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Schmallenberg : le virus s’installe et poursuit sa route vers le sud

L’assemblée du GDS le 6 juin à Flixecourt a fait le point des préoccupations du moment.

© AAP + Costie Pruilh

Isabelle Findinier de la Ddpp (Direction de la protection des populations) a présenté à l'assemblée du GDS un bilan départemental favorable au regard des principales maladies réglementées. Une quarantaine de réactions brucelliques (prophylaxie allaitante, lait de tank) se sont négativées ensuite (fausses alertes). Elle rappelle cependant deux foyers (bien réels cette fois) en 2012 : dans le Pas-de-Calais suite à l’introduction d’un bovin belge et en Haute-Savoie, avec une souche ovine transmise en estive par les chamois. La vigilance reste de mise et c’est l’occasion de rappeler l’importance de la déclaration d’avortement qui doit progresser (en particulier dans l’espèce ovine).
La France métropolitaine est à présent déclarée indemne de fièvre catarrhale et la vaccination est interdite. La surveillance des cheptels sentinelles est suspendue dans l’attente d’un autre dispositif, probablement à partir des prophylaxies annuelles.

La tuberculose préoccupe
Le principal sujet d’inquiétude demeure la tuberculose. La vétérinaire de l’administration a rappelé les obstacles à l’éradication de cette maladie : évolution lente, peu ou pas de symptômes, insuffisance des tests de routine, découverte toujours tardive à l’abattoir. Elle a rappelé l’historique de la lutte ayant permis de passer, entre 1954 et 2003, d’une prévalence de 25 % à moins de un pour mille. Mais cette belle courbe descendante s’est inversée à partir de 2004 pour cause de résurgences mal maîtrisées dans quelques départements.
Aujourd’hui la situation est critique du fait de la contamination de la faune sauvage - cerfs (parfois chevreuils), sangliers, blaireaux selon les secteurs - qu’il s’avère très difficile d’endiguer. Conséquence directe, un taux de recontamination après abattage total avoisinant les 30%, situation inacceptable pour les éleveurs.
Dans la Somme, aucune inquiétude cependant : le foyer découvert fin 2011 s’est soldé favorablement, aucun élevage en lien n’a présenté de réaction positive au cours de la surveillance hivernale. Celle-ci sera maintenue encore un an sur les élevages les plus «sensibles», notamment les voisins. L’élevage reconstitué sera quant à lui suivi durant dix années.

Schmallenberg : les pertes s'amenuisent dans la région
Le directeur du GDS a fait le point des autres maladies, à commencer par le Schmallenberg. Le virus a poursuivi sa route vers le sud et plus de 1600 cas ont été déclarés à la plate-forme nationale d’épidémiosurveillance depuis le 1er septembre 2012. Des pertes lourdes sont rapportées sur la «ligne de front» tandis qu’elles s’amenuisent dans nos régions, témoignant de l’acquisition d’une immunité (on note cependant une sous-déclaration).
Les bovins sont les plus touchés en nombre d’élevages (cas ponctuels) mais les ovins paient le plus lourd tribut en mortalité d’agneaux. Enfin, des cas aigus sont relevés chez les bovins : diarrhées, chutes de production laitière et probablement mortalité embryonnaire ou avortements.
Pour les pertes du premier semestre 2012, GDS France a finalement décidé, après moult discussions, d’activer la caisse nationale de solidarité. La barre a toutefois été placée très haut : ainsi, seuls trois dossiers ovins «lourds» sont recevables dans le département. Ce qui conforte la décision du GDS, s’est félicité le président Pascal Bienaimé, d’avoir anticipé fin 2012 sur ses fonds propres et permis de répondre à une douzaine de demandes.

IBR : près de 70 % d’élevages indemnes
La situation au regard de l’IBR ne cesse de s’améliorer avec près de 70 % d’élevages indemnes. De nouvelles connaissances sur la paratuberculose (immunité, protection des veaux, réforme des bovins «super-excréteurs») devraient permettre de progresser dans la lutte. Le directeur annonce la tenue d’une journée technique à l’automne pour explorer ces pistes prometteuses.
Nouvelles perspectives également en matière de BVD, avec la disponibilité prochaine de boucles combinant identification et prélèvement de cartilage afin de dépister les IPI dès le plus jeune âge en limitant les manipulations.

Les GDS devront se structurer en région
Le président s’est réjoui d’un bilan financier pour une fois à l’équilibre (léger excédent) mais s’est inquiété de la baisse notable des effectifs bovins, du fait notamment de la déprise laitière. Il a conclu l’assemblée sur la nouvelle gouvernance du sanitaire : pour répondre aux demandes de l’Etat (délégations) et conserver leurs prérogatives dans leur domaine, les GDS devront se structurer en région, obtenir une accréditation et accueillir toute production animale qui en ferait la demande. Vaste chantier pour les cinq années à venir…

Information de la chaîne alimentaire (ICA) : attention aux sanctions dès cet été !

Cette disposition est déjà en vigueur. Lorsque l’éleveur vend un bovin, il doit renseigner la carte verte ou jaune sur la présence ou l’absence des risques suivants :
• L’animal a reçu un traitement avec un délai d’attente viande en cours ;
• Un cas de botulisme a été confirmé depuis moins de quinze jours ;
• Deux cas (au moins et en l’espace de deux mois) de listériose ou de salmonellose ont été confirmés depuis six mois ;
• Une saisie pour cysticercose (ténia) est intervenue depuis neuf mois ;
• Un autre risque de type chimique ou toxique a été notifié par les services vétérinaires.
(On entend par confirmation tout résultat de laboratoire positif)

Si aucun de ces risques n’est avéré, il faut attester au recto que «ce bovin ne présente aucun risque…». Si l’un de ces risques est avéré, il faut indiquer que «ce bovin présente un risque…» et préciser le risque au verso (Il peut y en avoir plusieurs).
Dans tous les cas une signature est donc obligatoire au recto, faute de quoi le bovin peut être consigné ou saisi !

NB : pour les bovins disposant de l’ancienne carte, ne remplir un document annexe (le GDS peut le fournir) qu’en cas de risque avéré.

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