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La Cobevial décroche un partenariat avec Lidl

Au stand des Hauts-de-France, au Sia le 1er mars, a été officiellement signé le partenariat entre des éleveurs, représentés par Elvea 60 et Elvea Hauts-de-France, la coopérative Cobevial, un transformateur, Bigard, et un réseau de distribution, Lidl Hauts-de-France.

Le nouveau packaging qui accompagnera la viande locale dans les magasins Lidl : fond noir, film skin pour une meilleure conservation et une mise en valeur du produit, photos d’éleveurs entrés dans la démarche. 
Le nouveau packaging qui accompagnera la viande locale dans les magasins Lidl : fond noir, film skin pour une meilleure conservation et une mise en valeur du produit, photos d’éleveurs entrés dans la démarche. 
© © D. L.-P.



L’objectif de ce partenariat vise à approvisionner en viande locale les cent-soixante magasins Lidl implantés en Hauts-de-France. A l’instar de la filière déjà mise en place sous le nom Ch’ti porc, le Ch’ti bœuf devrait arriver sur les linéaires Lidl dès le mois de juin. Il s’agira d’une viande de race charolaise, des femelles de moins de dix ans, élevées en Hauts-de-France, issues de carcasses de 340 à 420 kg, classées en R-, R+ et R=. Les barquettes bénéficieront d’un packaging spécial : fond en plastique noir, la viande sera mise sous vide sous un film skin qui la rend bien visible et permet surtout d’allonger la date limite de consommation de cinq jours.

Montée en gamme
Sur le carton entourant les barquettes vendues au rayon libre-service, des photos d’éleveurs participant à la démarche apparaîtront, appuyant sur la démarche locale et l’identification du territoire. Ce packaging donne visuellement une impression haut de gamme correspondant à la volonté du groupe Lidl de monter en gamme.
Trois gammes de steaks hachés seront proposées : le spécial burger (forme ronde) à 15 % de matière grasse, le vrac à 5 % de matière grasse et le haché façon bouchère à 15 % de matière grasse. Côté produits nobles, quatre pièces bouchères s’offriront aux consommateurs : le faux filet, l’entrecôte, le steak deux étoiles et le pavé trois étoiles, les étoiles indiquant la tendreté de la viande.
«L’emballage proprement dit est recyclable à 100 % ; seul le film supérieur de la barquette n’est pas recyclable. Sur le poids total, on est à 95 % de recyclabilité, un vrai plus en matière environnementale», se félicite-t-on chez Lidl. Meilleure qualité de produits, emballages plus verts, une volonté affichée du distributeur qui communiquera sur ces aspects auprès du consommateur.

Meilleure valorisation
Pour arriver à ce partenariat, les producteurs bovins d’Elvea 60, ceux de Elvea Hauts-de-France et la Cobevial ont dû s’associer pour fournir les quantités demandées par Lidl. David Delerue, directeur commercial de la Cobevial, et Freddy Bertin, président de Elvea Hauts-de-France, se félicitent de ce partenariat qui va soutenir les producteurs par un prix d’achat supérieur (4,20 €/kg pour les R+, 4,05 €/kg pour les R= et 3,90 €/kg pour les R-), une meilleure organisation de l’offre et une plus juste répartition de la valeur ajoutée dans la filière.
Elvea 60 fournira cinq bêtes par semaine, Elvea Hauts-de-France également cinq et la Cobevial dix par semaine. Vingt bêtes par semaine, ce n’est pas rien. Bigard assurera l’abattage et la découpe des carcasses et, selon Laurent Boivin, responsable grands comptes chez Bigard, «tout notre travail consistera à garder intacts les atouts de cette viande de qualité en la mettant en valeur par le nouveau packaging».
Les consommateurs de la région devraient pouvoir apprécier les fruits de cette démarche dès juin. Toujours dans le même esprit de partenariat avec Lidl, un Ch’ti lait devrait pouvoir être proposé à terme. La grande distribution répond à sa façon à la demande de local des clients.

