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Le Commissaire européen à l’agriculture affiche ses priorités

A l’occasion de son premier discours de l’année, Phil Hogan a insisté sur la nécessité de renforcer le poids des agriculteurs dans la chaîne alimentaire.

Phil Hogan
Phil Hogan
© Etienne Hansotte

C’est à l’Irish Farmers Association, qui a célébré son 60ème anniversaire, que le nouveau commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, a réservé son premier discours pour l’année 2015 et a affiché ses priorités. Le commissaire a notamment insisté sur l’amélioration des relations au sein de la chaîne alimentaire. Ainsi a-t-il assuré qu’il impulserait les changements nécessaires «pour que les agriculteurs ne voient pas leurs exploitations mises en danger du fait de la pression sur leurs marges de rentabilité». Avant d’ajouter : «tous les acteurs de la chaîne doivent se rendre compte qu’il est impératif que les producteurs obtiennent un prix décent pour leurs matières premières», car «sans les producteurs, aucune des entreprises en aval ne pourrait exister».
Le Commissaire est également intervenu sur les négociations commerciales internationales, notamment avec les Etats-Unis. Il a rassuré les agriculteurs sur le fait que les pratiques agricoles européennes, en lien avec la traçabilité, ne seront pas mises à l’écart pour obtenir un accord.

Modèle européen
Evoquant les marchés asiatiques, Phil Hogan a souligné que les perspectives de croissance étaient particulièrement prometteuses notamment pour le secteur laitier. Et si dans l’immédiat, il faut s’attendre à une forte volatilité des prix à la baisse, il s’agit, selon son analyse, d’un phénomène de court terme, sans qu’il soit question de crise.
Le commissaire a également reconnu que l’agriculture était de plus en plus exposée aux marchés mondiaux pour ses prix alors qu’elle subit des coûts de production toujours plus élevés en matière foncière, d’énergie ou du travail. A cela s’ajoute la raréfaction et la dégradation des ressources naturelles et les contraintes liées au changement climatique, alors que les demandes sociétales iront croissant sur le rôle de l’agriculture.
Bref, la pression sur le secteur sera plus importante. Et c’est dans ce cadre-là que la PAC a un rôle à jouer notamment pour contribuer à la sécurité alimentaire mondiale. Selon le commissaire, ce bien public, qu’est la sécurité alimentaire est «de la plus haute importance pour justifier l’existence de la PAC vis-à-vis de certains secteurs qui pourraient remettre en question les dépenses publiques dans le domaine agricole».
Au final, il milite pour le renforcement de la position des agriculteurs au sein de la chaîne alimentaire, pour faire face à la concentration de la transformation et de la distribution.

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