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Qualité et rendement ouvrent des marchés à Nord Céréales

L’amélioration régulière de la qualité des céréales des Hauts-de-France offre de nouvelles opportunités de marchés aux organismes stockeurs de la région.

Sur la campagne 2018-2019, Nord Céréales a exporté 1,3 million de tonnes de blé, 41 058 tonnes de pulpes ou encore 274 135 tonnes d’orges.
Sur la campagne 2018-2019, Nord Céréales a exporté 1,3 million de tonnes de blé, 41 058 tonnes de pulpes ou encore 274 135 tonnes d’orges.
© D. R.



Avec une qualité de céréales «exceptionnelle» en 2018 et de bons rendements, «les Hauts-de-France confirment leur place de leader dans la production céréalière française», s’est réjoui le président de la Sica Nord Céréales, Laurent Bué, lors de sa 35e assemblée générale, le 25 octobre. La haute qualité des blés de la région - «on ne l’imaginait pas il y a encore 5-6 ans», selon M. Bué – a en effet permis à Nord Céréales d’accéder «à de nouveaux marchés, parmi lesquels la Chine, et de conforter sa présence dans des marchés exigeants, comme l’Egypte», a confirmé le directeur de l’entreprise, Joel Ratel.

Une exportation cruciale
Sur la campagne 2018-2019, Nord Céréales a exporté 1,3 million de tonnes de blé, 41 058 tonnes de pulpes ou encore 274 135 tonnes d’orges. Avec un volume de 548 471 tonnes, l’Algérie a conforté sa place de premier acheteur de céréales françaises lors de la campagne 2018-2019. En seconde position, on retrouve l’Égypte avec 499 330 tonnes puis l’Arabie Saoudite avec 184 000 tonnes. Elle est talonnée par la Chine avec 180 143 tonnes. L’Union européenne, le Maroc et le Yemen ferment la marche avec respectivement 108 336 tonnes, 88 423 tonnes et 9 879 tonnes. «Dès le début de la campagne, de juillet à décembre 2018, il n’y a pas eu beaucoup de sorties, a rappelé Joel Ratel. En revanche, dès février 2019, on a commencé à vendre du blé vers l’Égypte. Jusqu’à 500 000 tonnes sont parties vers cette destination en l’espace d’un mois et il a fallu s’adapter avec des plages horaires plus larges. Cela a engendré des coûts, mais cela a montré aussi que Nord Céréales et les installations du port de Dunkerque sont capables de s’adapter». Au regard de ces chiffres, «l’exportation vers les pays tiers reste cruciale pour Nord Céréales, constate son président. Plus nous nous rapprocherons des attentes de nos clients potentiels et plus nous aurons des chances d’accéder à de nouveaux marchés».
Pour les organismes collecteurs, il a fallu également s’adapter, comme l’a confirmé M. Ratel : «Sortir ces 500 000 tonnes en quelques semaines n’a pas été simple sur le plan logistique. Il a manqué quelques péniches, ce qui explique que nous avons privilégié le transport par camion. C’est un point sur lequel nous devrons travailler dans les années à venir.» En termes logistiques, les organismes stockeurs (OS) associés de Nord Céréales ont livré 749 282 tonnes par la route (46,85 % du volume transporté), 687 491 tonnes par voie fluviale (42,99 %) et 162 525 tonnes par le rail (10,16 %). Privilégié par les entreprises Noriap, Ceresia et Vivescia, ce mode de transport est finalement celui qui intéresse le plus les OS les plus éloignés des silos dunkerquois de Nord Céréales.

Une diversification bienvenue
Sur un chiffre d’affaires de 10,805 millions d’euros, le stockage des céréales représentait en 2018-2019 quelque 742 000 euros. Si le chiffre est en baisse par rapport à l’exercice précédent, il s’explique par des périodes de stockage moins longues liées à une activité export plus dynamique. Le stockage Matif privilégié par certains OS et la refacturation de prestations de Nord Céréales à ses filiales représentent, quant à eux, respectivement 261 000 euros et 1,906 million d’euros. Le résultat d’exploitation de Nord Céréales s’affiche à 848 000 euros lors de l’exercice 2018-2019, pour un résultat net de 1,964 million d’euros. Une ristourne de 0,269928 euros pourra être versée aux organismes stockeurs associés «en janvier 2020», selon M. Ratel. Si l’export de céréales reste bien «le cœur de métier» de Nord Céréales, ses associés ne peuvent aujourd’hui nier le bénéfice de la diversification. «De juillet à décembre 2018, quand l’activité céréales était faible, c’est grâce aux activités de diversification que nous avons engagé depuis trois ans que l’on a pu faire tourner nos outils», justifie Joel Ratel. Sur la campagne 2018-2019, ce sont ainsi 8 642 tonnes d’orge, 17 641 tonnes d’engrais, 7 043 tonnes de pellets de bois, 15 140 tonnes de maïs et 3 698 tonnes de soufre qui ont été importées via Nord Céréales pour les chaufferies, amidonniers et organismes collecteurs.

Optimisme pour la campagne 2019-2020
Alors que la campagne 2018-2019 est qualifiée de «plutôt correcte», celle à venir pourrait lui ressembler : «On a de nouveau une belle qualité sur la région, constate Joel Ratel. Les blés sont secs et présentent de bons taux de protéines. Certains peuvent même être utilisés en meunerie. Notre région n’a plus à rougir face à d’autres.» Mais pour le directeur de Nord Céréales, «cela n’est pas dû au hasard. Le travail tripartite mené par les semenciers, les organismes collecteurs et Nord Céréales, ainsi que les efforts des agriculteurs portent leurs fruits». Face à ces perspectives prometteuses, Nord Céréales devrait en profiter pour «programmer de nouveaux investissements au sein des silos» et «asseoir nos activités de diversification», a déclaré Laurent Bué.

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