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Pommes de terre primeur et agneaux AOP : prêt ? dégustez !

La saison des pommes de terre primeurs de la Baie de Somme et d’agneaux AOP des prés salés est ouverte. Ces derniers font désormais partie de la marque Baie de Somme Saveurs.

La saison des pommes de terre primeur et des agneaux AOP est lancée. Deux produits de la marque Baie de Somme 
Saveurs (Emmanuel Noiret président, à g.), que Sebastien Martyniuk (à dr.), chef cuisinier, faisait déguster.
La saison des pommes de terre primeur et des agneaux AOP est lancée. Deux produits de la marque Baie de Somme
Saveurs (Emmanuel Noiret président, à g.), que Sebastien Martyniuk (à dr.), chef cuisinier, faisait déguster.
© A. P.

Cassoulet d’agneaux des prés salés, pommes de terres primeurs grenailles, rôties à la graisse d’agneaux, bisteux… Quoi de mieux pour annoncer le «mariage» des deux produits phares de la Baie de Somme ? Ce 22 juin, les producteurs et éleveurs invitaient au lancement officiel de la saison de leurs produits. Et cette année, ils seront tous les deux vendus sous la récente marque Baie de Somme Saveurs*, qui ne comptait jusque-là que les pommes de terre primeurs.

Pour Daniel Roguet, président de la Chambre d’agriculture de la Somme, la marque de qualité répond totalement à l’enjeu de l’agriculture territoriale de demain : «La Baie de Somme mérite d’être mise en avant, car c’est un lieu connu à l’international. Le tourisme est une valeur forte, et le moyen de capter ces touristes est la diversité de nos produits.» Il faut dire que, face aux multiples mesures agro-environnementales auxquelles sont soumises les terres des Bas-Champs, les agriculteurs doivent se creuser les méninges pour faire perdurer l’agriculture dans cette zone.

Quelle nouvelle production pourrait s’adapter aux terres humides et sablonneuses ?  La pomme de terre ! Mais celle de la baie de Somme est une primeur, cultivée selon un cahier des charges défini, avec très peu d’intrants, arrachée obligatoirement avant le 15 août et à la main. Une quinzaine d’agriculteurs participait aux expérimentations, dès 2015, puis 80 ares étaient cultivés en 2017. Cette année, 1,5 ha y sont consacrés, et les premiers arrachages ont eu lieu le premier week-end de juin.

«Nous sommes encore dans la phase de commercialisation, mais les ventes semblent bien parties», confie Emmanuel Noiret, producteur et président de Baie de Somme Saveurs. Les barquettes sont à 5 euros le kg, en vente en direct des producteurs, dans des points de vente (comme l’Intermarché de Saint-Valéry-sur-Somme), et à déguster chez quelques restaurateurs de la Baie de Somme, comme le Relais Guillaume de Normandy, à Saint-Valéry-sur-Somme.

Dynamiser la vente des agneaux AOP

La marque compte désormais un deuxième produit : les agneaux AOP des prés salés de la Baie de Somme. «Elle permettra de dynamiser la vente de nos moutons», explique Roland Moitrel, président de l’association des producteurs. Car là encore, tout l’enjeu repose sur la commercialisation. Pour répondre aux demandes des restaurateurs locaux, les producteurs ont d’ailleurs, cette année, réussi à mettre les agneaux sur le marché deux semaines plus tôt. «D’habitude, les premières tueries ont lieu entre le 25 juin et le 1er juillet. Cette fois, un lot de deux cents agneaux a été tué le 13 juin, puis commercialisé huit jours plus tard.» Il faut dire que la météo, plutôt clémente, a permis une mise à l’herbe plus précoce dans certaines zones.

Les producteurs aimeraient aussi toucher le marché parisien, mais les critères sont spécifiques. «Les restaurateurs et bouchers parisiens veulent des agneaux de 16 à 17 kg, explique Guy Lagache, distributeur grossiste de Friaucourt. Les éleveurs font des efforts pour pouvoir produire des agneaux plus petits, mais il faut pouvoir en proposer régulièrement, car les clients veulent pouvoir se projeter.» Le pari n’est pas encore gagné.

Elargir la gamme

Pour faire de Baie de Somme Saveurs une marque populaire, les membres espèrent compléter la gamme avec d’autres produits : carottes, oignons, échalotes, pommes, poires, mais aussi des yaourts, des coques, des salicornes, des volailles, ou encore du porc élevé sur paille... Une condition : répondre aux valeurs de la marque, soit une agriculture durable, qui participe à la préservation du paysage, issue d’une filière équitable et d’origine Baie de Somme.

Une réflexion est actuellement menée avec des producteurs de fraises et de viande bovine. Une démarche en cohérence avec l’objectif de valorisation de l’élevage en zone humide porté par la chambre d’agriculture et le SMBS-GPL (Syndicat mixte Baie de Somme-Grand littoral picard).

*La marque a été initiée en juillet 2017 par le Conseil départemental de la Somme, la Chambre d’agriculture de la Somme, le SMBS-GLP, le Syndicat mixte Baie de Somme 3 vallées, l’Agence de l’eau Artois Picardie et l’Association des paysans du Sud de la Baie de Somme.

A toutes les sauces

«L’agneau des prés salés se marie très bien avec la pomme de terre primeur». Cette affirmation ne peut qu’être vraie, puisqu’elle émane de Sébastien Martyniuk, chef cuisinier du Relais Guillaume de Normandy, hôtel 2* et restaurant de Saint-Valéry-sur-Somme.

Ce 22 juin, le professionnel avait déplacé ses couverts devant le troupeau de Roland Moitrel, rien que pour le plaisir des papilles des élus et invités. Pas besoin de lui demander ce qu’il pense des tendres agneaux, qu’il travaille depuis vingt-deux ans et qu’il attend toujours «avec impatience, car les clients ne s’en lassent pas». Mais qu’en est-il de la nouvelle pomme de terre ? «Elle a un goût un peu sucré tellement agréable qu’elle n’a même pas besoin d’être sublimée avec d’autres saveurs, assure le chef. Sa peau et si fine que l’on peut la manger entière.»

Ce jour-là, Sébastien Martyniuk avait choisi de décliner ces deux produits de plusieurs façons : cassoulet d’agneaux des prés salés aux haricots de Soisson, pommes de terres primeurs grenailles, rôties à la graisse d’agneaux, bisteux (spécialité picarde, sorte de pâté de pommes de terre), côtelettes d’agneaux… Un bout de Baie de Somme à savourer !

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