Aller au contenu principal

La pluie a abîmé les linières

Les parcelles de lin ont été parfois fortement touchées par de violentes averses. Quelles conséquences ?

Les parcelles les plus tourbillonnées auront du mal à se relever.
Les parcelles les plus tourbillonnées auront du mal à se relever.
© AAP

Vendredi 27 juin, dans la zone Vimeu-Ponthieu, une pluie intense a fortement abîmé les linières du secteur de la Calira. 20 à 30 mm en moins de 2 heures ont couché les lins, et cette culture dont le potentiel était exceptionnel cette année a fort souffert, du moins visiblement. «50 à 60% des parcelles sont touchées à des degrés différents», commente Vincent Delaporte, directeur de la Calira. Dans la zone à proximité immédiate de l’usine, les dégâts sont spectaculaires. Au lendemain de la pluie, les parcelles étaient totalement versées, comme roulées.

Des dégâts qui ont évolué
Au stade où les dégâts sont arrivés, il n’y a pas grand-chose à faire hormis attendre. Ce ne sont probablement ni le poids de paille, ni le potentiel de richesse qui risquent d’être immédiatement altérés. «Par contre, on peut d’ores et déjà s’attendre à ce que la qualité de la fibre soit un peu altérée, et que l’on ait des lots à commercialiser un peu moins beaux», poursuit Vincent Delaporte. Toutefois, le marché est porteur pour toutes les qualités et on pourra trouver encore de bons créneaux.
Les jours actuels sont toutefois cruciaux : il n’y a pas eu de vent, et les parcelles sont couchées sans forcément être tourbillonnées. Avec un temps séchant, elles peuvent encore un peu se redresser. «Si le lin se redresse un peu et se décolle du sol, alors il peut mûrir correctement. A l’inverse, s’il reste plaqué au sol, dans une humidité permanente, alors la richesse risque de se dégrader», précise Vincent Delaporte. Le fait que les régulateurs type Toprex ou le fongicide type Joao se soient généralisés est un avantage : d’un côté, les chances de redressement sont accrues, de l’autre, la protection fongicide accroît les résistances aux maladies en conditions difficiles.

Faut-il déclarer un sinistre ?
Bon nombre de parcelles de lin sont couvertes par une assurance multirisque climatique. L’excès d'eau fait partie des risques couverts.
Les dégâts justifient-ils une déclaration ? «A l’heure actuelle, le côté à coup sûr handicapant, c’est celui des difficultés mécaniques de récolte, de l’arrachage jusqu’au liage selon la complication», commente Vincent Delaporte. «Pour le potentiel de rendement net de la culture, le seuil de déclenchement n’est pas acté à l’heure actuelle, mais on peut au moins prendre des photos et informer son assureur». C’est le genre de phénomène qui peut être la première étape dans une perte globale de rendement. Mais les prochains jours permettront d’y voir plus clair, et ce ne sera que plus tard, dans la phase de rouissage, qu’on pourra avoir une idée plus fine du niveau de perte technique réelle.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

aides Pac versement calendrier
Versement des aides PAC : le point sur le calendrier

À l'occasion d'un point avec la presse le 12 mars, le cabinet du ministre de l'Agriculture a confirmé le périmètre des aides…

Face aux critiques, Arnaud Rousseau défend sa façon d’être agriculteur

Le président de la FNSEA a accepté de recevoir la rédaction de Réussir.fr pendant plus de deux heures sur sa ferme de Trocy-en…

cristal union pulpes Total Energies méthanisation biogaz
Total Énergies va produire du biogaz à partir de pulpes de betteraves normandes

En Seine-Maritime, Total Énergies s’associe au groupe coopératif sucrier Cristal Union pour produire du biogaz à partir de…

Le député Emmanuel Maquet en discussion avec la profession agricole samarienne.
Ce député qui demande au gouvernement d’arrêter «d’emmerder» les agriculteurs

Lors d’un débat à l’Assemblée nationale sur l’agriculture fin février, le samarien Emmanuel Maquet est revenu sur les…

Département de la Somme et Chambre départementale d’agriculture ont inauguré un espace commun de promotion au Sia  en ce milieu de semaine. Une première qui sera sans doute renouvelée l’an prochain.
Au Sia, la Somme vante une alimentation la plus locale possible

Pour sa première participation au Salon international de l’agriculture à Paris, le Département et la Chambre d’agriculture ont…

Dans certaines régions de production, les conditions d’arrachage et de stockage ont été perturbées par les conditions  météorologiques, obligeant planteurs, usines et coopérative à s’adapter.
Les trois raisons d’une rémunération «jamais atteinte» pour les betteraviers de Tereos

Le groupe coopératif sucrier Tereos a annoncé fin de semaine dernière une rémunération «jamais atteinte» des betteraves à ses…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde