Aller au contenu principal

Région allaitante : les dossiers pour le prochain président

«Que demanderiez-vous au futur président de la République ? » Telle est la question posée à des éleveurs allaitants corréziens, jeunes ou vieux, en janvier 2017.

Elevage allaitant en Corrèze.
Elevage allaitant en Corrèze.
© Emilie Durand/Agra


Si les réponses varient, elles tournent toutes autour de trois sujets : les prix, les primes et les mouvements anti-viande. «Avec 70 heures de travail par semaine et des prix identiques depuis trente-cinq ans, je ne vois aucun avenir pour l’élevage allaitant.» François, quarante-deux ans, éleveur d’une centaine de mères limousines sur la commune de Meilhards, en Corrèze, semble très pessimiste. «Non. Réaliste, précise-t-il. Pourtant, il y aurait des mesures faciles à prendre.»
Son père, Daniel, s’inquiète, lui, du niveau des retraites : «750 €, c’est en dessous du seuil de pauvreté en France. Après les assurances pour la maison, la voiture, l’eau, l’électricité, c’est cuit ! Il ne reste plus grand-chose.» Au futur président, ils demandent «des décisions concrètes». Pour François, «si l’on ne peut pas toucher aux primes, alors qu’on augmente nos aides. On ne vit que des compensations, pas de nos prix».

Etre moins timide à Bruxelles
Guillaume, la trentaine, éleveur de cent mères limousines du côté d’Uzerche, a réinvesti dans un bâtiment de 150 000 €, malgré le départ à la retraite de son père. Il évoque surtout le côté géopolitique de l’agriculture, «car le contexte économique est directement lié au problème géopolitique». Il illustre ses propos par l’embargo russe, qui a mis à mal une partie des filières agricoles. Une situation à résoudre rapidement pour un futur président, selon lui.
Avant tout, il demande «de la visibilité» sur plusieurs années à l’Etat, comme l’Etat le demande d’ailleurs aux jeunes qui s’installent avec la construction de leur plan d’entreprise. Et cela dans un contexte où les agriculteurs «se retrouvent en concurrence directe avec le marché mondial».

Communiquer positivement
Pour la femme de Jacky, éleveur de limousines de concours vers Chamberet, le futur gouvernement «devra arrêter d’être aussi complaisant avec les anti-viandes». Déjà, la conjoncture est difficile et les reportages à charge, présents même sur des chaînes nationales, sont mal vus dans le milieu de l’élevage. «C’est déprimant», souligne-t-elle. Mathieu, jeune éleveur du côté de Treignac, espère, lui, un ministre qui ne sera pas également porte-parole du gouvernement et prône le protectionnisme. «Au futur président, je dirais de sauvegarder déjà les éleveurs en place», conclut-il. Et de ponctuer : «Aidez-les !»

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

mobilisation contre accord UE-Mercosur PAC et taxe engrais
Mobilisation ce mercredi dans la Somme : « Macron nous met sur la paille »

Les agriculteurs de la Somme se mobilisent ce mercredi 12 novembre contre une succession de décisions et déclarations jugées…

Le projet de loi de finances prévoit entre autres la réduction de l’avantage fiscal pour l’E85, éthanol à partir de betteraves.
Budget 2026 : l’agriculture n’échappe pas aux coupes

Côté recettes, le PLF supprime des avantages fiscaux pour les biocarburants, mais proroge la déduction pour épargne de…

Historial de la Grande Guerre de Péronne guerre en Ukraine
À l’Historial de la Grande Guerre, une conférence interroge les échos du conflit en Ukraine

Alors que l’Europe commémore l’armistice du 11 novembre, l’Historial de la Grande Guerre de Péronne propose une réflexion…

Emmanuel Macron au Brésil évoque l'accord de libre-échange UE-Mercosur
Mercosur : après le « non », le « oui » de Macron

En marge du sommet des chefs d’État précédant la COP30 au Brésil, Emmanuel Macron a changé de ton sur le très controversé…

À Amiens, on fête le miel de tilleul de Picardie IGP

Après plus de vingt ans de travail collectif, le miel de Tilleul de Picardie a enfin obtenu la mention IGP (Indication…

DNC élevage bovin
La DNC « sous contrôle » estime le ministère de l’Agriculture

Dans une conférence de presse le 3 novembre, le ministère de l’Agriculture a dressé l’état des lieux de l’épizootie de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde