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Etats généraux de l'alimentation en Hauts-de-France : clap de fin

La quatrième journée des Etats généraux de l’alimentation (EGA) en Hauts-de-France, mardi, a conclu une série d’ateliers qui vont nourrir la réflexion à l’échelle nationale.

Environ 150 personnes ont participé à Oignies (62) au dernier atelier des Etats généraux de l’alimentation 
dans les Hauts-de-France sur le thème de l’alimentation durable. 
Environ 150 personnes ont participé à Oignies (62) au dernier atelier des Etats généraux de l’alimentation
dans les Hauts-de-France sur le thème de l’alimentation durable. 
© V. F.


La participation au quatrième et dernier atelier des Etats généraux de l’alimentation dans les Hauts-de-France aura-t-elle été à la hauteur des enjeux de cette manifestation ? Sans aucun doute, à en croire le préfet du Pas-de-Calais, Fabien Sudry, ainsi que le directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) des Hauts-de-France, Luc Maurer. Seulement, a expliqué ce dernier, «ces rencontres ne sont pas une fin en soi, ni un commencement, mais une étape». Une manière de rappeler que le travail du ministère de l’Agriculture et de l’alimentation, ainsi que de son administration sur les questions d’alimentation durable ne date pas d’hier.
Pour le préfet du Pas-de-Calais, il aurait été regrettable de passer à côté de ce rendez-vous, «tant les occasions de participer à l’élaboration d’une grande politique nationale sont rares». Après avoir abordé les grandes cultures, et en particulier les céréales dans l’économie agricole régionale, l’élevage laitier et les agroressources, le quatrième atelier de ces Etats généraux de l’alimentation dans les Hauts-de-France s’est intéressé aux initiatives pour «une alimentation saine, durable et accessible à tous».
Tout au long d’une journée, qui a rassemblé environ 150 participants, des ateliers thématiques et mini-conférences ont permis de mesurer le chemin déjà parcouru, mais aussi d’échanger sur les initiatives, les amender, et espérer, pourquoi pas, leur essaimage dans d’autres territoires. Les participants ont ainsi pu (re)découvrir des initiatives régionales labellisées en 2017 par le Programme national pour l’alimentation (PNA) : le Projet alimentaire territorial (PAT) de la Communauté d’agglomération du Douaisis ; la démarche d’accompagnement social global du Centre communal d’action social de Carvin ; la plate-forme pédagogique «A tout jeune» des Anges Gardins ou encore le social business «Bon et Bien» mis en place par deux magasins Leclerc contre le gaspillage alimentaire.

Des projets moins nombreux au sud
De manière plus large, l’appel à projets PNA 2016-2017 a permis de soutenir 47 projets exemplaires et/ou démultipliables, qui s’inscrivent dans les quatre axes prioritaires de la politique publique de l’alimentation, tels que définis dans la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt : la justice sociale, l’éducation alimentaire de la jeunesse, la lutte contre le gaspillage alimentaire et l’ancrage territorial. Chaque projet accompagné a pu bénéficier en moyenne d’une enveloppe de 20 000 €.
Pour la Draaf des Hauts-de-France, ce résultat est «exceptionnel», puisque la région figure ainsi parmi celles qui ont présenté le plus grand nombre de projets. Pour 2017-2018, un nouvel appel à projets a été lancé fin septembre. Les inscriptions des candidats sont ouvertes jusqu’au 23 novembre, et l’on devrait connaître les lauréats 2018 lors du Salon international de l’agriculture, après une phase de présélection arrêtée au 10 janvier. Les quatre axes de travail retenus dans le PNA restent les mêmes. En 2018, seuls quatre projets régionaux pourront prétendre à une labellisation nationale, contre six auparavant.
Sortir d’une «zone de confort», décloisonnement, mutualisation, créativité, partage, dépassement des postures sont parmi les idées fortes à ressortir de la synthèse cette journée. «Nous nous inscrivons dans un temps long, avec encore beaucoup de choses à faire», a assuré Luc Maurer. Plus tôt, le préfet Fabien Sudry avait exhorté les acteurs de l’alimentation présents à «faire preuve de créativité», pour ainsi permettre à la région des Hauts-de-France de figurer parmi les territoires exemplaires en matière d’alimentation durable.

Chambres d’agriculture, partenaires des territoires

Contrairement aux précédentes journées consacrées aux grandes cultures et à l’élevage laitier, les agriculteurs n’étaient pas forcément majoritaires lors de la dernière journée consacrée à l’alimentation durable. Cela n’empêche pas, néanmoins, que les chambres d’agriculture se positionnent comme des partenaires importants pour la mise en place de politiques et de chantiers autour de l’alimentation au sein d’un certain nombre de territoires avec, comme exemple, le retour d’expériences de la Communauté d’agglomération du Douaisis (CAD) ou de la Métropole européenne de Lille (MEL).
«Les chambres d’agriculture ont différentes missions, a ainsi rappelé Jean-Bernard Bayard. Elles sont les représentantes de l’ensemble du monde agricole, mais aussi des partenaires des territoires, où les attentes sont différentes de l’un à l’autre». Des élus locaux, dont il regrettera une présence également peu nombreuse, Jean-Bernard Bayard attend «qu’ils démarrent des choses, des projets. Ils ne doivent pas avoir peur. Et s’engager pour faire évoluer certains textes réglementaires et législatifs».
Président de la Chambre d’agriculture de la Somme, Daniel Roguet aura, quant à lui, profité d’une discussion sur le gaspillage pour rappeler que l’alimentaire n’est pas le seul secteur concerné : «On parle beaucoup du gaspillage alimentaire, mais il faut aussi faire attention au gaspillage du foncier en n’oubliant pas que l’on a besoin de terres pour produire.»

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