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Le pâturage d’automne pour des brebis en lactation

Echos des cinquièmes journées techniques ovines nationales.

Au domaine de la Fage, un site expérimental de l’Inra situé sur le causse du Larzac, 350 brebis romane sont conduites en plein air intégral.
Au domaine de la Fage, un site expérimental de l’Inra situé sur le causse du Larzac, 350 brebis romane sont conduites en plein air intégral.
© AAP

Les cinquièmes journées techniques ovines se sont tenues en novembre dernier à Saint-Sernin-sur-Rance dans l’Aveyron. Ce rendez-vous, organisé dans le cadre de Reconquête ovine (voir encadré), a lieu tous les deux ans et permet aux techniciens ovins de diverses organisations d’échanger sur les nouveautés en production ovine. On en retiendra notamment la présentation des essais menés par l’Institut de l’élevage sur la lactation d’automne des brebis sur prairies en 2010 et 2011.
L’étude a montré qu’en automne, la valeur alimentaire de l’herbe est proche de celle d’un concentré à condition qu’elle soit courte et feuillue. En choisissant des prairies riches en légumineuses et en faisant pâturer les brebis au moins 8 heures par jour avec un chargement de 4 à 8 brebis par hectare, la complémentation n’est pas nécessaire.
Faire pâturer des brebis jour et nuit à l’automne et durant leur lactation ne semble pas les faire maigrir davantage que si elles avaient étaient conduites en bergerie intégrale ou en prairie uniquement la journée. La croissance des agneaux lors de la lactation est légèrement plus faible en cas de pâturage intégral, mais reste cependant satisfaisante (240 g/j contre 287g/j en système bergerie). L’âge de vente des agneaux d’herbe, de 143 jours en moyenne sur les deux années d’essais, semble plus élevé que celui des agneaux élevés en bergerie (126 jours).
Ces essais ont également mis en évidence que le pâturage d’automne lors de la lactation permettait de réaliser des économies de concentrés sans pénaliser la qualité d’engraissement des agneaux. En effet, la consommation de concentrés a été inférieure de 75% pour le lot d’agneaux élevés en plein air intégral comparé au lot élevé en bergerie. Cette tendance s’est légèrement inversée après le sevrage. De plus, chaque brebis menée en plein air a consommé en moyenne 33 kg de concentrés en moins que les brebis conduites en bergerie. Un lot de brebis ne pâturant que la journée avec les agneaux restant en bergerie a consommé 28 kg de concentrés en moins qu’en système bergerie. Le pâturage d’automne intégral ou la journée permet également des économies de fourrages.
Il est bien évident que le système n’est pas adaptable dans toutes les exploitations, mais au vue des disponibilités en herbe d’automne de certaines structures et le prix constant des concentrés, il ne reste pour certain qu’un cap psychologique à franchir pour mettre les brebis dehors en automne.

«Reconquête ovine»

Lancée en 2009, l’action Reconquête ovine vise à améliorer la technicité des élevages ovins et à accompagner l’installation d’éleveurs. Pour cela diverses actions de communication et de promotion de la production ont été mises en place. Ainsi, les ovinpiades et un kit pédagogique que vous pouvez retrouver sur le site www.jedeviensberger.com permettent aux étudiants de découvrir le métier d’éleveur ovin. Un numéro de téléphone national et gratuit a été créé afin d’orienter toute personne recherchant des informations sur la production : 0 805 620 090. Enfin, le site www.reconquete-ovine.fr, constitue une réelle encyclopédie sur la production ovine.

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