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Récoltes, semis : la Picardie maritime à la peine

L’excès de pluie gêne considérablement le déroulement des semis et récolte en Picardie maritime, et les bas-champs sont dans l’eau.

© AAP

Si les travaux des champs d’une façon générale ont pris du retard dans le département, «le secteur de la Picardie maritime, et plus particulièrement celui des bas-champs, est particulièrement touché par les intempéries», a alerté Régis Brunet, président du canton de Saint Valéry, lundi dernier 5 novembre. Et le moral des agriculteurs n’est pas au beau fixe non plus.

130 à 150 ha de maïs à ensiler
A Quend, où il était déjà tombé 220 mm d’eau en octobre, retardant les ensilages de maïs, ce sont près de 100 mm qui sont encore tombés lors du week-end de la Toussaint. Autant dire que les maïs encore sur pied ne sont pas près d’être récoltés. Ce lundi 5 novembre, on comptait environ 130 à 150 ha de maïs à ensiler, d’après les estimations de Christian Lesenne, conseiller à la chambre d’agriculture sur ce secteur. Plus gênant, sept à dix éleveurs ont encore la quasi-totalité de leur maïs au champ. Ils n’ont donc plus de stock pour nourrir les bêtes qui ont du rentrer plus tôt à l’étable pour éviter d’avoir les pieds dans l’eau.
Sur Crécy, deux jours sans pluie ont permis d’avancer les chantiers de pommes de terre, mais de nombreuses parcelles restent encore à récolter en ce début de novembre, que ce soit du plant, de la consommation ou de la fécule. Les chantiers de récolte d’endives sont aussi à l’arrêt.
Albert Lecerf, entrepreneur agricole sur la côte, confirme ces informations et ajoute que «si 15% des maïs restent à ensiler, ce sont aussi 40% des arrachages de betteraves seulement qui sont réalisés au lieu de 70% habituellement à cette époque». Les semis de blé sont alors repoussés. Selon Christian Lesenne, «pas ou peu de semis de céréales n’ont encore été réalisés, vraisemblablement autour de 10%. Il est fort probable que les agriculteurs ne pourront pas semer avant février-mars dans les bas-champs. Pour les parcelles qui ont été semées, une partie est dans l'eau, difficile de savoir comment la plante s’en sortira».

La moitié des blés restent à semer
Plus globalement, sur l'Ouest, il reste 50 % des blés à semer avec de gros écarts entre les exploitations. Une partie des escourgeons ne sera vraisemblablement pas semée (environ 20%). «Les agriculteurs implanteront du blé sur blé ou des cultures de printemps» commente Christian Lesenne, anticipant déjà un changement dans l’assolement initialement prévu.
Il est encore possible de récolter du maïs destiné au grain, maïs dont la récolte serait plus aisée dans les sables ou sur les plateaux. La Fdsea propose ainsi de mettre en relation les agriculteurs qui pourraient fournir du maïs grain aux éleveurs.
Il faut également envisager de la souplesse au niveau de la règlementation et de l’implantation des Cipan, notamment pour faire suite aux changements d’assolement.
Enfin, comment fonctionne l’assurance récolte dans ce cas ? Et les variétés de blé prévues pourront-elles encore être semées en février ? Autant de questions que se posent les agriculteurs de Picardie Maritime pour faire face à ces conditions climatiques exceptionnelles.
Les organisations professionnelles agricoles se mobilisent pour organiser une réunion d’information en cette fin de semaine, afin de répondre à ces questions et de trouver des solutions d’urgence pour les éleveurs qui n’auraient pas de fourrage pour cet hiver.

La Fdsea met en relation les offreurs et les demandeurs de services
Vous cultivez en Picardie maritime ?
Vous avez du maïs destiné au grain ?
Vous souhaitez le mettre à disposition ou l’échanger avec un éleveur dont le stock de maïs est à zéro ?
Vous pouvez mettre à disposition une benne 8-10 T ?

Appelez la Fdsea au 03 22 53 30 31

Vous êtes éleveur en Picardie maritime ?
Vous avez des difficultés à récolter le maïs ensilage ?

Appelez la Fdsea au 03 22 53 30 31

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