Aller au contenu principal

Elevage : bien choisir son brise-vent

Les brise-vent disponibles sont nombreux et leur choix se révèle parfois délicat. Aussi, l’Institut de l’élevage vient-il de sortir un catalogue présentant les critères de sélection pour trente produits ayant subi des tests normalisés.

Les dispositifs brise-vent sont essentiels pour une ambiance de qualité : «de l’air sans courant d’air».
Les dispositifs brise-vent sont essentiels pour une ambiance de qualité : «de l’air sans courant d’air».
© B. Griffoul



La protection contre les courants d’air est assurée par la pose d’un dispositif brise-vent sur les ouvertures ventilantes, de façon à réduire la vitesse de l’air entrant, mais tout en favorisant un débit minimal, de manière à ce que les gaz et la vapeur d’eau issus de la respiration des animaux et de la dégradation des litières soient évacués. Dans le but, bien sûr, d’obtenir une ambiance de qualité dans un bâtiment d’élevage en période hivernale.
Les jeunes ruminants sont en effet particulièrement sensibles aux courants d’air qui peuvent être un facteur aggravant des pathologies respiratoires. «On admet que 0,25 m/s pour les jeunes animaux et 0,50 m/s pour les adultes sont les valeurs maximales acceptables en continu dans les aires de vie», note l’Institut de l’élevage.

Plusieurs critères à prendre en compte
Quelques critères sont à considérer pour bien choisir son brise-vent. Le premier est l’aptitude à s’opposer aux risques de courant d’air, autrement dit le coefficient de réduction de la vitesse du vent, appelé l’efficacité E. «Par exemple, une efficacité de 0,80 (soit 80 %) signifie que la vitesse est réduite de 80 % lors de la traversée du brise-vent. Si le vent souffle à 10 m/s à l’extérieur, sa vitesse passe à 2 m/s à l’intérieur. En général, on retient une efficacité de 0,85 à 0,90 pour des veaux ou de jeunes animaux en site exposé et de 0,75 au moins pour des adultes, pour une pose à proximité immédiate de l’aire de vie
En second lieu, il faut prendre en considération le «coefficient multiplicateur de surface CM», pour s’assurer que le débit d’air obtenu avec cette protection reste suffisant. L’installation d’un brise-vent modifie la surface réelle perméable aux échanges d’air et diminue en conséquence le débit. Il est donc nécessaire d’augmenter la surface d’entrée d’air protégé par rapport aux besoins définis, pour une ouverture libre.
La forme géométrique des ouvertures du brise-vent rectifie également le débit d’air. Un test normalisé permet de définir le coefficient de multiplication à appliquer à la surface libre pour obtenir le débit attendu. Il est primordial de tenir compte du résultat pour renouveler suffisamment l’air du bâtiment. Pour cela, appliquer le coefficient à la surface d’entrée.
«Par ailleurs, lorsque les entrées d’air sont en limite d’une zone occupée par les animaux, il est recommandé de placer la base de l’entrée d’air à 2 m au moins au-dessus du niveau de l’aire de vie pour éviter les retombées d’air froid en hiver

Intégration, résistance, prix…
D’autres critères complémentaires peuvent permettre d’affiner la sélection, comme la couleur, la résistance mécanique, la résistance à l’empoussiérage, la protection contre la pluie, le prix au m2 posé, la facilité de pose ou la transmission de la lumière. Même si la couleur verte est habituelle, des variantes existent (crème, sable, gris) pour favoriser une intégration paysagère plus harmonieuse. La résistance mécanique, correspondant à l’effort de traction supportée par le matériau, est essentielle dans la résistance à la déchirure, tout comme la résistance à l’abrasion.
«Le risque d’empoussièrement est accru lorsque les orifices sont de petites dimensions et de géométrie complexe. Par ailleurs, certains matériaux laissent plus facilement passer la pluie que d’autres. Les bardages en planches sont plus efficaces. La facilité de pose représente un élément essentiel surtout en autoconstruction, tout comme le prix», souligne l’Institut de l’élevage. C’est surtout le prix au m2 posé qui distingue les solutions techniques disponibles. Ces prix s’échelonnent de moins de 20 €/m2 à plus de 150 €/m2.

En savoir plus

Tous ces éléments sont tirés de la synthèse disponible sur le site de l’Institut de l’élevage (www.idele.fr). Ce catalogue présente les critères de choix pour les trente produits, classés par grandes familles (produits rigides, souples…), qui ont subi des tests normalisés.

Les modèles sont identifiés par leur nom commercial et le nom de l’entreprise qui les commercialise. La performance «brise-vent» est indiquée par deux valeurs : l’efficacité au vent et le coefficient multiplicateur de surface.
Avec ces informations, il est aisé d’effectuer un choix de produit correspondant aux besoins des animaux, afin de leur assurer un bien-être climatique optimal.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Gros rendement pour la campagne 2023-2024 de collecte des pneus

Au cours de l’hiver, pendant trente jours, 370 exploitations agricoles de la Somme ont participé à la collecte des pneus…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Quatre kilomètres de haies pour protéger un captage d’eau

En s’associant à un partenaire privé, Christophe Desmis, un agriculteur du Santerre, fait le pari de planter quatre kilomètres…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde