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La collecte laitière européenne s’accroît

Déjà à la hausse l’année écoulée, elle devrait continuer à augmenter.

© Jérôme Chabanne


L’Institut de l’élevage (Idele) a dévoilé son bilan annuel pour 2017 sur la filière bovins lait en mars. Une section du dossier est consacrée à la production européenne, ainsi qu’à ses perspectives pour l’année 2018.
Après un léger reflux au premier semestre, la collecte européenne a augmenté, pour atteindre 156,2 millions de tonnes en décembre, soit 2,1 % de plus qu’en 2016. «Les éleveurs ont répondu aux signaux des marchés dans presque tous les pays membres, grâce à des cheptels rajeunis et plus productifs», explique le dossier de l’Idele. La hausse du prix du lait s’est faite particulièrement sentir en Allemagne (35 %), aux Pays-Bas et au Royaume-Uni (26 %).
Le cheptel européen a cependant baissé de 0,9 %, terminant l’année à 23,3 millions de vaches laitières. «D’un côté, les entrées de génisses en production ont été moins nombreuses mais, de l’autre, l’amélioration de la conjoncture a incité les éleveurs à ralentir le rythme des réformes», détaille l’institut. Le cheptel néerlandais a particulièrement été diminué (- 7 %), ce afin de respecter le plan de réduction des émissions de phosphates, même si les obligations environnementales «n’ont été que partiellement respectées», comme le rappelle l’Idele.
En ce qui concerne le commerce extérieur, l’excédent commercial des produits laitiers de l’Union européenne s’est élevé à 15,1 milliards d’euros en 2017. Les importations extra-européennes ont diminué de 20 % en volume. Les exportations extra-communautaires ont rebondi de 17 %, après deux années de fléchissement, pour atteindre les 15,8 milliards d’euros, d’après les estimations de l’Idele. Elles se constituent notamment pour 28 % de lait infantile et pour un quart de fromage.
L’Union européenne a exporté 826 000 tonnes de fromage vers des pays tiers en 2017, soit 4 % de plus qu’en 2016, confortant son leadership sur ce marché. Les exportations de beurre ont, en revanche, baissé de 20 %, malgré la forte demande mondiale, par manque de disponibilité et en raison de l’inflation des prix.

Exportations
En 2018, l’Idele estime que le cheptel laitier européen pourrait diminuer légèrement en raison d’une réduction plus ou moins forte du cheptel néerlandais. Cela dépendra de la reconduction, ou non, de la dérogation à la directive nitrate par la Commission européenne. L’institut prévoit aussi que la collecte continue à progresser au premier trimestre 2018. Le prix du lait devrait rester incitatif durant le premier semestre.
Au second semestre, la croissance de la collecte dépendra de l’évolution du prix du lait. Sur l’année, elle pourrait progresser de 2 %. «Dans l’hypothèse, fort probable, d’une demande internationale en produits laitiers toujours bien orientée et d’une offre laitière plutôt modérée dans les autres grands bassins exportateurs, les marchés des ingrédients laitiers pourraient connaître la même trajectoire qu’en 2017», prévoit l’Idele. Les exportations européennes pourraient dépasser celles de la Nouvelle-Zélande en volume, et atteindre les 20,5 millions de tonnes équivalent lait. Les prévisions n’excluent pas, toutefois, une reprise dynamique de la production de l’hémisphère Sud au second semestre.
Les exportations de fromages devraient rester dynamiques, et celles de beurre rebondir. Le sort des poudres maigres reste plus aléatoire et dépendra de la politique de la Commission européenne de gestion des stocks d’intervention. Le dossier met aussi en garde contre des incidents climatiques, politiques ou économiques qui pourraient mettre à mal ces prévisions.

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