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Tournée des secrétaires généraux de la FNSEA

Echanges avec Jérôme Despey, secrétaire général adjoint de la FNSEA, qui était dans les Hauts-de-France, le 2 février dernier.

De gauche à droite : Simon Huet (FNSEA), Laurent Degenne, Laurent Verhaeghe, Jérôme Despey, Luc Smessaert, Antoine Suau (FNSEA), Guillaume Joyau (FNSEA)
De gauche à droite : Simon Huet (FNSEA), Laurent Degenne, Laurent Verhaeghe, Jérôme Despey, Luc Smessaert, Antoine Suau (FNSEA), Guillaume Joyau (FNSEA)
© AAP


La traditionnelle tournée régionale des secrétaires généraux de la FNSEA est un moment privilégié pour échanger avec les représentants nationaux tant sur les dossiers de fond que sur l’actualité agricole. Une quarantaine de person­nes, issues des conseils d’administration des fédérations départementales de la région étaient venues à la rencontre de Jérôme Despey, à Amiens.
Au menu des débats : l’organisation du réseau dans un contexte territorial mouvant et de plus en plus éloigné de l’agriculteur, la prise de responsabilités syndicales par les femmes, le développement des services dans les FDSEA, la communication. Sur un plan plus politique : le lien entre réseau syndical et filières économiques. Et en ce qui concerne l’actualité, le plan de refinancement, la problématique du ratio prairies permanentes en Hauts-de-France.
Avec la réforme territoriale, la cartographie du territoire est totalement bouleversée et, avec, elle, l’organisation du réseau syndical. Jérôme Despey a rappelé l’importance pour le réseau FNSEA d’être présent sur les lieux de décision, en préservant une animation locale forte, qui fait la spécificité de notre syndicat. La réforme territoriale comprend également la refonte des cantons. Là aussi, c’est un grand changement dans le réseau des FDSEA. L’enjeu est d’assurer la présence du réseau FNSEA dans tous les lieux de décision. L’échelon de la communauté de communes devient incontournable. Pour aborder ce changement, chaque département a sa méthode. Point commun à tous les départements : ce sont les cantons eux-mêmes qui décideront de leur sort et qui élaboreront le schéma de syndicat local qui leur convient.

Place des femmes
La commission nationale des agricultrices s’est saisie de la question de la place des femmes dans les organisations professionnelles agricoles. Elle relève des freins à l’engagement des femmes tels que le manque de confiance en soi, la difficulté à se libérer du temps face aux contraintes familiales, autant de freins à l’origine de la difficulté à se faire une place dans des instances majoritairement masculines. Pour pallier ces difficultés, la commission nationale des agricultrices encourage les commissions départementales à se former à la prise de parole, à la communication, et regarde comment d’autres corps de métiers, comme le bâtiment, abordent cette question de l’engagement des femmes.
Chantal Legay, présidente de la commission agricultrice du Pas-de-Calais, relève que ce qui pousse les agriculteurs et les agricultrices à s’engager, c’est avant tout la fierté d’appartenir à un groupe qui fonctionne. «Il est de notre rôle de donner de la fierté aux agriculteurs. Nous devons porter une ambition et une envie pour notre métier. C’est cela qui donne envie aux adhérents d’appartenir au groupe», affirme-t-elle.

Lien filières et territoires
Partant du constat amer du déséquilibre des relations commerciales en France et de la course au prix le plus bas, la FNSEA a initié une réflexion sur les relations entre filières et syndicalisme territorial. Des pistes avaient été proposées aux congrès de la FNSEA, l’an dernier, autour de la création de valeur et de la captation de cette valeur par les producteurs. Depuis, quelques points ont avancé, même si le résultat est encore loin d’être abouti.
Une expérimentation nationale de l’étiquetage de l’origine des ingrédients lait et viande dans les produits transformés est mise en œuvre pour deux ans à compter de janvier 2017. Des avancées ont été obtenues via la loi Sapin II. Des initiatives ont également été lancées par les filières pour reconquérir de la valeur. C’est le cas notamment de l’action Cœur de Gamme lancée par la FNB et la charte de valeur laitière de la FNPL.

Refinancements
Outre les sujets de fond d’organisation du réseau et de travail avec les filières économiques, la tournée régionale est, bien entendu, l’occasion de revenir sur les sujets d’actualité et sur la manière de les traiter au national et en local. Sur le plan de refinancement des exploitations, l’ensemble des responsables syndicaux regrettent qu’aucune approche collective simple de refinancement n’ait pu être mise en place. «Nous souhaitons un système simple et collectif : donner la possibilité à tous les agriculteurs de refinancer une partie de leur perte de chiffre d’affaires», a rappelé Laurent Degenne, secrétaire général de la FRSEA.
C’est bien cette volonté d’approche collective qui a été portée par la FNSEA, qui a négocié un soutien de l’Etat via un cautionnement de la BPI. Aujourd’hui, le soutien via la BPI ne fonctionne pas et, d’une manière générale, la déclinaison des mesures sur le terrain patine. Christophe Beeuwsaert, secrétaire général de la FDSEA de l’Oise a réaffirmé que «des enveloppes ont été obtenues au national. C’est une bonne chose. Maintenant, nous sommes en attente de la déclinaison concrète du dispositif : comment fait-on entrer cet argent dans les fermes ?»
Autre point d’actualité sensible : le ratio prairies permanentes. Jérôme Despey a rappelé que la FNSEA a participé, aux côtés des FRSEA, des JA Hauts-de-France et Normandie, et des FDSEA au recours gracieux contre l’arrêté ministériel. «Pour nous, la position est claire. Il faut éviter à tout prix le retournement de cultures en place pour remettre des prairies.»

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