 

Viande bovine

La coopérative Cobevial invitait les éleveurs de vaches allaitantes pour un point d’actualité de la filière et du groupement, ce 5 mars.
Avec 26 403 bovins de boucheries, et 8 079 bovins maigres en 2018, la Cobevial a augmenté son volume en termes de nombre de bêtes abattues (respectivement + 3,79 % et + 21,52 %) par rapport à 2017. Dans les deux catégories, seules les génisses (2 187 de boucherie, soit - 5,98 %, et 1 110 maigres, soit - 6,17 %) sont en recul. Mais ce qui intéresse la coopérative, «c’est surtout de pouvoir valoriser au mieux chaque carcasse», affirme Eric Bettens, le directeur. «On doit bien le dire, la laitière de réforme est notre monnaie d’échange.» Les laitières représentent plus de la moitié des volumes, avec 6 396 vaches abattues, pour un poids carcasse moyen de 315 kg. «Les français consomment avant tout du hâché. Et les Prim’Holstein répondent à cette demande», précise Hervé Drouvin, de la Cobevial. Suivent les Charolaises (1 579 vaches et un poids carcasse moyen de 426 kg) et les Blondes d’Aquitaine (1 191 vaches et un poids carcasse moyen de 471 kg). 95 % de ces bêtes sont abattues en Hauts-de-France, principalement aux abattoirs de Feignies (59) et de Formerie (60).
Pour les adhérents, des compléments de prix sont versés. Pour 2018, ils s’élèvent à 15 € par taurillon (hors Mc Key), et 10 € par vache, génisse, bœuf et broutard. Ceux à jour de cotisation sociale, et qui livrent la totalité de leurs bêtes à la coopérative bénéficient aussi d’une rémunération du capital social, qui s’élève à 30 %. Par exemple : pour un chiffre d’affaires de 1 500 € pour des jeunes bovins (JB), les dividendes par bovin pour un adhérent à 2 % de capital social s’élève à 10,20 € et à 25,50 € s’il est à 5 % de capital social.
Voilà plusieurs années que la Cobevial mise sur le développement des filières pour rémunérer au mieux les éleveurs. Parmi elles, McKey (viande à destination de McDonald’s), offre un prix garanti de reprise pour les JB laitiers. En 2019, 2 242 JB sont en contrat, avec un prix moyen attendu de 3,23 €/kg pour ceux nés en exploitation et 3,31 €/kg pour ceux achetés. «Environ mille JB sont en fait vendus au prix du marché, mais nous valorisons tout. C’est ce qui explique que nous ne versons pas de complément de prix», précise Hervé Drouvin.
La filière Bleu blanc cœur, même si elle a «du mal à se vendre», permet une plus-value de 0,15 €/kg de carcasse, pour les réformes laitières et les Bondes d’Aquitaine. La Cœur de gamme, pour les Charolaises, Bondes d’Aquitaine et Limousines, a, elle, permis une plus-value de 60 488 € pour 226 bêtes. «Mais c’est un peu la roulette russe. C’est l’abattoir qui décide de quelle bête elle va passer en Cœur de gamme», relativise-t-on à la Cobevial.

Deux nouveautés
Cette année, Cobevial lance un nouveau «contrat 38 prix minimum garanti», uniquement pour les broutards de race Charolaise et croisés de Charolaise à une autre race à viande. D’avril à décembre inclus, un prix de 3,75 €/kg est garanti. La marge brute est estimée entre 250 et 300 € par bête. Des conditions toutefois : «les  taurillons doivent être âgés de moins de vingt-quatre mois, un poids carcrasse compris entre 400 et 480 kg, une conformation R+ minimum, et un état d’engraissemenet de 2 ou 3...»
Autre filière développée cette année : celle du «croisement terminal sur les vaches 66», soit les réformes laitières. «C’est une demande de Charal, qui permettrait de résoudre en partie le problème du veau laitier qui ne vaut rien en fin d’année.» Il s’agit de croiser une Prim’Holstein avec un taureau Hereford, «une race qui garde la couverture de gras facilement». Les veaux devront être engraissés en jeunes génisses et bœufs jusqu’à 300 kg de poids carcasse. L’objectif du prix de vente est affiché à 3,50 €/kg. L’essai est pour l’instant en cours.

Alix Penichou

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