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Saint Louis sucre appelle au partenariat pour être plus compétitif en 2017

Lundi dernier, à Amiens, le groupe Saint Louis Sucre a présenté aux betteraviers de la sucrerie de Roye sa vision de l’avenir sans quotas.

© AAP


Le lundi 26 mai dernier, à Amiens s’est tenue l’une des quatre grandes réunions d’informations et d’échanges du groupe Saint Louis Sucre. Le groupe souhaitait faire le point sur les conséquences des réformes en cours et entamer un débat avec les planteurs. Pour ce faire, le président du groupe Südzucker, Carsten Stahn, le directeur commercial Francis Barba ainsi que le directeur betteravier Thierry Desesquelles ont exposé leur vision de l’après 2017 auprès de très nombreux planteurs de la sucrerie de Roye présents pour l'occasion.

Isoglucose
Après 2017, il n’y aura plus de quotas, plus de restriction sur l’exportation et plus de prix minimum de la betterave. Industriels comme agriculteurs cherchent des opportunités face à cette nouvelle réforme car le marché sera libre et les prix plus volatils. De plus, un concurrent pourrait apparaître et constituer une menace plus importante pour la filière sucrière : l’isoglucose, ce substituant du sucre très utilisé aux Etats-Unis, notamment dans les sodas. «Mais ce produit issu du maïs est de plus en plus controversé car il aurait un impact sur l’obésité. Nous devons continuer à nous préoccuper du risque potentiel que ferait peser le développement de l'isoglucose sur notre filière», explique Francis Barba, le directeur commercial de Saint Louis Sucre en soulignant que Südzucker doit rester compétitif face aux menaces de l’après 2017 en produisant avec les meilleurs coûts ; et en étant réactif et flexible face à nos clients.
Thierry Desequelles, directeur betteravier, s’est aussi attaché à expliquer comment seront rémunérés les betteraviers du groupe Saint Louis Sucre.

Futurs contrats
«Après 2017, nous devrons avoir de nouveaux partenariats entre les planteurs et les industriels du groupe, dans le cadre d'un nouvel accord interprofessionnel. Nous nous efforçons à préparer cette transition au mieux en présentant au plus tard dès 2016 les futurs contrats réalisés en toute transparence entre les industriels et les betteraviers. La quantité contractualisée sera basée sur la référence individuelle mais celle-ci sera bien sûr adaptable et révisable. Le prix de vente sera basé sur le prix moyen du marché et nous nous questionnons sur la mise en place d’une prime selon la fidélité, la durée du contrat… Nous souhaiterions avoir un véritable partenariat pluriannuel avec les agriculteurs pour palier au mieux les fluctuations du prix du sucre».
Plusieurs points seront discutés : le transport des betteraves jusqu’à la sucrerie, l'objectif de réduction de tare terre, les conditions de livraison en début et fin de campagne ainsi que le prix des pulpes.
Cette annonce a suscité de nombreuses réactions dans l’assemblée notamment sur le prix de vente, le manque de visibilité dans le futur mais aussi sur le partage du risque entre les betteraviers et les industriels.

Jusqu'à 120 jours de campagne
Afin d’être plus compétitif, François Verhaeghe, directeur de la sucrerie de Roye, a rappelé les nombreux investissements qu’ont effectués le groupe.
La sucrerie souhaite allonger sa période de campagne betteravière en passant de 110 à 120 jours, améliorer la performance de l’outil industriel de Roye qui travaillerait 16 000 tonnes de betteraves par jour, baisser les coûts de réception mais aussi accompagner les progrès des techniques agricoles grâce au projet Mont Blanc. Südzucker ambitionne par ce projet d'améliorer la productivité des betteraviers.

Groupe puisant et solide
Les planteurs restent toutefois dubitatifs face à cet allongement de la durée de la campagne car celle-ci se termine souvent dans des conditions météorologiques difficiles, ce qui détériore les voiries à la charge des communes.
Par ailleurs, plusieurs planteurs ont manifesté leur intérêt de participer au capital de l'entreprise, ce qui créerait un lien capitalistique avec l'industriel, gage d'un véritable partenariat.
Carsten Stahn a répondu que "Saint Louis Sucre travaille avec l'appui de Südzucker, un groupe puissant et solide, le premier sucrier européen. La majorité du capital de ce groupe est détenu par la coopérative allemande Szvg. Une autre partie est cotée en bourse, libre à chacun d'investir".
"La betterave on y croit", a assuré Carsten Stahn, soulignant que son groupe a beaucoup investi en France, et en particulier dans l'usine de Roye. "Saint Louis Sucre, a-t-il encore souligné travaille avec l'appui de Südzucker, un groupe puissant et solide, le premier européen".

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