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Les centres équestres toujours fermés au public

Un tweet de Didier Guillaume daté du 23 avril a semé la confusion chez les propriétaires de chevaux et les structures qui les hébergent en pension. Ouverture des écuries ou pas ? L’heure est à la prudence.

Les déplacements des propriétaires de chevaux sont autorisés uniquement si les centres équestres ne peuvent pas assurer les soins eux-mêmes.
Les déplacements des propriétaires de chevaux sont autorisés uniquement si les centres équestres ne peuvent pas assurer les soins eux-mêmes.
© D. R.

Les propriétaires de chevaux s’étaient peut-être réjouis de pouvoir retourner aux écuries pour bichonner leur animal… Il va falloir encore attendre. En effet, les centres équestres sont fermés depuis le début du confinement, le 17 mars. Mais un tweet de Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, posté le 23 avril, a semé le doute : «À ma demande, dès le 24 avril, le @gouvernementFR autorise les propriétaires de chevaux à se rendre aux près et dans les centres équestres pour aller les nourrir, les soigner, à condition que les centres organisent le respect de la sécurité sanitaire», a-t-il écrit.

A ma demande, dès le 24 avril, le @gouvernementFR autorise les propriétaires de chevaux à se rendre aux prés et dans les centres équestres pour aller les nourrir, les soigner, à condition que les centres organisent le respect de la sécurité sanitaire.#TousMobilisés @FFEquitation pic.twitter.com/BioH7K2Sbi

— Didier GUILLAUME (@dguillaume26) April 23, 2020


 


Un communiqué, paru quelques heures après, a néanmoins apporté quelques précisions : «Ces déplacements sont autorisés si les centres équestres ne peuvent pas assurer eux-mêmes la totalité des soins. Pour cela, les propriétaires doivent remplir l’attestation de déplacement en cochant le motif familial impérieux.» Le ministre rappelle, pour autant, que les centres équestres «ne peuvent pas accueillir du public, conformément au décret du 23 mars 2020 ; et qu’ils doivent impérativement mettre en place des plannings d’accueils et toutes les mesures sanitaires et de distanciation sociale adaptées à la configuration des lieux pour leurs employés et les propriétaires présents.» Autrement dit, les structures restent fermées, puisque les gérants se sont organisés pour assurer les soins aux animaux depuis plus d’un mois.

Les structures dans le flou
Sur les réseaux sociaux, les réactions des établissements équestres divergent. Dès le 24 avril, certains annonçaient mettre en place un planning pour organiser les venues des propriétaires, alors que d’autres gardaient leurs portes fermées. Le CRE (comité régionale d’équitation) Hauts-de-France préconnise la prudence : «Comment peut-on demander à des responsables d’écuries, déjà épuisés par six semaines de travail extraordinaire au service du bien être des équidés qui leur sont confiés, de s’organiser en une nuit pour mettre en place des mesures de sécurité sanitaire qui les protège, eux, leur famille et leurs salariés et aussi tous ceux qui franchiront les portes de leur centre équestre ?», écrivait-il sur Facebook.
Tous les gérants trépignent cependant d’impatience pour reprendre leur activité, car chaque jour de non-activité est une perte d’argent supplémentaire. Les annonces de vente de chevaux d’instruction se multiplient, pour une petite rentrée d’argent, mais surtout pour réduire les charges d’entretien. La FFE (Fédération française d’équitation), de son côté, a mis en place une une cagnotte en ligne nommée «cavalier solidaire», ou chaque membre peut faire un don à son centre équestre pour l’aider à surmonter la crise. La FFE aussi annonce se mobiliser pour que «nos activités équestres puissent reprendre dès le 11 mai, aussitôt que le gouvernement aura défini les mesures applicables au déconfinement.» Le gouvernement a également annoncé un accompagnement financier pour soutenir ces structures. Les modalités doivent être définies dans les prochains jours.

Reprise progressive des courses hippiques

Le secteur des courses hippiques est à l’arrêt total depuis l’instauration des mesures de confinement le 17 mars. Les conséquences sont multiples, puisque 21 000 socio-professionnels en vivent, dont 9 000 propriétaires et 8 000 éleveurs en plus des entraîneurs et des jockeys, et qui s’appuient sur 13 500 points de vente (buralistes, bars, presse, etc.) pour la prise des paris, répartis partout en France.
Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, et Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture ont donc reçu le 21 avril les présidents des sociétés mères, France Galop et Le Trot, ainsi que les dirigeants du PMU. Ceux-ci ont fait part aux ministres de leur volonté d’engager une reprise des courses hippiques à partir du 11 mai, à huis clos, et en mettant en place des consignes sanitaires. Pour soutenir la trésorerie de l’institution hippique, l’État a autorisé le PMU à reporter et étaler dans le temps le versement au budget de l’État d’une partie des prélèvements spécifiques sur les enjeux hippiques.
«La solidarité sera au cœur de cette reprise, de l’État vis-à-vis de l’institution des courses, du PMU vis-à-vis des points de vente en fragilité, des sociétés mères vis-à-vis des socio-professionnels en fragilité et du secteur des courses hippiques à l’attention des autres secteurs de la filière cheval, notamment au travers de la poursuite du fonds Éperon», précise un communiqué. Un point sera à nouveau fait une fois les courses relancées et avec une visibilité plus précise sur la trajectoire financière de la filière.

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