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Marc Hossart : premier producteur de spiruline en Picardie

Installé à Saint-Léger-les-Authie, l’agriculteur s’est lancé dans la production de cette micro-algue en septembre 2017. Une diversification récompensée par le concours Som’Innov’Agri.

La spiruline est une production qui exige beaucoup de technicité.
La spiruline est une production qui exige beaucoup de technicité.
© F. G.

Il aura fallu des problèmes de santé pour que l’agriculteur découvre la spiruline en 2016. C’est aussi le moment où le polyculteur éleveur,installé en Gaec avec sa sœur, décide d’arrêter le lait en raison de la crise. Il cherche alors sa voie, avec la volonté de trouver une production à forte valeur ajoutée qui ne nécessite pas trop d’efforts physiques en raison de ses problèmes récurrents de dos. Et une production qu’il puisse aussi transformer et commercialiser. Bingo : la spiruline répond à tous ces impératifs. Il se documente, suit des formations, entreprend des démarches administratives et démarche les banques. Coût estimé du projet  : 250 000 €, en assurant lui-même 70 % de la construction de son équipement.

Lancement de la production
Il lui faudra cinq mois de travaux pour transformer son ancien bâtiment d’élevage en lieu de production de spiruline. Celui-ci se compose de deux serres de 780 m2, équipées de deux bassins de 500 m2, puis d’un espace de récolte de la spiruline, une pièce où la sécher, et une chaufferie. Il reste encore des travaux. «Le plus compliqué, c’est qu’il y a tout à inventer, car le marché n’est pas assez important pour créer une filière. Une fois cela dit, c’est passionnant», explique-t-il.
Bien que tout ne soit pas fini, Marc Hossart s’est lancé au début du mois de septembre, l’an dernier, avec 1,3 kg de spiruline acheté à un spirulier. Outre la technicité qu’implique cette production, cette dernière nécessite aussi beaucoup de luminosité et de chaleur. Pour la chaleur, il a installé un système mixte pour en produire, soit une chaudière à paille où il peut mettre des ballots de 350 kg (la paille provient de ses champs) et deux pompes à chaleur. «C’est vraiment une production saisonnière, et plutôt estivale. En hiver, elle tourne au ralenti, voire pas du tout en décembre et janvier. Enfin, pour la récolte elle-même, on ne doit prendre que l’’excédent de spiruline», détaille l’agriculteur.
Son objectif ? Produire 500 kg par an, soit 5 000 sachets de 100 g de spiruline vendus sur son exploitation, sur commande et, au printemps 2018, dans différents points relais samariens. L’agriculteur souhaite aussi proposer des produits dérivés, notamment pour satisfaire les papilles des plus jeunes. Trois marchés sont en plein développement : le marché nutritionnel, celui des sportifs et celui de l’accompagnement médical. Les attentes ne manquent pas pour cette micro-algue aux vertus multiples que l’Organisation mondiale de la santé a d’ailleurs qualifié de «meilleur aliment pour l’humanité au XXIe siècle».

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