Aller au contenu principal

«Notre souci est de distribuer rapidement les aides aux éleveurs»

François Bonnet, nouveau directeur de la Draaf Nord-Pas-de-Calais-Picardie, évoque ses perspectives pour la nouvelle grande région.

François Bonnet, nouveau directeur de la Draaf Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
François Bonnet, nouveau directeur de la Draaf Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
© DR.

Depuis plus d’un mois maintenant, le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie ne forment plus qu’une seule et grande région. Une fusion territoriale qui a donné lieu à une réorganisation importante des services déconcentrés de l’Etat. C’est le cas de la Direction régionale de l'agriculture, de l'alimentation et de la forêt (Draaf), dont le siège social a été installé à Amiens (80). François Bonnet, son nouveau directeur depuis le 1er janvier dernier, répond à nos questions.

Pouvez-vous, tout d’abord, vous présenter à nos lecteurs ?
J’ai débuté ma carrière en 1986 comme vétérinaire inspecteur à l’abattoir municipal de Chambéry. Par la suite, cette formation initiale m’a permis de devenir directeur des services vétérinaires pour le ministèrede l’Agriculture dans différents départements (Loiret, Guadeloupe, Côtes-d’Armor et Pyrénées-Atlantiques) en alternance avec des postes à vocation économique (office de produits agricoles, gestionnaire de fonds européens). Depuis 2013, j’étais le directeur régional de la Draaf de Picardie, avant de prendre en charge la nouvelle grande région.

Quelle est la nouvelle organisation de la Draaf depuis le 1er janvier ?
Avec la réforme territoriale, le ministère a pris une décision d'équilibre territorial pour l'implantation de ses services régionaux : sur les sept nouvelles régions, cinq sièges de la Draaf se trouvent aujourd’hui dans des villes qui ne sont pas le chef-lieu de leur région. Ainsi, chez nous, le choix du siège social s’est établi à Amiens.
Pour autant, la direction régionale a conservé son implantation à Lille, ainsi que le centre d’inspection vétérinaire et phytosanitaire sur le port de Dunkerque.
Cette organisation multi-sites fait suite à une préoccupation sociale et opérationnelle de vouloir maintenir les services au plus près des territoires. Le ministère ne souhaitait pas non plus déséquilibrer la répartition des emplois publics en région (la Draaf compte à ce jour 160 agents, ndlr).

Quels services se situent désormais à Lille ? Et à Amiens ?
L’ensemble des services (enseignement, économie agricole, statistiques, alimentation, FranceAgriMer et secrétariat général) de la Draaf sont maintenus sur les deux sites. Néanmoins, les chefs des services «information statistique et économique» et FranceAgriMer sont basés à Lille. Ceux des autres services sont basés à Amiens.

La Draaf s’est-elle vu attribuer de nouvelles missions depuis la régionalisation ?
Nous n’avons pas changé la nature de nos missions, ni notre niveau d’exigence, mais nous devons désormais coordonner les réflexions à plus grande l’échelle. L’agriculture du Nord-Pas-de-Calais-Picardie devient un poids lourd au niveau national, et doit être confortée dans l’organisation de ses filières agricoles et agroalimentaires. C’est un nouveau niveau de travail à cinq départements qui débute, en partenariat avec nos collègues départementaux en directions interministérielles (territoires et mer et protection des populations).  Nous animons également un vaste réseau d'établissements d'enseignement agricole en partenariat avec le Conseil régional (voie scolaire initiale, apprentissage et formation continue).

Quels sont les principaux dossiers agricoles de ce début d’année ?
L'actualité commande, et la priorité est évidemment la mise en œuvre au niveau régional des mesures de soutien en faveur de l’élevage. Nous sommes conscients des difficultés que rencontre la profession, et du fait qu’un élevage qui s’arrête est un choix de non retour. Concernant l’enveloppe annoncée par le MAAF, le 26 janvier 2016, sur l'allègement des charges, nous ne savons pas, à cette heure, quelle sera la part attribuée au Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Notre souci est de distribuer rapidement, grâce au travail des DDT et de FranceAgriMer national,  les aides aux éleveurs.

