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Le canton d’Acheux se mobilise pour le prix de l’eau

Le 16 novembre dernier, Aurélien Choquet, président du canton d’Acheux-en-Amiénois et deux de ses vice-présidents, inquiets quant à l’évolution du prix de l’eau, rencontraient la Communauté de communes du Pays du Coquelicot.

De gauche à droite : Marcel Herbet, vice-président de la Communauté de communes du Pays du Coquelicot, Nathalie Cauet, Aurélien Choquet et Thibaut Petit.
De gauche à droite : Marcel Herbet, vice-président de la Communauté de communes du Pays du Coquelicot, Nathalie Cauet, Aurélien Choquet et Thibaut Petit.
© C. L.


De l’eau, dans les exploitations agricoles, il s’en consomme quelques milliers de mètres cubes. De l’eau généralement issue du réseau, du recyclage des eaux de pluie après traitement ou encore des forages réalisés au sein des exploitations agricoles.
Mais l’eau, c’est aussi une compétence gérée, à ce jour, par les communes ou les syndicaux d’eau. Cependant, cela n’est plus que l’affaire de quelques semaines pour certains et quelques années, soit deux ans, pour d’autres. En effet, la loi NOTRe du 7 août 2015 impose le transfert obligatoire, à compter du
1er janvier 2020, de ces compétences vers les établissements publics de coopération intercommunale, y compris les communautés de communes et les agglomérations. Ainsi, actuellement décrite comme facultative, cette compétence deviendra optionnelle pour les communautés de communes à compter du 1er janvier 2018, puis obligatoire au 1er janvier 2020.

Un transfert de compétence qui inquiète
Certaines d’entre elles ont donc fait le choix de prendre cette compétence pour diverses raisons, mais principalement financières, dès le 1er janvier 2018. C’est le cas, par exemple, de la Communauté de communes du Pays du Coquelicot. Une décision qui inquiète plus particulièrement les exploitants du canton d’Acheux-en-Amiénois, où chaque commune applique aujourd’hui sa propre grille tarifaire. Et qui dit transfert, dit prix uniformisé, homogénéisé sur les soixante-six communes rattachées à la Communauté de communes du Pays du Coquelicot. Et, par conséquent, une hausse du prix de l’eau est-elle à venir ?
Situé sur un plateau, il est difficile pour un bon nombre d’agriculteurs du canton d’Acheux de réaliser son propre forage. L’eau est bien souvent trop profonde ou même absente. Dès lors, les exploitations utilisent, de manière générale, l’eau du réseau. C’est donc inquiets quant à l’évolution du prix de l’eau, qu’Aurélien Choquet, président du canton de Acheux, et ses vice-présidents, Thibaut Petit et Nathalie Cauet, sont allés à la rencontre de Marcel Herbet, vice-président de la Communauté de communes du Pays du Coquelicot, et tout juste désigné responsable de la gestion de la compétence eau, le
16 novembre dernier, à Albert.

Pas de réelles augmentations avant deux ans
«Aujourd’hui, nous payons aux alentours d’1,10 € par mètre cube d’eau dans le canton», explique Aurélien Choquet. «Sur une exploitation, type élevage laitier, nous payons chaque année 3 000 € d’eau. Une charge non négligeable dans nos exploitations, surtout lorsqu’on voit le prix actuel du lait ou encore de la viande bovine», explique Nathalie Cauet. «Et pour s’en sortir, nous devons travailler, chercher à réduire nos charges, et l’eau en fait partie. Alors, ayez conscience que, ne serait-ce que d’augmenter de 0,40 € le prix du mètre cube d’eau, ferait grimper de 1 000 € la facture d’eau aujourd’hui estimée, par exemple, à 3 000 €», ajoute Thibaut Petit.
Côté communauté de communes, Marcel Herbet se veut rassurant et rappelle, en tant qu’ancien exploitant agricole, avoir l’esprit rural. «Pour l’instant, cela ne va pas changer beaucoup. Pendant deux ans, nous allons nous caler sur les prix qui sont actuellement appliqués dans les communes, mais, à long terme, le prix devra être le même pour l’ensemble des communes appartenant à la communauté de communes. Pour cela, celle-ci se donne dix ans pour caler les choses», explique-t-il. De plus, Marcel Herbet assure qu’il fera un compte-rendu de cette visite lors d’un prochain bureau, mais également qu’il défendra, tout au long de son mandat, les agriculteurs lors de ces débats sur le prix de l’eau. Et pourquoi pas proposer de mettre en place, comme c’est le cas aujourd’hui, dans différentes communes, une grille avec un prix dégressif à partir d’un certain volume d’eau ?

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