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Investir dans la génétique : un bon placement

Constituer un troupeau de vaches allaitantes est un acte stratégique, le retour sur investissement sera plus ou moins rapide selon les choix effectués.

M Boilleau, responsable d’exploitation de la Scea Leriche 
à Quesnoy-le-Montant, accompagné de Paul et Julien Leriche.
M Boilleau, responsable d’exploitation de la Scea Leriche
à Quesnoy-le-Montant, accompagné de Paul et Julien Leriche.
© AAP

Lorsque vous reprenez des terres, leur prix dépend de l’offre et la demande mais aussi de la qualité de celles-ci. Si vous reprenez des terres de piètre qualité, elles le resteront en dépit des soins que vous pourrez y apporter car une terre de cranette ne deviendra jamais une terre de limon profond. En élevage c’est différent, le travail assidu en génétique permet génération après génération d’améliorer le cheptel. Cependant, un jeune qui reprend un élevage de mauvaise qualité devra consacrer sa carrière d’éleveur à l’améliorer et sur 40 ans il verra se succéder une dizaine de générations d’animaux. Les charges en inséminations seront le meilleur investissement pour progresser plus rapidement, le service Bovins croissances facilitera la sélection et l’achat de taureaux de qualité sécurisera la mise en reproduction en complément de l’insémination. Tous ces services années après années représentent des investissements conséquents mais finiront par augmenter le produit. C’est pourquoi lorsque l’on achète des femelles de bonne morphologie et avec des bons index, un bond de géant est réalisé pour un prix souvent sous estimé face au long travail de sélection réalisé par le vendeur. C’est un bon placement…

TEMOIGNAGE

Scea Leriche à Quesnoy-le-Montant
"Nous avons préféré acheter chez des sélectionneurs de la région"

C’est en juillet 2012 que la production laitière a été arrêtée suite au décès brutal de M Leriche qui est encore dans nos mémoires. Son frère Laurent nous parle de la reconversion de l’élevage.
«La décision familiale a été rapide pour procéder à une reconversion en viande bovine. Vingt vaches blondes, quinze génisses à inséminer et vingt génisses d’un an ont été achetées à l’automne 2012 pour occuper les 15 ha de prairies. L’objectif est d’intensifier et les 40 vêlages seront atteints cet hiver. Avec M. Boilleau, salarié en charge de l’exploitation, nous avons développé un atelier complémentaire de 63 taurillons afin de valoriser au mieux les bâtiments, le matériel et optimiser la ressource en temps de travail de l’exploitation.
L’investissement aurait pu être réalisé sur des animaux communs et moins coûteux mais au préalable nous avons pris des avis auprès de professionnels. Nous les avons écoutés et avons préféré effectuer nos achats chez des sélectionneurs de la région. Cette décision nous a fait gagner des années de sélection».
«On constate une nette différence sur les pesés entre nos taurillons et ceux achetés à l’extérieur, explique M. Boilleau.
De même, les vaches de réforme actuellement en engraissement avoisineront les 500 kg carcasse. Nous poursuivons le travail réalisé par les vendeurs en adhérant au service Bovins croissance et en pratiquant l’insémination. C’est ainsi que nous avons eu la surprise d’avoir un veau déjà sélectionné pour porter une boucle rouge. C’est un veau qui est actuellement très développé mais manque d’un peu de viande.
Il conviendra à un éleveur qui recherche du développement squelettique. Sa mère est une des bonnes vaches : FN : 103, CRSEV : 101, DM : 94, DS : 104, FOS : 100, ISEVR :101, AVEL : 97, ALAIT : 100, IVMAT : 100. Que son fils soit vendu en reproducteur ou abattu en taurillon ne changera rien.
Néanmoins… c’est une satisfaction et une source d’intérêt pour Paul et Julien, futurs éleveurs d’ici quelques années».

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