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Maïs ensilage : suivi de matière sèche dans la Somme

Les récoltes étant en cours, les premières observations permettent d’évaluer la qualité du maïs.

© AAP

Seulement les maïs en bordure maritime, comme à Béthencourt-sur-Mer ou Quend, attendront encore une à trois semaines avant de pouvoir être récoltés (respectivement 29 % et 26,5 % de matière sèche). La date de semis influe aussi sur la date de récolte. Quoi qu’il en soit, la qualité des maïs 2018 est hétérogène au silo. Si certains ont clairement réussi une très bonne récolte, pour d’autres, les maïs ne sont pas à la hauteur des attentes. Deux principaux cas de figure se présentent.
Le premier est celui où le maïs a été récolté trop tardivement. Ce sont des maïs qui vont se situer à plus de 36 % MS, et donc poser des problèmes lors de la conservation. La teneur en amidon va être très élevé (> 35 %), et celui-ci va être moins digestible (il sera de plus en plus digestible au cœur de sa fermentation). La teneur en cellulose sera moins importante, mais plus lignifiée, donc moins digestible. En revanche, la valeur UFL sera convenable. Des adaptations peuvent être mises en place.
Si le front d’attaque s’échauffe, il est intéressant d’utiliser de l’acide propionique qui empêchera la reprise de fermentation. Apporter des éléments plutôt humides dans la ration - comme la pulpe surpressée ou de l’ensilage d’herbe - peut permettre d’optimiser l’ingestion (attention aux foins et pailles). Il faut apporter des sucres solubles, de la mélasse et des céréales de type amidon rapide (blé-orge). Pour ce qui est de la complémentation azotée, il faut éviter l’urée et apporter le maximum d’azote by-pass (correcteur tannée ; amidon by pass = azote by pass).
Deuxième cas de figure : le maïs a été récolté suite à stress hydrique. Ce sont des maïs qui vont se situer à plus de 36 % MS, et donc poser des problèmes lors de la conservation. Les grains sont peu présents et ne sont pas mûrs. La valeur UFL est faible. Il y a peu de sève dans la plante, ce qui induit une valeur MAT faible. Le taux d’amidon est faible et l’amidon est rapide (acidogène). La digestibilité reste bonne.
Des adaptations peuvent être mises en place. Si le front d’attaque s’échauffe, il est intéressant d’utiliser de l’acide propionique qui empêchera la reprise de fermentation. Apporter des éléments plutôt humides dans la ration - comme la pulpe surpressée ou de l’ensilage d’herbe - peut permettre d’optimiser l’ingestion (attention aux foins et pailles). Il faut essayer de reconcentrer la ration en énergie avec du maïs grain, comme céréale de préférence, de la pulpe de betterave… Attention cependant à l’acidose avec l’ajout de concentrés. Pour ce qui est de la complémentation azotée, l’utilisation d’urée est possible, et le type de correcteur influe peu.

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