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Les coopératives doivent remonter de la valeur aux producteurs

Après les premières actions de terrain dans l’ouest, l’objectif des rencontres organisées les 12, 13 et 14 juin dans la région Nord Picardie Ardennes est d’obtenir des réponses et inciter les coopératives à montrer l’exemple.

© AAP


Après les premières actions de terrain dans l’ouest, l’objectif des rencontres organisées les 12, 13 et 14 juin dans la région Nord Picardie Ardennes est d’obtenir des réponses et inciter les coopératives à montrer l’exemple. La situation des producteurs de lait reste toujours très difficile. Il est donc temps d’appliquer une hausse significative pour les producteurs français.
En effet, d’une part les marchés mondiaux s’améliorent et impactent déjà significativement à la hausse les prix du lait dans les pays européens, d’autre part la loi Sapin 2 offre les moyens de prendre en compte les coûts de production et ainsi obtenir des revalorisations notamment sur les MDD.

La matière grasse flambe
Le prix du beurre se situe à des niveaux qui n’avaient jamais été atteints auparavant. Selon les statistiques européennes (MMO), une tonne de beurre se facture début juin à 4 900 €. Cela représente une augmentation de 80 % par rapport à la même période en 2016. Le cours de la matière grasse poursuit cette envolée, comme le révèlent les nouveaux contrats signés entre industriels. A titre d’exemple, le beurre concentré (93 % de MG) était à 4 991 €/tonne à la facturation et à 5 545 €/tonnes pour les nouveaux contrats début juin. Sur les marchés à terme, le cours du beurre confirme cette tendance haussière, en se situant à presque 5 500 € pour la tonne de beurre livrée en juillet 2017 (source : Marché à terme EEX en Allemagne).

La poudre de lait écrémé s’éloigne de l’intervention
Avec 350 000 tonnes de poudre de lait écrémé stockées par la commission européenne, le prix de la protéine laitière restait fragile. Le printemps 2017 avait même vu une rechute du cours, s’approchant dangereusement du prix d’intervention. En mai, le prix de la poudre de lait écrémé reprend des couleurs, et connait depuis, une augmentation continue. Début juin, le cours de la poudre de lait écrémé se situait à 1 923 €/tonnes (sources MMO) soit une augmentation de 14 % par rapport à la même période en 2016.
Reprise de la valorisation beurre poudre La valorisation beurre/poudre, qui intègre 70 € de frais de collecte et de transformation, permet de convertir en €/1 000 litre les cotations de poudre 0 % et de beurre vendu par les industriels français. La valorisation beurre poudre qui était redescendue à 275, 1 €/1 000 litres pour avril 2017, connait elle aussi, une nette reprise avec une valorisation à 286 €/1 000 litres en mai 2017. Depuis, la valorisation beurre-poudre a franchi la barre des 300 € en données hebdomadaire et est proche des 305 €/1 000 litres début juin.

Le prix du lait en Europe remonte
Comparé à 2016, les prix du lait chez nos voisins européens ont connu une nette remontée, comme le révèlent les prix à taux réels €/100 kg communiqués par le MMO. La France avec une augmentation de seulement 12 % sur les cinq premiers mois de l’année, est à la traine de l’Europe laitière, tant en évolution qu’en valeur.

La collecte recule
La production laitière en France est en nette régression comparée à 2016, mais aussi à la collecte moyenne des cinq dernières années. Cette production en berne s’explique par des raisons climatiques et économiques. Sur le premier trimestre 2017, la collecte laitière française était en baisse de 3,1%. Le recul de la collecte s’est accentuée au mois de mai avec trois semaines à - 4 %. Au niveau Européen, la collecte est également inférieure à celle de 2016, en baisse de 1,2 % sur le premier trimestre 2017. En Allemagne, premier producteur laitier d’Europe, la collecte était en recul de 3,5 %.

Une obligation légale
Par ailleurs, dans le cadre de la Loi Sapin 2, il est prévu que «Les critères et modalités de détermination du prix font référence à un ou plusieurs indices publics de coûts de production en agriculture qui reflètent la diversité des conditions et des systèmes de production et à un ou plusieurs indices publics des prix des produits agricoles ou alimentaires. Ces indices peuvent être définis par toute structure leur conférant un caractère public. Ils peuvent être régionaux, nationaux ou européens» (article L.631-24 du Code rural). Ce même article prévoit que les mécanismes issus de la contractualisation s’appliquent à la coopérative «dès lors qu’elles ont remis à leurs associés coopérateurs un exemplaire des statuts ou du règlement intérieur ou les règles ou décisions prévues par ces statuts ou en découlant intégrant les clauses contractuelles» applicables entre producteurs et les transformateurs privés. Dès lors, les coopératives doivent, dans les modalités de détermination du prix du lait de leurs sociétaires, faire référence à un ou plusieurs indices de coûts de production en agriculture.

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