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Eradication du BVD : le test à l’oreille gagne du terrain !

En 2019, plus de 70 % des veaux du département seront contrôlés.

Le président du GDS, Pascal Bienaimé, fait une démonstration du matériel, lors d’une réunion avec des éleveurs, à Ham.
Le président du GDS, Pascal Bienaimé, fait une démonstration du matériel, lors d’une réunion avec des éleveurs, à Ham.
© GDS



Le GDS poursuit sa tournée des cabinets vétérinaires en invitant les praticiens et leurs éleveurs à débattre autour du projet d’éradication de la maladie des muqueuses. Depuis le début d’année, près de huit cents éleveurs du département sont engagés dans le dépistage précoce de la BVD par biopsie auriculaire. En projection, ces élevages représentent plus de 60 % des 75 000 naissances annuelles comptabilisées dans le département. En région Hauts-de-France, on compte actuellement 5 000 éleveurs engagés, soit environ 50 %.
Il reste encore un peu de chemin à faire, qui sera facilité par la sortie prochaine d’un arrêté ministériel rendant la lutte obligatoire. Plus de la moitié des départements ont rejoint le projet et, en Europe, plusieurs pays sont déjà bien avancés : la Suisse bien sûr (pays pionnier), mais aussi l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, l’Irlande…

Les conséquences de la maladie
La maladie, détaille le directeur du GDS, Jean-Michel Bonczak, cause des pertes importantes, parfois de façon insidieuse : dépression immunitaire du troupeau, dégradation de la fertilité, surmortalité. La naissance de veaux infectés permanents (IPI) constitue la pierre angulaire du maintien du virus dans l’élevage et de sa diffusion à l’extérieur (ventes, pâtures, matériel…). Le nombre d’IPI varie d’un élevage à l’autre - plus les vêlages sont groupés, et plus le risque est grand si le virus passe au mauvais moment - mais leur proportion est rarement supérieure à 10 %. Beaucoup meurent jeunes, mais quelques-uns peuvent «faire carrière», et même mener, à terme, une ou plusieurs gestations. Dans ce cas, le veau est toujours IPI.
En cas de foyer avéré (au moins un veau IPI), soit dans 10 % des élevages actuellement, il faut assainir : prise de sang sur les jeunes bovins, sur les mères des veaux IPI et sur les vaches n’ayant pas de descendance contrôlée (la mère d’un IPI ne l’est pas forcément elle-même, mais il faut le vérifier, à moins qu’elle ait un autre descendant contrôlé favorablement). Une participation du GDS (50 % des analyses) est encore possible, mais il ne faut pas attendre. Le vétérinaire est aussi là pour vous conseiller et vous proposer un protocole vaccinal s’il le juge utile.

Le dispositif
La prise en main du dispositif se fait facilement, en prenant soin toutefois de lire attentivement la notice et de ne pas brûler d’étape (bien refermer le prélèvement avec le capuchon transparent par un coup de pince). Fort de son expérience personnelle, Pascal Bienaimé, président du GDS, précise que  «pour moins de 4 (analyse comprise, déduction faite de l’aide du GDS), je connais le statut du veau, et donc celui de sa mère quand il est négatif, ce qui me permet, en relevant les généalogies, de connaître le statut de 90 % des mes animaux au bout de seulement deux ans».
Quand l’arrêté paraîtra, les bovins sans statut connu devront faire l’objet d’un contrôle avant la vente pour l’élevage. En cas de doute sur la marche à suivre, ne pas hésiter à contacter le GDS !


Zoonoses : un «guide» publié par la FAO, l’OIE et l’OMS

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont lancé, le 11 mars, un «Guide tripartite pour lutter contre les maladies zoonotiques» afin d’aider les pays à contrôler ces maladies qui, pouvant se transmettre des animaux aux hommes, causent chaque année des millions de morts et de lourdes pertes économiques. Chaque année, près de 60 000 personnes succombent à la rage, et d’autres zoonoses telles que la grippe aviaire, Ebola ou la fièvre de la vallée du Rift constituent des menaces supplémentaires. Ces maladies affectent non seulement la santé humaine, mais également la santé et le bien-être des animaux. Elles engendrent des baisses de productivité ou la mort des animaux, ce qui a des conséquences sur les moyens de subsistance des éleveurs et les économies nationales.
Le guide rassemble des principes, des bonnes pratiques et des alternatives ayant pour objectif d’aider les pays à mettre en place une collaboration efficace et durable homme-animal-environnement.

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