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Lancement dans les Hauts-de-France d'une filière volaille bio en chair et en os

Norvolailles et les Volailles Péniguel s’associent pour le lancement d’une filière de production de volailles de chair bio dans les Hauts-de-France.

Le projet de filière volailles de chair bio en Hauts-de-France associe un groupement de producteurs et un abattoir 
régional.
Le projet de filière volailles de chair bio en Hauts-de-France associe un groupement de producteurs et un abattoir
régional.
© Sophie Chatenet


Après le groupement des producteurs de volailles de Licques, c’est désormais au groupement Norvolailles de lancer à quelques jours d’intervalle un appel à travers la campagne des Hauts-de-France pour recruter des éleveurs de volailles de chair bio. Deux dernières réunions dans l’Arrageois et l’Audomarois ont permis au groupement d’éleveurs du Nord et du Nord-Ouest de présenter le projet de filière qu’il compte bâtir avec un abattoir régional - il s’agit de la société Péniguel installée à Wirwignes (62) -, des fabricants d’aliment et le Gabnor.
Pour Bruno Retailleau, responsable productions animales au Gabnor, «la volaille de chair reste l’une des dernières filières orphelines en bio. La dernière filière qui s’est mise en place dans la région, c’est le porc». Bien que le groupement ait son siège social en Seine-Maritime, Norvolailles est déjà présent dans les Hauts-de-France, a rappelé son directeur, Thomas Dutois.

Une mise en place «clé en main»
Norvolailles propose aux éleveurs potentiellement intéressés une solution «clé en main» pour des projets d’atelier d’au maximum 400 m2. «On ne sait pas de quoi sera fait l’avenir, et au besoin, ces bâtiments pourront être reconvertis pour faire de l’élevage de volailles en Label rouge», prévient Thomas. Le parcours en herbe doit s’étendre au minimum sur une surface de 16 000 m2. L’investissement se chiffre, quant à lui, autour de 87 000 €, hors taxes, avec une possibilité d’amortissement sur douze ans.
Les chiffres présentés par le groupement ne tiennent pas compte d’aides éventuelles : aides à l’hectare, aide régionale pour l’adhésion à un système de qualité ou encore aides du plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles (PCAE). Le chiffre d’affaires par bande serait de l’ordre de 15 à 16 €/m2, une fois soustrait le prix d’achat des poussins et de l’aliment.
Avec un objectif de trois bandes par an, par bâtiment, la rentabilité de l’atelier est estimée entre
6 500 et 7 000 €, «avant impôts et MSA», explique Thomas Dutois. La charge de travail est évaluée, quant à elle, à 300 heures par an. Pour le directeur de Norvolailles, «ce qui fait varier le coût d’un projet, c’est le terrassement et le coût d’installation de l’alimentation en eau et en électricité du futur bâtiment». A noter que cinq hectares de surfaces épandables seront également nécessaires pour la valorisation des effluents. Le délai entre la décision de créer un atelier et la mise en exploitation est estimé à douze mois, tenant compte d’un délai d’instruction de la demande de permis de construire de trois à cinq mois, et d’un délai pour la construction du bâtiment comprise entre quatre et six semaines.

Une logique de filière mieux acceptée
Le contrat d’engagement dans la filière est de cinq ans, «similaire à ce qui se fait dans d’autres filières», précise Thomas Dutois. Le groupement assure, par ailleurs, un suivi GTE (gestion technico-économique) en fin de chaque bande, ainsi que le suivi administratif et sanitaire, et donne la priorité aux jeunes investisseurs. Dans l’idéal, Norvolailles souhaite «recruter» cinq éleveurs capables de mettre en exploitation sept bâtiments. «Pour mettre en place une filière, il faut un arrivage régulier, rappelle de son côté Olivier Péniguel. On ne peut pas se permettre d’avoir une production pendant une semaine, puis de ne plus rien avoir la semaine suivante.»
Il y a trois ans, la même démarche de prospection n’avait pas permis à Norvolailles d’atteindre ses objectifs. La faute à un marché pas suffisamment mature et un intérêt plus fort des éleveurs pour la vente directe. Aujourd’hui, le contexte serait différent, selon Thomas Dutois et Olivier Péniguel. Pour ce dernier, «la vente directe n’est pas un problème. Les éleveurs qui veulent s’engager dans la construction d’une filière pourront quand même faire de la vente directe. Simplement, il faut être transparent sur les volumes que l’on destine à la filière et ceux que l’on veut vendre soi-même». Et de s’engager «à prendre toutes les volailles contractualisées, quelles que soient les fluctuations du marché».

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