Une nouvelle carte des zones vulnérables doit aussi être établie…
En effet, une procédure de délimitation du zonage sur le bassin Artois-Picardie a été lancée. Suite à l’annulation de précédent arrêté en 2015, une nouvelle carte doit être construite en concertation avec les services de l’Etat, la profession agricole et les autres partenaires. Un groupe de travail s’est constitué fin janvier afin de définir le zonage. Une enquête publique devrait suivre dans mois à venir.

Cent fermes Dephy sur la grande région
Depuis 2009, le réseau des fermes Dephy fait partie des mesures phares du plan Ecophyto, conduit par la Draaf en région. Il a pour objectif de trouver des solutions innovantes afin de développer une agriculture plus respectueuse de l'environnement. A ce jour, le réseau Dephy est désormais composé de 1 900 exploitations agricoles en France, dont cinquante-deux exploitations dans le Nord-Pas-de-Calais et autant en Picardie. «Il y a un bel effort de la part des agriculteurs régionaux, souligne François Bonnet. Les premiers  résultats sont aussi intéressants. Ils sont un argument social et aussi économique important pour les exploitants.» Quinze thèmes principaux de recherche et d’expérimentation différents sont recensés dans la région. Un Comité régional «unifié» d’orientation et de suivi (CROS) devrait être prochainement organisé afin de présenter les dernières avancées de chaque partenaire.

Enquête et appel à projet en 2016
Dans le cadre du plan Ecophyto, une enquête sur les pratiques culturales en arboriculture vient d’être lancée dans la région. Se déroulant de début février à mi-mars, elle doit permettre de décrire les pratiques des exploitants du territoire (seuls les pommiers sont concernés). Dans le même temps, un appel à projets «Communication Ecophyto 2016» a été entrepris. Son objectif est de recueillir les différents projets d’actions présentés par les partenaires dans le cadre des actions régionales de communication et des actions techniques relatives à la santé et à la sécurité au travail du plan Ecophyto à mettre en place d’ici fin 2016 en région. Les conditions d’éligibilité et de financement sont disponibles sur le nouveau site Internet de la Draaf. Le dossier devra être envoyé au plus tard le 4 mars 2016.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Chaque année, environ 10 % des fermes du département de la Somme font  l’objet d’un contrôle administratif, ce qui apparait relativement faible selon  l’administration départementale.
«Trop» de contrôles chez les agriculteurs ? La DDTM répond

Lors de la session de la Chambre départementale d’agriculture de la Somme du 19 mars dernier, l’administration départementale…

Présentation des Prim'holstein.
Les vaches Prim’holstein, les stars de la Foire agricole de Montdidier

Le lundi 1er avril avait lieu la traditionnelle Foire agricole de Montdidier, avec de nombreux exposants. Parmi les…

Gros rendement pour la campagne 2023-2024 de collecte des pneus

Au cours de l’hiver, pendant trente jours, 370 exploitations agricoles de la Somme ont participé à la collecte des pneus…

dégâts sanglier approche affût 1er avril
Le tir du sanglier ré-autorisé à partir du 1er avril

La préfecture de la Somme a décidé de prolonger la période de chasse du sanglier dans la Somme sous conditions en modifiant l’…

Quatre kilomètres de haies pour protéger un captage d’eau

En s’associant à un partenaire privé, Christophe Desmis, un agriculteur du Santerre, fait le pari de planter quatre kilomètres…

Le retard pris dans les semis inquiète la CGB comme l’Institut technique de la betterave (ITB) avec un risque «jaunisse»  fort cette année.
Des premiers semis de betteraves sous un ciel nuageux

C’est toujours dans l’attente d’un contingentement des volumes de sucre importé d’Ukraine et de l’autorisation de certaines…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde