Aller au contenu principal

Phytos : l'Anses délivrera les autorisations de mise en marché

L’agence nationale de sécurité sanitaire pour l’alimentation, l’environnement et le travail renforce en 2015 son travail sur les effets des nouveaux produits et modes de consommation.

La large palette de compétences de l’Anses, l’agence nationale de sécurité sanitaire pour l’alimentation, l’environnement et le travail, sera structurée autour de trois axes en 2015 : détection des signaux émergents, prévention des risques liés à de nouveaux types de produits ou modes de consommation, et travail sur l’évaluation scientifique des risques en soutien aux politiques publiques comme dans le cadre du nouveau plan Ecophyto.
«Face aux risques sanitaires en constante évolution, il est nécessaire d’être toujours plus attentif, plus à l’écoute, plus agile», a résumé Marc Mortureux, directeur général de l’agence, lors de la présentation de ces objectifs.

Renforcer les systèmes de veille
Pour l’Anses, l’année 2015 est d’autant plus stratégique qu’une nouvelle mission lui a été confiée dans la loi d’Avenir pour l’agriculture. En effet, les autorisations de mise en marché (AMM) de produits phytosanitaires, autrefois du ressort du ministère de l’Agriculture, sont aujourd’hui sous la responsabilité de l’Anses qui doit articuler cette fonction avec l’impératif de «phytopharmacovigilance». Le but est de renforcer les systèmes de veille quant aux effets éventuels des produits phytopharmaceutiques sur la santé humaine et les écosystèmes.
Les syndicats agricoles majoritaires se sont inquiétés de cette double casquette qui risque selon eux, d’aboutir à une limitation des AMM par l’Anses sous couvert du principe de précaution. Marc Mortureux assure que l’agence s’organise pour «préserver pleinement l’indépendance de l’évaluation scientifique» tout en assumant cette nouvelle fonction. Un processus clair et strict et des lignes directrices sont en cours de définition. En vue de faciliter la transparence, une séparation fonctionnelle sera établie en interne avec la création d’un pôle spécifique pour la gestion AMM.
La loi d’Avenir a également introduit une notion nouvelle qui entrera en vigueur cet été, celle d’évaluation comparative pour les substances actives candidates à la substitution, qui ne seront plus autorisées si un produit déjà sur le marché s’avère tout aussi efficace et moins nocif. Dans ce contexte, Marc Mortureux souligne néanmoins l’importance «d’être présent au niveau européen pour être capable de faire évoluer les choses», puisqu’interdire des substances uniquement en France n’a pas de sens et menace la compétitivité des filières agricoles françaises sans protéger des importations étrangères produites avec ces substances interdites. Les alternatives efficaces doivent donc être encouragées, et les dossiers pour les produits de biocontrôle seront «à traiter en priorité», assure le directeur de l’Anses.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

mobilisation contre accord UE-Mercosur PAC et taxe engrais
Mobilisation ce mercredi dans la Somme : « Macron nous met sur la paille »

Les agriculteurs de la Somme se mobilisent ce mercredi 12 novembre contre une succession de décisions et déclarations jugées…

Le classement des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts repose sur une procédure réglementaire stricte. Dans le cas du corbeau freux, espèce indigène,  il relève du groupe 2, fixé pour trois ans par arrêté ministériel. Le dernier datant du 3 août 2023.
Corvidés : pourquoi les agriculteurs doivent déclarer les dégâts dans la Somme

Sans signalements précis et documentés, le corbeau freux pourrait être retiré de la liste des espèces susceptibles d’…

Chaque année, la Trans’Henson est un spectacle incroyable.
La Trans’Henson, vitrine d’un élevage local en plein essor

Chaque automne, la Trans’Henson attire des milliers de spectateurs. Les centaines de chevaux emblématiques de la Baie de Somme…

Le projet de loi de finances prévoit entre autres la réduction de l’avantage fiscal pour l’E85, éthanol à partir de betteraves.
Budget 2026 : l’agriculture n’échappe pas aux coupes

Côté recettes, le PLF supprime des avantages fiscaux pour les biocarburants, mais proroge la déduction pour épargne de…

Historial de la Grande Guerre de Péronne guerre en Ukraine
À l’Historial de la Grande Guerre, une conférence interroge les échos du conflit en Ukraine

Alors que l’Europe commémore l’armistice du 11 novembre, l’Historial de la Grande Guerre de Péronne propose une réflexion…

L’agronomie commence par l’observation de l’agriculteur. Lors des semis,  le bon positionnement de la graine est primordial.
Le semis, étape clé d’un système agroécologique durable

Épisode 1. À Sauvillers-Mongival, Jean Harent cultive les pratiques agroécologiques. Au fil des saisons, nous suivons ses…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde