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PAIT : une synergie en action dans les Hauts-de-France

Le 17 octobre dernier, s’est tenue, à Amiens, la quatrième édition de la conférence annuelle du Point accueil installation transmission (PAIT), à l’échelle régionale.

© D. R.



La région Hauts-de-France est l’une des seules à avoir un guichet unique combinant installation et transmission, qui sont deux piliers indissociables de la politique de renouvellement des générations. Sur l’ensemble du territoire régional, les PAIT ont été labellisés en janvier dernier, avec pour objectif une démarche commune de travail. Peu importe le département d’installation, la Somme ou le Pas-de-Calais par exemple, le suivi par le conseiller doit être identique. C’est cela une régionalisation efficace, tout en gardant de la proximité.
Le mot qui résume cette conférence est la dynamique. Dynamique est le nombre d’installations aidées, notamment l’installation avec l’aide nationale qu’est la dotation Jeunes agriculteurs (DJA).
Reste que l’enjeu du renouvellement des générations est indéniable. Mille départs à la retraite sont prévus par an dans les prochaines années à l’échelle des Hauts-de-France.
Or, la moyenne du nombre d’installations aidées a été de 257 installations par an entre 2011 et 2017. Maintenir une synergie pour une politique à l’installation forte est donc primordial. Le dynamisme de nos territoires ruraux en dépend. Le travail multipartenarial, souligné par Christophe Buisset, président de la Chambre régionale d’agriculture, a cette ligne directrice.
Pour s’adapter à l’évolution des candidats, leurs questionnements et leur accompagnement, le réseau des chambres d’agriculture met en place des outils pour l’émergence de projets, avant la réalisation du Plan de professionnalisation personnalisé, et sa finalité ultime, l’installation. Du conseil individuel ou de la formation collective, la boîte à outils existe pour un suivi personnalisé auprès du jeune, de la première rencontre jusqu’à sa phase d’installation et les premières années en tant que chef d’exploitation.
Et les chiffres le démontrent, les jeunes font de plus en plus appel à ces conseils pour réussir au mieux leur installation. En parlant statistiques, sur les sept dernières années, 1 443 jeunes se sont installés avec les aides nationales, et 359 ont bénéficié des aides régionales.
Mais, à la question, où installons nous le plus ? La réponse est sur le Plateau picard et le Ternois. Ces territoires arrivent en tête sur les sept dernières années (cf. carte). Démographie agricole oblige, ce sont les départements du Nord  et du Pas-de-Calais qui installent le plus, sinon avec une forte proportion pour les aides nationales et le dispositif mis en avant par le réseau Jeunes agriculteurs et ses partenaires.
Côté atelier, ce sont les productions animales qui arrivent en tête, avec 63 % des installations. Distinguons, sur ce point, des différences territoriales avec des élevages bovins lait ou viande plus marqués dans le Nord-Pas-de-Calais, au contraire, par exemple, de la Somme et de l’Oise, où l’orientation technico-économique penche plus vers les grandes cultures. Autre chiffre, cette fois-ci sur l’aspect sociétaire, qui est prédominant avec 64 % des installés.

Quel profil pour les jeunes installés ?
Là encore, des différences existent entre les cinq départements des Hauts-de-France. Plus de femmes sont installées dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, et le caractère non agricole des candidats y est plus prépondérant que dans l’ex-Picardie. Concernant l’âge moyen d’installation, il tourne autour des 29 ans dans la région.
Pour une large majorité, l’installation se fait dans le cadre familial, qui représente 76 % des installations, pour certaines suite à une reprise à un tiers. Mais l’enjeu du renouvellement des générations passe aussi par le cadre hors familial, et là, le Répertoire départ installation peut y répondre, en mettant en relation les cédants sans repreneur ou cherchant un associé, et les jeunes cherchant une exploitation.
Il s’agit aussi d’accompagner au mieux les cédants qui doivent anticiper les démarches de cessation d’activité. Pour transmettre un capital d’exploitation en hausse, une cessation progressive peut être une solution. D’où une nécessaire anticipation par les cédants bien avant les 55 ans.
Présente pour l’occasion, Marie-Sophie Lesne, vice-présidente du Conseil régional en charge de l’agriculture, a insisté sur le dispositif d’accompagnement national pour les jeunes. Il doit être la priorité pour devenir chef d’exploitation. Mais, parfois, pour différentes raisons, l’accès à la DJA n’est pas possible, et là, les jeunes doivent être orientés vers une dotation régionale uniformisée à partir de janvier prochain, le prêt Programme régional création transmission en agriculture.
Face au coût de reprise, qui augmente, passer à côté d’un système aidé ou d’un coup de pouce conséquent à l’installation, tout ceci doit être minoré pour accompagner au mieux humainement et financièrement les futurs installés.
Que ce soit la DJA, l’aide régionale, le RDI, les cafés «Emergence» ou les autres outils, il est essentiel que chaque OPA et chaque partenaire vulgarisent au maximum leur existence si on veut répondre efficacement à l’enjeu de demain. C’est évidemment le cheval de bataille des JA, et Quentin Tondellier, vice-président des JA des Hauts-de-France, l’a redit à une assistance nombreuse réunie à Amiens, capitale régionale d’un jour du PAIT.

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