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Forum agroécologie des MFR Hauts-de-France

Les élèves de quatorze MFR des Hauts-de-France s’étaient donné rendez-vous pour un forum de l’agroécologie, ce 28 mars, à Eclusier-Vaux. Partage des connaissances et découverte des passions des autres étaient au menu. Voici quelques exemples d’ateliers animés.

Un travail pédagogique et scientifique autour de l’anguille

L’anguillère d’Eclusier-Vaux existe depuis une centaine d’années. A l’origine, elle servait à capturer les anguilles appréciées pour leur goût relevé lorsqu’elles sont fumées. Aujourd’hui, l’installation est la propriété du Département, et les élèves de la MFR d’Eclusier-Vaux y réalisent un suivi scientifique avec la Fédération de pêche de la Somme. Car le poisson est classé «en danger critique d’extinction». «Nous relevons le piège de septembre à mars, expliquent les 1res et terminales de la MFR. Lorsque nous avons une anguille, nous l’endormons et nous procédons à des mesures biométriques.» Longueur du poisson, taille de son œil, de sa nageoire pectorale, de ses contrastes, réalisation de la pesée... «Ces données nous donnent le stade d’argenture.» Autrement dit, des informations qui permettent d’estimer l’état de santé de l’animal. Trois cents individus ont été recensés cette année, contre environ cinq cents les années précédentes... «Cette option dans notre enseignement orienté vers l’élevage piscicole est une vraie chance», apprécient les élèves.


Des produits ménagers faits maison

Il n’y a pas d’âge pour prendre conscience que les produits ménagers vendus en grande surface peuvent être nocifs pour la santé. «Quelques personnes de notre classe y sont allergiques. Alors on s’est dit qu’on allait en fabriquer nous-mêmes», témoignent Perrine, Jade et Augustin, élèves de 2de à la MFR de Conty. Leur recette de lessive : 30 g de savon acheté en gros, de l’eau, des cristaux de soude et des huiles essentielles. «Pour 1 l, le coût est de 0,44 € contre 5 ou 6acheté dans le commerce. Et, au moins, on sait ce qu’il y a dedans», se félicitent-ils.


L’aquaponie : un système révolutionnaire ?

L’aquaponie, vous connaissez ? Les élèves de terminale à la MFR d’Eclusier-Vaux ont découvert cette pratique cette année, et en parlent déjà comme des experts. «Il s’agit d’un système dans lequel la plante et le poisson se nourrissent l’un de l’autre, détaille Robert. Le poisson consomme la plante, et les déchets rejetés par le poisson nourissent la plante.» L’installation que les élèves ont mise en place est technique : des fraisiers poussent dans un bac recouvert de billes en argile. «Elles transforment les nitrites en nitrates.» En dessous, des poissons rouges semblent vivre la belle vie. L’eau, elle, est sans cesse en circulation grâce à des syphons. «Cette pratique, développée à grande échelle, pourrait permettre de sacrées évolutions en élevage piscicole et en culture. Pour l’instant, elle est seulement émergeante en France.» Elle est surtout en plein dans le thème de l’agroécologie. A la MFR, l’objectif serait de transposer la technique dans un système de plus grande taille.


Vers des modes de cultures alternatifs

«L’agriculture change et l’agroécologie est une inévitable évolution.» Rémi, étudiant en BTS agronomie à la MFR de Campagne-lès-Boulonnais, en est convaincu. Au forum, lui et ses camarades animaient un atelier dont le but était de trouver les semences correspondantes aux plantes. L’occasion de parler cultures. «La supression des néonicotinoïdes, par exemple, nous pousse à la réflexion. Il va falloir traiter deux fois plus les cultures si les semences ne sont plus protégées. Cette solution n’est pas acceptable. Nous devons trouver des alternatives.»


Du jus de pomme anti-gaspillage

De bonnes pommes jetées parce qu’elles ont un coup, parce qu’elles sont difformes, ou simplement parce qu’elles sont oubliées au fond d’un verger privé, il y en a des tas. «Pour éviter tout ce gaspillage, nos formateurs nous ont proposé de les récupérer et de fabriquer notre propre jus de pomme», annoncent Liséa, Alicia, Colleen et Chloé, élèves en 4e à la MFR de Beauregard. Le goût les a tout de suite emballés : «Rien à voir avec du jus que nous achetons en supermarché.» «Mieux vaut manger local» est ainsi devenu leur morale. Elles remplacent désormais le jus industriel à base d’oranges d’Espagne par le jus de pomme fait maison au petit déjeuner.

Protéger les oiseaux

Florentin et Aymeric, étudiants en BTS gestion et protection de la nature à la MFR de Rollencourt, sensibilisaient à un sujet qui leur tient à cœur : la disparition des oiseaux. «C’est très inquiétant. Et l’agriculture, avec l’utilisation de pesticides, y est pour quelque chose.»

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