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Guerre 14-18 : Top départ pour le Centre d’interprétation John Monash

Le 24 avril, le Premier ministre français et son homologue australien ont inauguré officiellement le Centre Sir John Monash, situé derrière le Mémorial national australien, à Villers-Bretonneux.

Explosion de bombes tombant du ciel, tirs incessants de canons soulevant la poussière, pluie de balles, attaques au gaz, cris d’hommes blessés ou au pas de la mort. Visages hagards, yeux épouvantés ou vides d’expression, armes au poing. L’histoire de la guerre, quelles que soient les formes qu’elle revêt et les époques, est toujours la même : une lutte absurde, à la vie à la mort, où toute humanité est engloutie et plongée dans les ténèbres pour laisser triompher les appétits guerriers de pays conquérants ou d’une poignée d’hommes assoiffés de pouvoir. Un gâchis monstrueux, reconnu par tous, et qui n’a de cesse de se répéter pourtant d’un siècle à l’autre.

Pour ne pas oublier
Plus de 295 000 Australiens ont servi sur le Front occidental de 1916 à 1918, en France et en Belgique, durant la Première Guerre mondiale. 46 000 y ont laissé leur vie, à des milliers de kilomètres de leur jeune patrie, pour défendre la démocratie. C’est à ces hommes que le gouvernement australien a voulu rendre hommage au travers du Centre Sir John Monash, adossé au Mémorial national australien, à Villers-Bretonneux, tout près de la  célèbre bataille qu’ils ont remportée, le 4 juillet 1918, au Hamel.
Annoncé par le Premier ministre australien en avril 2014, «le premier coup de pioche pour ce centre a été donné le 18 janvier 2016. Un an plus tard, le 11 mars 2017, on coulait le toit, soit une dalle en béton de 12 000 t avec un plafond alvéolé», se souvient encore avec émotion la directrice du centre, Caroline Bartlett, qui a suivi le projet depuis ses origines. Le 16 avril dernier, le centre ouvrait ses portes au public.
Ce bâtiment de plus de 1 000 m2 surprend par sa discrétion dans le paysage et son élégance. Un choix délibéré parce que «le mémorial reste pour nous l’élément phare de ce site qui commémore le sacrifice des Australiens. Il se devait donc d’être discret», commente Caroline Bartlett. Noble, le centre l’est par ses formes et ses matériaux (environ 22 t de bois australiens de huit espèces différentes représentant les huit Etats australiens, du bronze, du béton blanc architectonique et du marbre), pour honorer ses hommes tombés sur les champs de bataille.

Une expérience unique
Ce centre est tout sauf un musée traditionnel construit autour d’objets. On y accède par deux rampes d’accès, jalonnées de panneaux, qui sont des répliques d’époque, où l’humour australien s’expose, et une série de photos qui défilent au bout de cette rampe offrant les visages de ces jeunes soldats au regard intense.
Une fois les portes franchies, et équipé d’un smartphone et d’écouteurs, le chemin de mémoire d’une salle à l’autre débute pour découvrir l’Australie avant la guerre, pourquoi celle-ci est entrée dans le conflit, puis les batailles sur le front occidental, les principes et tactiques de guerre, et la fin des hostilités avec leurs impacts sur les hommes et les générations suivantes. Grâce à une série d’installations multimédias interactives, ainsi qu’à une impressionnante collection de films d’archives, contemporains et générés par ordinateur, «on entre dans les destins des soldats», précise la directrice. Pour achever ce parcours pédagogique, émotionnel et interactif, une projection d’un film à 360°, avec des jeux de sons, lumières et fumées, est proposée dans la galerie immersive équipée de 186 écrans. Expérience troublante de vivre et d’entendre au travers de ces soldats, avec le sentiment profond, en quittant les lieux, d’un immense gâchis dont on se doit de faire mémoire pour qu’il ne se répète pas.

Qui fut Sir John Monash ?

Né en 1865, à Melbourne, John Monash étudia le droit, l’art et l’ingénierie à l’université de Melbourne, avant d’intégrer 1885, la Melbourne University’s Metropolitan Birgade de la Garrison Artillery. Au cours de la Première Guerre mondiale, il commande la 4e brigade pendant la campagne de Gallipoli. Envoyé sur le front Ouest en 1916, il se voit confier, deux ans plus tard, le commandement du Corps australien. Il développe alors de nouvelles tactiques de guerre, prônant l’utilisation de différents types d’armements au combat au cours des batailles de la Somme. C’est ainsi qu’il mena ses troupes à la victoire lors de la bataille d’Hamel, le 4 juillet 1918. C’est pour lui rendre hommage que son nom a été donné au centre d’interprétation.

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