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Emplois agricoles : de plus en plus d’offres, mais moins de candidats

A l’occasion de ses 8e rencontres régionales, l’Apecita Hauts-de-France livre une tendance de l’emploi dans le secteur agricole.

D’après le délégué régional de l’Apecita Bertrand Delesalle, «toute la filière végétale recrute, à différents niveaux. Il y a beaucoup d’offres d’emploi à pourvoir, 
que ce soit dans la recherche, le développement, l’innovation, etc.»
D’après le délégué régional de l’Apecita Bertrand Delesalle, «toute la filière végétale recrute, à différents niveaux. Il y a beaucoup d’offres d’emploi à pourvoir,
que ce soit dans la recherche, le développement, l’innovation, etc.»
© Nicole Ouvrard



«En 2017, il y a eu plus d’offres et moins de candidats.» C’est le constat fait par Bertrand Delesalle, délégué régional Apecita Hauts-de-France. L’association, qui accompagne candidats et entreprises dans les différents secteurs de l’agriculture, organisait ses 8e rencontres régionales, jeudi 15 novembre, à la Cité de l’agriculture, à Saint-Laurent-Blangy (62). Cette tendance est la même qu’au niveau national. «L’activité de l’Apecita se maintient globalement sur l’ensemble du territoire. On enregistre une augmentation de 10 % des offres collectées, a révélé Gilbert Keromnes, vice-président de l’Apecita, avec une petite diminution du nombre de candidats inscrits
«Concernant les offres, cette tendance haussière existe depuis 2009, souligne Bertrand Delesalle. Cela montre que le marché de l’emploi est dynamique et porteur, mais avec des postes plus ou moins pourvus.» Dans le détail, l’Apecita en région a enregistré 1 345 nouveaux inscrits (17 000 en France), et 1 085 nouvelles offres d’emploi (14 235 au niveau national) : le nombre de candidats reste donc toujours supérieur à celui du nombre de propositions de poste. Les tendances sont, bien sûr, différentes selon les domaines d’activités.

Toute la filière végétale recrute
Au niveau national, comme au niveau des Hauts-de-France, on constate que les secteurs qui recrutent le plus sont ceux des grandes cultures et des productions animales, de l’agrofourniture et des services et institutions. «Toute la filière végétale recrute, à différents niveaux, souligne Bertrand Delesalle. Il y a beaucoup d’offres d’emploi à pourvoir, que ce soit dans la recherche, le développement, l’innovation, etc.» Le délégué régional constate également «une forte proportion d’offres en contrat à durée indéterminée (CDI), mais une faiblesse sur l’apprentissage», avant d’inciter les centres de formation à envoyer leurs offres en contrat pro et apprentissage à l’Apecita.
Concernant l’agro-alimentaire, près d’un tiers des postes (sur 1 252 offres en 2017 en France), concerne le domaine de la QHSE (qualité, hygiène, sécurité, environnement). La production et le conditionnement viennent ensuite (20 % des offres), suivis du marketing/commercial (16 %) et de l’audit conseil (12 %). Mais la plupart des offres se regroupent dans trois régions (Nouvelle Aquitaine, Auvergne Rhône-Alpes et Ile-de-France). 8 % proviennent des Hauts-de-France.
Dans le secteur de l’environnement (4 992 postes en 2017 en France), la plupart des offres (35 %) concernent la biodiversité. Vient ensuite l’éducation à l’environnement (12 %). Cette fois-ci, on enregistre davantage de contrats à durée déterminée (CDD) que de CDI (34 % contre 16 %). 46 % des offres concernent des postes de chargés de projets ou d’études.

Problème d’attractivité
Dans la salle, qui rassemblait différents responsables de centres de formation, mais aussi des représentants régionaux de Pôle emploi et des recruteurs, une remarque unanime est ressortie à l’issue de cette présentation, soit le problème de l’attractivité des métiers de l’agriculture. Plusieurs analyses à cette problématique. «Nous sommes notamment concurrencés par le secteur de l’automobile, a souligné le vice-président de l’Apecita Gilbert Keromnes. Cela mérite une mobilisation de tous les acteurs. L’apprentissage, qui permet aux jeunes d’améliorer leurs connaissances sur le milieu, peut être une réponse

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