Aller au contenu principal

L’élevage, grand pourvoyeur d’emplois

Selon une étude réalisée par l’Inra, l’élevage français contribue à l’emploi de 882 000 personnes à la fois sur les exploitations agricoles et dans les activités qui y sont liées en amont et en aval.

Près de la moitié des emplois se trouvent dans la collecte, la transformation et le commerce.
Près de la moitié des emplois se trouvent dans la collecte, la transformation et le commerce.
© jc gutner

703 000 équivalents-temps plein (ETP) dépendent de la présence des élevages sur le territoire, soit 882 000 personnes, estime le GIS Elevage demain dans une étude sur «Les emplois liés à l’élevage français». Outre les 312 000 ETP affectés aux activités d’élevage sur les exploitations qui représentent 415 000 actifs permanents, 391 000 ETP sont dépendants de l’élevage, soit 470 000 personnes, (178 000 ETP fortement dépendants, 166 000 moyennement et 47 000 faiblement). Cela signifie que pour chaque ETP sur un élevage, il y a 1,25 ETP dans les autres secteurs économiques qui dépendent de la présence des élevages.

L'aval concentre plus de 60% des emplois
Près de la moitié de ces emplois se trouvent dans la collecte, la transformation et le commerce (abattage et découpe de viande, industrie laitière, commerce de gros, charcuterie, salaison…), où l’Inra qui a piloté cette étude, a recensé 181 500 ETP. Si on y ajoute la distribution (boucherie, charcuterie, rayons boucherie en grande surface, crémeries) pour 56 500 ETP, l’aval de l’élevage concentre plus de 60 % des emplois. Sans compter la gestion des coproduits (équarrissage, petfoods, tanneries qui mobilise 15 500 ETP.
Les fournisseurs en amont représentent quant à eux 20 % de l’emploi indirect. Il s’agit du matériel et des bâtiments d’élevage (38 600 ETP), de l’alimentation du bétail (20 000 ETP), de la santé animale (vétérinaires, industrie du médicament, contrôles sanitaires) pour 13 000 ETP, de la génétique et de la sélection, y compris l’insémination et le contrôle des performances (8 200 ETP), ainsi que des fournisseurs de l’industrie : équipements, logiciels, emballage, énergie (11 000 ETP). A cela il convient d’ajouter les services publics et parapublics, qui représentent plus de 5 % des emplois, autrement dit des personnes que l’on retrouve dans la recherche et l’enseignement (Inra, lycées agricoles, enseignement supérieur) (14 500 ETP), l’administration, le développement et la représentation politique des éleveurs (ministère, Chambre d’agriculture, syndicats, instituts techniques…) pour 7 600 ETP.

Fortes disparités
L’étude va plus loin en évaluant le contenu en emplois des différentes filières animales. Ainsi, les emplois dépendants des élevages porcins se situent en majorité en dehors des élevages. Si bien qu’un emploi sur un élevage génère 6,06 emplois dans la filière. Cela s’explique à la fois par la productivité du travail élevée dans les élevages et la longueur de la chaîne de transformation : l’abattage découpe certes, mais aussi la charcuterie salaison très riche en emplois.
Dans la filière laitière, les emplois sont répartis à part égale sur les élevages et les autres secteurs qui y sont liés, la transformation laitière, le commerce de gros, les bâtiments et matériels d’élevage. Soit un emploi pour 1,07 emploi dépendant.
Contrairement à la viande porcine, les emplois dans la viande bovine sont situés essentiellement sur l’exploitation (naissage et engraissement). Soit un emploi sur l’élevage pour 0,76 emploi dépendant seulement. Ceci s’explique par le fait qu’une part importante des activités sont réalisées sur l’exploitation, que le produit est peu transformé et qu’une bonne partie des animaux nés en France sont engraissés et abattus à l’étranger, suscitant des emplois ailleurs.
L’élevage ovin viande (un emploi en élevage pour 0,63 emploi dans la filière) obéit au même schéma que l’élevage bovin viande, les emplois dépendants se trouvent essentiellement dans l’abattage-découpe et dans l’industrie du cuir (tannerie et maroquinerie). Le contenu en emplois de la filière veau de boucherie se rapproche du porc (un pour 5,3), à cause des emplois générés dans l’alimentation animale en amont et l’abattage découpe en aval.
Enfin, dans la volaille de chair, les activités d’élevage génèrent près de deux emplois en amont et en aval (un pour 1,91).

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

dossier PAC dépôt dossier aides PAC
La date limite de dépôt des demandes d’aides de la PAC repoussée

Les demandes d’aides de la PAC liées à la surface au titre de la campagne 2024 pourront être déposées jusqu’au vendredi 24 mai…

RN 25 Beauval
RN 25 : un accord unanime présenté à Beauval

Les exploitants et propriétaires concernés par les expropriations du chantier de rénovation de la RN25 étaient conviés à une…

Élaboré et servi par Martin Ebersbach, le vin de la Ferme des Vœux est blanc (rosé) pétillant, élaboré selon une méthode champenoise.
Au Vignoble des Vœux, une longue attente bientôt récompensée

La diversification vers la viticulture engagée par Martin Ebersbach à la Ferme des Vœux enthousiasme le Conseil départemental…

Peu d’évolution mais des dérogations accordées pour 2024

Peu d’évolution pour la déclaration des surfaces Pac 2024, mais quelques dérogations sur certaines règles ont été actées suite…

En visite à l’EARL des enclos, la ministre Pannier-Runacher a assuré que «quand on met en place des réglementations,  ce n’est pas pour le plaisir mais parce qu’il y a urgence à répondre au dérèglement climatique».
Dans la Somme, Agnès Pannier-Runacher prend la défense d’Egalim

La ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue le 17 avril au Crotoy…

La Poste prend clairement position en faveur du renard, soulignant  que «longtemps considéré comme un animal nuisible, le renard paie très cher  une réputation injustifiée».
Même sur un timbre, le renard divise

Pas encore en vente et déjà l’objet d’une polémique. Alors que La Poste doit mettre en vente une série «collector» de timbres…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde