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Syngenta : des adjuvants pour réduire la cadence des traitements ?

Une soixantaine de participants, distributeurs de produits phytosanitaires, venant du Nord, de l’Oise, du Pas-de-Calais, de la Marne, de la Somme et de Belgique, étaient réunis à Ailly-sur-Noye pour assister à la première journée des visites d’essais produits mis en place par le groupe Syngenta.

Démonstration de l’efficacité des buses à air d’injection utilisés lors des traitements.
Démonstration de l’efficacité des buses à air d’injection utilisés lors des traitements.
© C. L.

Rendez-vous devenu, maintenant, annuel, le Groupe Syngenta, spécialisé dans la production de semences et la protection des cultures, conviait, le 12 juillet dernier, l’ensemble de ses distributeurs, à Ailly-sur-Noye, sur la plate-forme d’essais pommes de terre. Organisée cette année autour de quatre ateliers, la plate-forme d’essais avait de quoi satisfaire la curiosité des participants.
Un premier atelier était bâti sur la protection des plants, un second sur les fongicides foliaires, un troisième sur les insecticides et, enfin, un quatrième sur l’agriculture durable, complété d’une démonstration de l’impact, notamment sur la gestion de la dérive et du choix des buses lors des traitements.

Essais monoproduits fongicides
Au cœur du métier du groupe, l’atelier fongicide occupait une place majeure sur la plate-forme d’essais. L’objectif, pour le groupe, à travers ces essais, étant de visualiser et d’évaluer l’efficacité de ses produits commercialisés et, par conséquent, dans le cas de pommes de terre, de visualiser l’effet des fongicides sur le mildiou, mais également sur l’alternariose.
Pour rappel, l’objectif premier pour les fongicides est d’éliminer, mais également de limiter le développement des champignons responsables de ces maladies sur la pomme de terre. Et pour le mildiou, «la stratégie de lutte est avant tout une stratégie préventive. Il faut impérativement éviter que le mildiou ne s’installe dans la parcelle», explique François Sénéchal, expert technique pomme de terre chez Syngenta et guide, ce jour-là, pour la visite des essais. «C’est pourquoi nous recommandons de protéger la culture de pommes de terre précocement et avant les premières contaminations», ajoute-t-il.
A l’essai, cette année, trois de leurs produits pour la protection des plantes : Revus, Revus Top et Remiltine Flex. Composé de mandipropamid, le produit Revus est recommandé pour une utilisation à titre préventif contre le mildiou. Il présente l’avantage de se fixer rapidement à la plante, mettant ainsi le produit à l’abri du lessivage une heure après application. Remiltine Flex est composé, quant à lui, de cymoxanil et de mandipropamid, et est généralement plus connu par les agriculteurs pour son action curative sur une infection de mildiou 24h à 48h après infection. En parallèle, celui-ci présente également l’avantage d’être un produit de haut niveau pour une action préventive. En effet, dans les essais conduits en monoproduit sur différentes variétés,  celui-ci termine à 10 % de feuillages détruits contre 8 % pour le Revus, qui, par ailleurs, se révèle «être une bonne surprise cette année», explique François Sénéchal. Quant à Revus Top, produit composé de difénoconazole et de mandipropamid, il est un peu moins performant. Il finit, dans l’essai mené à Ailly-sur-Noye, à 18 % de feuillages détruits. «Son mode d’action, sur le mildiou, est préventif, mais son atout reste son action contre l’alternariose. Nous le recommandons vivement lors de l’introduction de la maladie dans la parcelle», développe l’expert de chez Syngenta. Par ailleurs, il est également rappelé que le nombre d’interventions est limité à six applications par hectare et par an pour les spécialités contenant du mandipropamid.

Pour réduire les cadences de traitement
En plus de ces essais produits fongicides «classiques», Syngenta met en place depuis deux à trois ans des essais spécifiques au stade croissance active de la pomme de terre. Une période d’un mois correspondant au stade optimum de la plante. Un stade également critique, qui nécessite une bonne protection de la plante afin d’assurer son développement et, par conséquent, afin d’optimiser son potentiel de rendement.
De manière générale, un bon nombre de producteurs de pommes de terre sont aujourd’hui, lors de cette période, à six passages de traitement, lorsque les conditions climatiques s’y prêtent, afin de garantir une protection totale de la plante. A travers ses essais, Syngenta a pour objectif de réduire le nombre de passages à quatre, tout en gardant la même efficacité. L’idée est donc d’ajouter des adjuvants afin de passer sur une cadence de sept jours pour les traitements de protection de la plante au lieu de cinq.
Menés à quatre répétitions, les résultats d’essais n’égalent pas l’efficacité d’une cadence de cinq jours, même si certains s’en approchent en fonction de l’adjuvant ajouté. «L’ajout d’un adjuvant reste donc intéressant afin d’éviter de revenir tous les cinq jours dans la parcelle, notamment lors de conditions difficiles, mais globalement l’idée à retenir pour une bonne protection de la plante lors de la croissance active est la non diminution des doses de fongicide lors de cette période, mais aussi l’utilisation variée des produits pour une meilleure efficacité», conclut François Sénéchal, avant de passer sur un autre atelier.

Protection des plants
Côté protection fongicide sur les plants de pommes de terre, Syngenta a fait savoir, ce jour-là, être en attente, pour 2018, d’une homologation pour un nouveau produit. Ce dernier, composé de fludioxonil et de sedaxane, se présente sous forme liquide, de couleur rose, et est à pulvériser directement sur la semence. Aujourd’hui encore sous code, si son homologation est acceptée, son nom devrait donc arriver prochainement.

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