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Les scolaires à la rencontre de l’agriculture

Cette année, l’opération nationale a été lancée le 15 mai sur une exploitation de vaches allaitantes, dans les Yvelines.

Dominique, producteur de vaches allaitantes, explique son métier aux enfants.
Dominique, producteur de vaches allaitantes, explique son métier aux enfants.
© D. R.


«Qu’est-ce que ça mange une vache ?» «C’est quoi une auge ?» «Pourquoi on les trait pas ?» Sur l’exploitation de Dominique et Annick Rey, producteurs de vaches charolaises dans les Yvelines, l’étonnement des enfants de CE2 venus découvrir l’élevage est manifeste. Organisée par la FNSEA et ses partenaires de plus en plus nombreux, l’opération «Fermes ouvertes» vise à rapprocher l’agriculture des citoyens qui ont de moins en moins de contact avec le monde agricole.
«Entre 2 500 et 3 000 classes vont aller dans des exploitations partout en France cette année», explique Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA et responsable du dossier «Fermes ouvertes». Depuis le lancement de cette opération, il y a vingt-sept ans, plus d’un million d’enfants ont visité des exploitations agricoles partout en France. Et ces élèves sont «les meilleurs porte-parole, les meilleurs ambassadeurs du message qu’ils auront entendu», poursuit-il.
Dominique, qui va transmettre d’ici la fin de l’année l’exploitation à ses deux fils déjà installés, explique encore son quotidien avec enthousiasme. «Avec mon père, on a eu la passion de la vache charolaise. C’est une race qui a bon caractère», témoigne l’éleveur, tandis que certains élèves demandent quelles races de vaches ont mauvais caractère. Les explications continuent sur la différence entre vache laitière et vache allaitante, sur les différentes étapes de l’élevage depuis le vêlage jusqu’à la commercialisation. Si les enfants sont ravis de pouvoir toucher un petit veau, ils s’intéressent également au colza, à la vente directe et à l’alimentation des animaux.
Ces visites découvertes, qui s’adressent aux scolaires du CE2 au CM2, permettent de communiquer simplement, et de façon concrète, sur la réalité des pratiques agricoles, en faisant un lien avec le programme scolaire. Un livret pédagogique est distribué aux enseignants pour leur faciliter la tâche.

Un pacte avec le consommateur
«Depuis vingt-sept ans, l’opération «Fermes ouvertes» permet d’expliquer ce qu’est l’agriculture. Or, ce besoin se ressent plus vivement que jamais», alors que les messages négatifs sur l’agriculture sont de plus en plus forts, explique Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, présente à ce lancement national. «Les consommateurs nous questionnent beaucoup plus sur le comment : comment on nourrit, comment on emmène l’animal à l’abattoir, etc.», ajoute-t-elle.
D’où l’importance de recréer du lien, d’ouvrir les exploitations en toute transparence, même si «les agriculteurs, en général, sont modestes, et n’aiment pas se mettre en avant», souligne Christiane Lambert. «Si chaque agriculteur communiquait dans l’esprit de «Fermes ouvertes», on aurait encore plus de ponts avec la société», commente Luc Smessaert.
Pour la présidente de la FNSEA, il est temps «d’accomplir cette reconquête d’image». Et d’ajouter : «Le changement de pratiques dans les exploitations est engagé depuis longtemps, mais le message médiatique a évolué moins vite.»
Il faut pourtant que le consommateur, en quête de transparence et de qualité, soit conscient du travail que cela implique. D’où l’idée de mettre en place un double pacte avec le consommateur, un pacte économique et sociétal. «Autrement dit, plus vert, c’est plus cher», rappelle Christiane Lambert.
Si on veut que les exploitations se modernisent et s’adaptent aux attentes croissantes de la société, «il faut un retour de prix». Ce prix juste est nécessaire aussi pour conserver sur le territoire la diversité et la richesse de l’agriculture française, sa qualité sanitaire exceptionnelle, mais également pour maintenir les
3,4 millions d’emplois de la filière. Or, les agriculteurs sont trop souvent seuls à porter ce message.
Les opérations de communication positive comme «Fermes ouvertes» sont un des leviers de cette sensibilisation. La FNSEA travaille, par ailleurs, à la désignation de personnalités extérieures au monde agricole au sein d’un comité éthique et sociétal, «pour faire dire par d’autres que l’agriculture, c’est important et essentiel», explique Christiane Lambert.

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