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Pommes de terre fécule : préconisations pour bien récolter

Comment arracher, mettre en tas et stocker en recherchant qualité et sécurité.

Arracher, mettre en tas et stocker en recherchant qualité et sécurité.
Arracher, mettre en tas et stocker en recherchant qualité et sécurité.
© D. R.


Après une première moitié de septembre dominée par des températures fraîches et surtout des pluies fréquentes, avec des séquences parfois orageuses qui ont alors rendus difficiles, puis impossibles les arrachages dans certains secteurs, comme la Seine-et-Marne, les jours à venir semblent devoir être plus cléments et propices aux récoltes. Le maintien attendu d’un temps plus sec devrait contribuer au ressuyage des parcelles les plus humides en rendant de nouveau possible la rentrée des arracheuses.
En dehors des situations les plus délicates, l’absence de pluie va plus généralement se traduire par le retour à des conditions de sol souples, ni trop sèches, ni trop humides, favorables à la réalisation d’arrachages de bonne qualité. La fourchette des températures prévisionnelles devrait également se situer dans une plage adaptée à une moindre sensibilité des tubercules aux endommagements mécaniques.
L’avantage de créer moins de blessures à l’arrachage se répercutera sur la réduction du risque de développement de pourritures en cours de conservation. Privilégier des températures encore suffisamment chaudes pour récolter, résultant dans la mise en tas de tubercules à une température comprise entre 12 et 17 °C, facilitera également leur séchage rapide, condition également sine qua non pour une bonne conservation sur le long terme. A ces températures, l’efficacité de l’air froid introduit dans le tas est en effet plus importante. Mais, tout d’abord, celles-ci permettront de dégager un grand nombre d’heures favorables à la ventilation durant lesquelles la température de l’air extérieur est inférieure à la température du tas.

Arracher, mettre en tas et stocker en recherchant qualité et sécurité
Les bonnes conditions météorologiques attendues les jours à venir vont lancer à plein régime les opérations de récolte, de mise en silo, mais aussi de remplissage des bâtiments de stockage pour la conservation de longue durée. La bonne conservation se jouant dès la récolte, plusieurs recommandations peuvent être rappelées pour qu’elles allient qualité, mais aussi sécurité pour les opérateurs.

Anticiper le broyage pour faciliter l’arrachage
Les fortes végétations des variétés féculières associées à leur tardivité rendent souvent difficiles les conditions de récolte. Le broyage préalable des fanes augmentera la fluidité sur les chaînes de tamisage, d’autant plus qu’il aura été réalisé au moins trois à cinq jours auparavant. Cette anticipation accentuera la maturation des plantes pour une meilleure désolidarisation des tubercules, tout en favorisant le ressuyage des buttes par leur plus grande aération. Attention à assurer une protection fongicide en fonction du risque tant que des parties vertes subsistent au champ. Le broyage réduira également efficacement le volume des adventices mal contrôlées par un désherbage insuffisant en limitant les bourrages sur l’arracheuse.

Sécuriser les chantiers
Malheureusement, encore trop d’accidents graves se produisent lors des opérations de récolte avec des conséquences souvent dramatiques. Entretien et nettoyage des matériels, formation et vigilance permanente sont de mise pour abaisser la part de la fatalité. Rappelons quatre règles majeures de sécurité à respecter (*) : intervenir uniquement sur un matériel à l’arrêt complet ; utiliser des outils spécifiques adaptés pour le nettoyage et le débourrage pour éviter d’être en contact direct avec les organes du matériel ; maintenir en place les carters de protection et veiller à leur bon repositionnement après toute intervention ; former correctement chaque opérateur préalablement au démarrage du chantier.

Prendre soin à la constitution des silos extérieurs
Certains silos extérieurs ne seront pas repris avant Noël. Un soin particulier doit ainsi être apporté à leur réalisation. Il convient de ne pas stocker sur plus d’une remorque de large pour faciliter leur séchage. Après aplanissement, ils doivent être rapidement recouverts avec un voile de type Toptex avant le retour de fortes précipitations afin d’éviter le développement de pourritures, mais aussi accroître l’efficience du déterrage au champ.
Leur constitution ne doit pas également mettre de côté la sécurité pour de nombreux volets : les silos en bout de champ doivent être éloignés des zones dangereuses (ligne électrique, carrefour, virage, sommet de côte), veillez à nettoyer les routes si nécessaire et placez des panneaux pour avertir des risques de circulation. Privilégiez les zones délicates des parcelles pour les premiers enlèvements.

Soigner les mises en bâtiments
Les tubercules rentrés en bâtiment doivent être déterrés au préalable pour faciliter l’efficacité de la ventilation. L’utilisation d’un tapis répartiteur est aussi préférable pour le même objectif, de même qu’il convient de procéder à un aplanissement du tas après sa constitution. Pour limiter les risques pour le stockage long terme, il est souhaitable de placer au fond du bâtiment les tubercules de variétés à long repos végétatif, issus de parcelles saines en privilégiant une récolte dans d’excellentes conditions.

Ventiler pour sécher dès la mise en tas
Un tas rapidement séché est une importante garantie pour une bonne conservation sur le long terme. Pour ce faire, il convient de ficher les sondes de tas au fur et à mesure de sa constitution pour rendre possible la ventilation dès les premières remorques. Pour une ventilation efficace, utilisez un air extérieur plus froid que la température du tas en veillant à ne pas le refroidir dans un premier temps en dessous de 12 °C. Si possible, bouchez temporairement les gaines au niveau de l’avancée du front de tas et ventilez en circuit fermé après une ventilation externe pour une bonne homogénéité du tas.

(*) Voir site : https://www.arvalis-infos.fr/view-2928.arvsonvideo.html?region=

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