait milieu de semaine dernière son opération de don de pommes de terre à l’Unicef Picardie. Laurent Vindevogel est installé sur une exploitation de
35 hectares et converti à l’agriculture bio depuis 2000 sur laquelle il produit également de l’avoine, du blé, des betteraves sucrières, et du soja. Un atelier «poules pondeuses» de 6 000 poules lui permet également de fournir ses clients – grossistes, magasins spécialisés et particuliers en vente directe -, en œufs bios.

Des pommes de terre hors-calibre
Contrairement à ce que l’on pouvait penser, ce n’est pas l’épidémie de Covid-19 qui a laissé des stocks de pommes de terre sur les bras de cet agriculteur, mais bel et bien une proportion de tubercules hors calibres liée à un choix de variété : «Sur les 700 tonnes de pommes de terre Cammeo que je récolte chaque année, j’ai environ 1 à 1,5 % de tubercules au-delà de 70 millimètres que je ne peux pas valoriser. C’est une variété que l’on utilise pour faire des frites ou de la purée. Plutôt que de les jeter, je préfère donc en faire don», témoigne M. Vindevogel.
Pour autant, l’agriculteur est conscient que la crise du Covid-19 a pu fragiliser un peu plus des populations déjà en difficultés. «Pendant le confinement, c’est vrai, j’ai vu mon chiffre d’affaires augmenter de manière importante. Mais nous devons aussi penser à ceux pour qui la période a été compliquée et pour lesquels le quotidien reste difficile.  Le monde agricole doit montrer son côté solidaire», assurait alors celui qui n’en est pas à sa première démonstration de générosité. «Cela fait plusieurs années que je fais des dons. Les années précédentes, j’étais en relation avec la Croix Rouge, les Restos du cœur...» Une rencontre avec le président de l’Unicef Picardie, Lucien Fontaine a conduit l’agriculteur à nouer ce nouveau partenariat. Pour leur première opération en commun, une centaine de sachets de 2,5 kilos ont été distribués. La semaine dernière, pour la deuxième opération, ce sont 300 filets qui étaient prévus. Mercredi, ce sont de nouveau 200 colis qui devaient être offerts.  

Contact : Louis Vindevogel au 06 21 50 37 54


Futur éleveur cherche porcelets bio à engraisser

Actuellement salarié de l’exploitation familiale, Louis Vindevogel, l’un des fils de Laurent, est aussi porteur de projet. D’ici quelques mois, il envisage en effet de créer un atelier «porc bio» sur la ferme de son père. Pour démarrer son projet, le jeune futur éleveur cherche des porcelets bio à engraisser. Diplômé d’un Bac Pro CGEA obtenu à la MFR de Flixecourt, c’est au cours d’une période d’alternance réalisée dans une exploitation porcine proche dans le canton de Poix-de-Picardie qu’il s’est pris au jeu. Son projet de diversification consiste à acheter des porcelets d’environ 25 kilos, de les élever jusqu’à ce qu’ils atteignent un poids de 120 kilos et vendre la viande en caissettes, en direct.  
À Pissy, des bâtiments à reconvertir sont prêts à accueillir le futur atelier : «Les animaux seront logés sur paille, avec un espace extérieur. Tout est quasiment prêt, on a le matériel, les barrières. Il ne restera que quelques aménagements au dernier moment». Louis compte démarrer son activité avec un volume modeste : «Entre cinq et dix porcs par mois, ce serait déjà pas mal. Il y a de la demande, mais il faudra voir comment les clients vont réagir», détaille le jeune homme. Fonction de la dynamique de son élevage, Louis songe quand même déjà à «l’après». D’engraisseur dans un premier temps, il pourrait ensuite s’orienter vers un atelier naisseur-engraisseur.

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