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O’Tera : un supermarché en circuits courts, bientôt à Amiens

L’enseigne O’Tera devrait inaugurer un nouveau magasin à Amiens en 2020. Soixante-dix partenaires, dont des agriculteurs, devraient être sollicités d’ici-là.

Dans les étals, chaque produit est agrémenté de la photo et de l’adresse du partenaire, et du prix auquel a été acheté le produit.
Dans les étals, chaque produit est agrémenté de la photo et de l’adresse du partenaire, et du prix auquel a été acheté le produit.
© O’Tera

C’est l’histoire d’un homme, Matthieu Leclercq (fils du fondateur de Décathlon et membre de l’association familiale Mulliez), qui a eu l’idée, en 2011, d’ouvrir un supermarché à Avelin (2011), dont deux tiers des produits frais sont achetés en circuit court. O’Tera, de son nom, fut une telle réussite que six autres magasins ouvrirent dans la région, puis deux en Ile-de-France.
Et le projet n’en fini pas de grandir. Un O’Tera devrait d’ailleurs ouvrir à Amiens, route de Rouen, au deuxième semestre 2020. «Amiens détient un historique agricole fort, notamment avec la présence des hortillons. Et économiquement, c’est un bassin suffisamment important pour que le projet soit viable économiquement», commente  Frédéric Vandaele, responsable développement chez O’Tera. Un projet à 1 million d’euros pour l’enseigne, et au moins le double d’investissement foncier… Qui se targue de provoquer une dynamique conséquente pour le territoire, y compris rural.
Car, en partenariat avec la Chambre d’agriculture de la Somme, l’enseigne cherchera les producteurs avec qui elle souhaite travailler (soixante-dix partenaires par magasin environ) huit mois avant l’ouverture. Et le principe est bien spécifique : pas de marque, pas de promotion, pas de label. Et une seule référence par produit. «Nous ne voulons pas mettre en concurrence les producteurs. Par exemple, pour les poireaux, nous ne travaillerons qu’avec un seul producteur», précise Frédéric Vandaele. La politique de l’entreprise est de mettre en place une relation d’interdépendance, en s’engageant dans la durée avec le producteur.
Le juste prix
Celui-ci proposera un prix de vente, qu’O’Tera acceptera ou non avant de signer un contrat. «Il faut que le prix soit juste : qu’il permette un revenu suffisant à l’agriculteur pour pérenniser son activité et, en même temps, qu’il permette au magasin de dégager un bénéfice suffisant.» Pas question, cependant, de léser le consommateur. Car le mot d’ordre est aussi la transparence. Dans les étals, chaque produit est agrémenté de la photo et de l’adresse du partenaire, et du prix auquel a été acheté le produit. O’Tera mise en fait sur la volumétrie «pour en tirer le meilleur taux possible.»
Mais qui dit circuit court, ne dit pas forcément produits locaux. «L’origine géographique la plus proche possible fait partie de nos critères de sélection des produits. Mais nous vendons aussi des bananes, des avocats ou des agrumes, que nous ne pourrons pas acheter dans la Somme.» Les exigences des consommateurs ne permettent pas non plus de tout proposer en local. «Les légumes locaux sont des légumes de saison. Il n’y aura donc pas de choux ou de navets hors saison dans le magasin. Mais nous ne pouvons pas nous passer de la tomate en hiver, car le consommateur ira faire ses courses ailleurs s’il ne la trouve pas chez nous.» Une étiquette distinguera le produit importé aux accros de la tomate en toutes saisons.

Emploi local
Les acteurs du projet garantissent aussi qu’une telle ouverture créera des emplois dans la région, y compris dans le secteur agricole. «Quand on crée un emploi chez nous, on en crée un chez notre partenaire», assure Frédéric Vandaele. Quinze à quarante collaborateurs (agents d’accueil, vendeurs, responsables de rayon et directeur de magasin) sont recrutés dans chaque magasin.

Installation d’un maraîcher

En plus de travailler avec des producteurs locaux, O’Tera souhaite pouvoir installer un maraîcher à proximité du magasin, dans une parcelle de deux ou trois hectares. «L’agriculteur serait indépendant, mais la totalité de sa production serait vendue chez nous, avec une garantie de débouché bien valorisé», explique Frédéric Vandaele. En ce qui concerne le foncier, la Ville d’Amiens en serait propriétaire, et un bail agricole serait signé. Le recrutement du maraîcher se fera aussi en partenariat avec la Chambre d’agriculture de la Somme.

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