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Echo des moissons

Les escourgeons tous battus, la moisson a désormais lieu dans les champs de blé et de colza. Premiers résultats.

Jean-François Florin, directeur de Sana Terra : «Avec 80 de PS (poids spécifique) et 12,4 % de protéines, la qualité du blé est exceptionnelle. Nous n’avons jamais connu cela encore.»
Jean-François Florin, directeur de Sana Terra : «Avec 80 de PS (poids spécifique) et 12,4 % de protéines, la qualité du blé est exceptionnelle. Nous n’avons jamais connu cela encore.»
© © A. P.

Des rendements décevants, de 80 à 70 qx/ha en moyenne, mais une bonne qualité. Voilà pour les escourgeons. Plus le moindre épi d’orge d’hiver n’est visible dans les plaines de la Somme puisque, depuis la fin de la semaine dernière, cette moisson est terminée. Les moissonneuses-batteuses se sont attaquées dans la foulée au blé et au colza.
Au premier juillet, Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture, annonçait des rendements prévisionnels en blé, dans la Somme, de 89 qx/ha, soit une évolution de 1,1 % par rapport à 2017, pour une surface de 189 000 ha et une production de 1 686 000 t. Difficile de dire si ces prévisions sont exactes, car à peine la moitié des champs étaient moissonnés ce mercredi.
Et les coopératives s’accordent à dire que les rendements sont très hétérogènes. «Ils oscillent entre 60 et 100 quintaux selon les parcelles, annonce Frédéric Toullet, responsable des secteurs Sud et Est chez Noriap. Difficile d’expliquer pourquoi, car les facteurs doivent être nombreux.» Des températures proches de 0°C fin avril et début mai, suivies de fortes pluviométries localisées début juin, puis une fin de cycle qui aurait souffert de la chaleur… Le sud d’Amiens, qui a souffert d’orages violents à certains endroits, et d’autant plus victime de cette hétérogénéité de rendements.
Jean-François Florin, directeur de la coopérative Sana Terra, dresse le même constat. Il ajoute : «Les techniques culturales de l’agriculteur jouent beaucoup. Les semis tardifs dans un précédent betteraves ont été pénalisés.»
Plus de la moitié des parcelles samariennes de blé de Cap Seine étaient récoltées, mercredi. Pour elles aussi, «les rendements étaient encore plus irréguliers que pour l’orge, y compris au sein d’une même exploitation. Rien de catastrophique, ni d’extraordinaire cependant», précise le service collecte de la coopérative. Le blé à potentiel, dans les bonnes terres, a souvent déçu, tandis que le blé qui a souffert de maladies a parfois donné des rendements au-delà des espérances.
Mais la qualité de ces blés a de quoi donner le sourire : «Avec 80 de PS (poids spécifique) et 12,4 % de protéines, la qualité est exceptionnelle. Nous n’avons jamais connu cela encore», se réjouit Jean-François Florin.  Le tout fait de cette moisson de blé, pour l’instant, «une bonne moisson, mais pas la moisson du siècle».

Colza décevant
Pour le colza, dont les battues ont débuté il y a quelques jours (ce mardi, la moitié était réalisée chez Noriap, 20 % chez Sana Terra et ce mercredi, 60 % environ l’était chez Cap Seine) le pire serait finalement évité. «On s’attendait à une catastrophe. C’est plutôt mieux qu’escompté», souffle-t-on chez Sana Terra. Frédéric Toullet annonce des rendements de 33 quintaux de moyenne, et dont les extrêmes vont de 15 à 45 qx/ha. Chez Cap Seine, on explique ces faibles rendements par «la forte présence d’insectes par endroits, des excès d’eau et des maladies».
Il faudra un peu de recul aux coopératives pour analyser les résultats. «Nous restons prudents dans nos explications, car l’interprétation des rendements et des écarts n’est pas évidente quand on a la tête dedans», s’accordent-ils à conclure.
Le bal des moissonneuses ne devrait pas cesser dans les jours à venir. Plus de résultats devraient donc être apportés la semaine prochaine.

Semences fourragères : bon cru !

Les polyculteurs de Benoist Sem, du groupe Arial (1 000 ha environ), ont désormais terminé leur récolte de graminées fourragères, soit les fétuques élevées et le gazon. Et les résultats sont réjouissants : «Les livraisons étaient lourdes. Elles sont donc le signe d’un bon cru», affirme François Lambertyn. Les agriculteurs s’attaquent donc au ray-grass anglais gazon, et ont déjà fauché un peu plus de la moitié. Restera ensuite le ray-grass anglais fourrager, la luzerne et les trèfles violets, plus tardifs.

Benoist Sem cherche de nouveaux producteurs de fétuques élevées et de gazon. Contactez François Lambertyn au 06 14 71 41 95.

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