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Optimiser le poste approvisionnement des surfaces

Les leviers pour optimiser le coût de production du lait (suite et fin).

© AAP

Depuis quatre ans, les Réseaux d’élevage avec l’Institut de l’élevage ont développé une méthode de calcul du coût de production du lait. Des repères par poste du coût de production sont proposés ainsi que des fiches pour interpréter les résultats et identifier les leviers d’optimisation. Cet article propose de s’intéresser au poste d’approvisionnement des surfaces pour un atelier laitier dont le silo est fermé un à deux mois au printemps.
Le poste «approvisionnement surfaces» comprend : amendements, engrais, semences, produits de défense des végétaux et fournitures des surfaces fourragères et des surfaces céréales autoconsommées par les vaches laitières et les génisses de renouvellement. Les frais de semis et de récolte sont pris en compte dans le poste mécanisation.
Les repères proposés s’adressent à des troupeaux laitiers dont l’alimentation hivernale se compose de deux tiers d’ensilage de maïs et d’un tiers d’ensilage d’herbe. Au cours de la saison de pâturage le chargement est de 25 ares/VL au printemps puis de 30 ares/VL.

Repères de coût approvisionnements surfaces (€ par 1000 litres lait vendus conjoncture 2011)
Très économique     Inf à 20
Econome                20 à 25
Elevé                    25 à 30
Très élevé            Sup à 30

Sur la base des conduites techniques bien maitrisée et en conjoncture 2011, le coût du poste approvisionnement surface s’élève à 23 €/1000 litres dont plus de la moitié est engendré par les charges d’engrais et d’amendement. Ce coût est très tributaire du prix de l’engrais azoté. Avec un prix de l’unité d’azote de 1,2 € proche du tarif 2012 au lieu de 0,9 € retenu sur 2011, le coût augmente de 4 €/1000 l. Interviennent également les niveaux de rendement des cultures fourragères, principalement le maïs ensilage et prairies temporaires à stock (RGI-TV ou luzerne-dactyle).

Les clés de la réussite technique
La maitrise du coût du poste «appros. surface» passe d’abord par un bon raisonnement des apports d’engrais minéraux et de ferme. Par rapport à des pratiques raisonnées (cf. tableau ci après), le non respect des recommandations du Comifer se traduit par l’apport de 35 N, 70 P2O5 et 150 K2O minéral supplémentaires par hectare de maïs en oubliant de prendre en compte l’apport par les 35 tonnes de fumier. De même la non prise en compte d’un apport de lisier 20 m3/ha de prairie engendre un excès de fertilisation minérale de l’ordre de 30 N, 15 P2O5 et 35 K2O sur les parcelles concernées. L’ensemble de ces pratiques entraîne un surcout de 102 €/ha «fourrager» soit 11 €/1000 litres en conjoncture 2011.
L’augmentation des doses et du coût unitaire de la semence de maïs, par exemple, l’utilisation de 2,5 doses à 85 € soit 212 €/ ha de maïs au lieu des 2,2 doses à 73 € recommandés entraîne une hausse du coût d’approvisionnement des surfaces de 1,5 €/1000 L.
-Par ailleurs, les niveaux de rendements et de valorisation des fourrages impactent aussi très fortement le niveau de ce poste. Ces rendements sont la conséquence du potentiel agronomique des sols mais aussi des conduites techniques mises en œuvre.
Par rapport à une situation de départ à 14 t MS/ha de maïs, 10 t MS/ha de RGI-TV et dans laquelle les surfaces en prairie sont correctement gérées, l’obtention de performances dégradées, entraîne une hausse du poste «appros surface» de 3,4 €/1000 litres soit +7% ! A l’inverse, de très bonnes performances fourragères réduisent le niveau du poste de 1,7 €/1000 l (cf. tableau 2). En incluant les autres postes du coût de production impactés par ces variations de surfaces fourragères (fermage, mécanisation, travail, frais divers de gestion…), l’écart entre les deux situations extrêmes (dégradée et améliorée) s’élève à 20€/1000L. Les repères de coût d’approvisionnement surface doivent donc être adaptés au potentiel des sols.
Chercher à adapter son système fourrager au potentiel et aux caractéristiques de son parcellaire reste une priorité principalement en zones difficiles. Par exemples : privilégier la luzerne en sols crayeux superficiels défavorables au maïs ; miser sur les mélanges RGA-trèfles blanc pâturés si le parcellaire le permet.

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