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Moisson 2014 : Sana Terra a su s’adapter à la récolte

La réactivité a permis à la coopérative du Santerre de sauver la valorisation des blés dégradés en 2014.

200 adhérents s’étaient déplacés à Rosières le 9 décembre dernier, pour participer à l’assemblée générale de Sana Terra.
200 adhérents s’étaient déplacés à Rosières le 9 décembre dernier, pour participer à l’assemblée générale de Sana Terra.
© AAP

Une assemblée nombreuse constituée d’environ 200 adhérents était réunie à Rosières ce 9 décembre pour participer à l’assemblée générale de Sana Terra, sous la présidence de Xavier Pinchon et dirigée pour la dernière fois par Benoît Dewas. «Avec 186 500 T de céréales et de protéagineux collectées et 60 500 T en pommes de terre contractualisées en 2014, Sana Terra a enregistré une progression de son activité de 20 % en quatre ans, c’est-à-dire depuis le début de la nouvelle identité», a rappelé Benoît Dewas.
Comme partout dans la grande région céréalière du Nord de la France, la collecte des blés a été caractérisée par un indice de Hagberg très moyen, voire médiocre, et un taux de protéines à peine satisfaisant Sana Terra a su réagir très vite aux premiers signaux d’alerte émis dès la mi-juillet. Quand le blé représente 82 % de la collecte, sa valorisation est cruciale. Aux premiers jours de la moisson, quand l’indice de Hagberg s’est annoncé sur une moyenne de 170 secondes et que les contrats prévoient 220 secondes minimum, sans oublier que la protéine manquait aussi, en particulier pour la destination vers la meunerie, il faut réagir vite.

Achat d’une 2e table densimétrique
«Sana Terra a vendu près d’un quart de sa récolte avant la moisson et n’a dans ses silos aucun grain pour honorer les commandes de ses clients. Alors, il nous reste soit à résilier nos contrats avec le coût astronomique à supporter, soit à améliorer la qualité des lots en les triant à la table densimétrique», se souvient Benoît Dewas. Dès le 18 juillet, un test a permis de conclure à l’efficacité de la table qui, en supprimant les grains germés et pré-germés, améliorait de 50 secondes d’indice de Hagberg, le faisant progresser de 170 à 220 secondes, de l’impanifiable au panifiable.
Très vite, le conseil d’administration a décidé l’acquisition d’une deuxième table densimétrique neuve, la plus grosse du marché, à installer à Foucaucourt, en Santerre. Livrée fin août, l’installation a été opérationnelle fin septembre. Une acquisition en commun avec d’autres coopératives membres de Cérémis, ce qui a permis de faire baisser le prix d’achat. L’investissement final a été de 235 000 euros, rentabilisé sur l’année.
Pour assurer le triage des 100 000 tonnes de blé, il a fallu en transporter une bonne partie depuis leur lieu de collecte et les restocker ensuite, payer la consommation d’électricité et les heures de travail pour que les deux tables tournent 24 h sur 24 h, sept jours sur sept. «Nous avons estimé à 6,60 euros la T, l’impact du manque de Hagberg sur la valorisation de la récolte», a indiqué Benoît Dewas. Sans cette réactivité à travailler le grain, la commercialisation aurait été limitée aux débouchés de l’amidonnerie et de l’alimentation du bétail alors qu’il a justement permis d’alimenter la majorité des débouchés habituels de la meunerie.

Approvisionnement et semences certifiées
L’activité de la coopérative, c’est aussi l’approvisionnement et les semences certifiées qui ont été consolidés au cours de l’exercice. L’activité pommes de terre porte désormais sur 60 500 tonnes, en forte croissance, et un chiffre d’affaires de 2,3 millions d’euros au 30 juin 2015. Une croissance et un résultat d’activité qui ont généré un retour aux adhérents de 2 euros par T contractualisée, soit près de 100 000 euros reversés. Avec également le versement d’une ristourne sur les produits de protection des plantes, c’est un total de 40 % du résultat qui a été redistribué, soit 311 664 euros. Le résultat net de la coopérative s’est élevé à 778 596 euros à la fin de l’exercice.
A noter qu’à cinq reprises au cours de la présentation des différents rapports, chacun des intervenants successifs a invité la petite centaine de présents pourvus d’une zapette, parce qu’ils étaient arrivés à l’heure, à répondre à deux ou trois questions en lien avec ce qui venait d’être dit. Un test relatif à l’attention de l’auditoire avec des questions sous forme de QCM sur un chiffre, la bonne orthographe d’un nom, sur l’année d’arrivée de Benoît Dewas, et bien d’autres encore. Bref, une animation toute simple qui a ravi toute l’assemblée, et surtout la quinzaine de gagnants des différents lots.

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