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Le confinement des chasseurs de gibier d'eau confirmé

Plusieurs associations de chasseurs de gibier d'eau de la Somme ont été reçues en préfecture mardi après-midi pour défendre le rôle de sentinelle sanitaire du chasseur de gibier d'eau à l'heure où le virus H5N8 sévit dans plusieurs pays européens. Une fin de non-recevoir leur a été adressée ce mercredi 11 novembre par la préfecture.

Pas de chasse pour les chasseurs au gibier d'eau malgré leur volonté de se positionner comme des sentinelles sanitaires tandis que le virus H5N8 refait surface.
Pas de chasse pour les chasseurs au gibier d'eau malgré leur volonté de se positionner comme des sentinelles sanitaires tandis que le virus H5N8 refait surface.
© Fédération nationale des chasseurs

C'est la parade qu'ils avaient imaginé pour pouvoir continuer à pratiquer leur passion malgré la Covid-19 et le confinement : rappeler aux pouvoirs publics que les chasseurs de gibier sont en quelque sorte en première ligne pour constater l'apparition du virus H5N8 - celui de la grippe aviaire - sur notre territoire national. Mais la préfète de la Somme en a décidé autrement ce mercredi 11 novembre en leur signifiant par écrit.

En avançant cet argument, les chasseurs de gibier d'eau - ils y associent les chasseurs de migrateurs au sens large - espéraient faire jeu égal avec d'autres modes de chasse réautorisés de manière exceptionnelle pour participer à la régulation de certaines espèces susceptibles de causer des dégâts aux cultures.

Hier après-midi, mardi 10 novembre, plusieurs représentants d'associations de chasseurs de gibier d'eau, la fédération départementale des chasseurs, des services vétérinaires, de l'Office français de la biodiversité ou encore le président du Conseil départemental Stéphane Haussoulier étaient ainsi reçus en préfecture d'Amiens. Dans les jours suivant cette rencontre, il revenait aux services départementaux de l'État à décider si les chasseurs de gibier d'eau méritaient d'être reconnus comme les sentinelles sanitaires qu'ils revendiquent être ou si leur argumentation n'est que du pipeau. Mais c'est finalement ce mercredi 11 novembre que la réponse de la préfecture de la Somme est tombée. Comme un couperet.

Cette dernière rappelle que « la gravité de la crise sanitaire oblige l'ensemble du pays et de ses acteurs socio-économiques à limiter les déplacements et les interactions pour freiner la diffusion du virus », et que si des dérogations au principe de confinement ont été autorisées, celles-ci sont justifiées par leur caractère de « mission d'intérêt général ».

Des contrôles renforcés

Dans le courrier qu'elle adresse aux participants à la réunion du 10 décembre, la préfète rappelle ensuite que des contrôles sur le respect des règles du confinement allaient être renforcés « dans l'ensemble du département ». « S'agissant de la chasse, poursuit la représentante de l'Etat, à compter du jeudi 12 novembre au matin auront lieu des contrôles réalisés par les agents de l'Office français de la biodiversité ». Autant d'annonces qui ne devraient pas, loin s'en faut, calmer les intentions du monde du gibier d'eau. Depuis plusieurs jours, sur les réseaux sociaux, la colère monte. Plusieurs représentants d'associations locales ont ainsi appelé au cours des dernières 72 heures à manifester à Amiens le samedi 14 novembre s'ils n'obtenaient pas gain de cause. Reste désormais à savoir jusqu'où ils sont prêts à aller.

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