Aller au contenu principal

Les conseils du Gnis pour réussir une linière

La rentabilité se fait dès le semis... et même avant. Plus la balle sera homogène et sans défaut au teillage, plus le lin teillé sera valorisé.

Pour un lin homogène, le semis est à soigner.
Pour un lin homogène, le semis est à soigner.
© D. R.



Les surfaces augmentent et malgré tout, il convient d’être vigilant dans les pratiques pour garder un haut niveau de qualité du lin et répondre aux attentes des filateurs et des tisseurs. Il n’y a pas que la finesse qui compte, pour eux c’est aussi la solidité, l’homogénéité et l’absence de défaut. Le savoir-faire de l’agriculteur contribue largement au résultat final.

Un raisonnement global sur l’exploitation
Le choix de la parcelle doit se raisonner plusieurs années à l’avance, pour obtenir le «jour J» une parcelle propre et une bonne structure de sol pour cette plante «sensible». Sont à prendre en compte les précédents laissant plus ou moins d’azote et d’oligoéléments essentiels, peu de résidus de matière organique et une parcelle «propre». Il est important de maîtriser, pendant la rotation, les graminées ou la renouée liseron par exemple. D’autre part, l’idéal est de prévoir six à sept ans entre deux cultures de lin et de privilégier une céréale comme précédent.
Si une interculture est implantée, il n’y a pas vraiment de règle quant au choix de l’espèce. Ce qui est important, c’est de s’assurer que le résidu de cette interculture ne vienne pas perturber le bon positionnement de la graine et le bon développement de la plantule.

Favoriser une levée rapide en soignant la préparation du sol
Toujours dans l’objectif d’obtenir une linière homogène, quelques recommandations sont nécessaires pour une levée rapide et régulière. La préparation du sol devra donc être elle-même la plus régulière possible. Il est nécessaire de s’intéresser à l’état en surface, mais aussi en profondeur pour un bon enracinement : privilégier une céréale comme précédent, ramasser les pailles et surtout laisser peu de résidus grossiers si une interculture a été implantée ; reprendre les terres en condition de sol bien ressuyé à très bien ressuyé ; vérifier l’humidité sur toute la profondeur du sol sur environ 25 cm ; ne pas laisser un sol «soufflé», préparer une terre fine et régulière en surface et rappuyer en profondeur. Tout cela favorisera une levée régulière.
Il est toujours difficile de prédire les conditions météo après le semis, mais une levée rapide et peu de mottes en surface sont deux facteurs pour limiter les dégâts ou présence des altises.

Un semoir bien réglé
L’objectif est de tout mettre en œuvre pour que les graines soient à la même profondeur pour éviter des levées échelonnées. De même, du fait de la densité de semis, la régularité sur la ligne aura toute son importance. Pour ce faire, il faut semer à 1 cm de profondeur sur un sol régulier. Les semoirs à disques permettent une meilleure maîtrise de la profondeur de semis ; régler votre semoir et la vitesse d’avancement (7 km/h) afin d’obtenir un semis régulier sur les lignes ; éviter les traces de roues en utilisant du matériel bien adapté ; prendre en compte, si possible, les prévisions météorologiques et éviter ainsi une période de pluie après le semis pour limiter les risques de battance.

Maîtriser au mieux la dose de semis
L’optimum du peuplement à la récolte dépend de nombreux facteurs maîtrisables ou non (type de sol, région, matériel et pratiques, conditions climatiques…). Mais une fois celui-ci déterminé, il est nécessaire de convertir cet objectif de peuplement en dose de semis. Pour calculer la dose de graines à semer, il vous faudra en plus prendre en compte les conditions de semis (qualité de la préparation du sol et température), la date de semis (pour un semis précoce, augmenter la dose) et la taille des graines (par exemple pour les semences avec un poids de 1 000 grains inférieur à 5,5 g, augmenter de 5 % la dose).

Utiliser de bonnes semences
En lin, les exigences sont fortes et, par exemple, la norme officielle du taux de germination est particulièrement élevée. Les agriculteurs multiplicateurs et les établissements œuvrent dans ce sens pour mettre à la disposition des liniculteurs des semences de très haute valeur germinative et saines. Sur neuf ans, la moyenne du taux de germination est de 95,5 % pour une norme à 92 %.
Dans le cadre de la certification des semences, l’état sanitaire pour le lin est pris en compte et tous les lots sont analysés. Cinq maladies qui pourraient perturber le bon développement de la plante sont ainsi contrôlées : l’alternaria, le botrytis, le colletotrichum, le fusarium et le phoma. Les résultats de ces analyses montrent que, globalement, sur plusieurs années, il est constaté une quasi-absence de maladie pour les semences certifiées de lin high tech.



Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Gros rendement pour la campagne 2023-2024 de collecte des pneus

Au cours de l’hiver, pendant trente jours, 370 exploitations agricoles de la Somme ont participé à la collecte des pneus…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Quatre kilomètres de haies pour protéger un captage d’eau

En s’associant à un partenaire privé, Christophe Desmis, un agriculteur du Santerre, fait le pari de planter quatre kilomètres…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde