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Une année 2019 dynamique pour le secteur

L’enquête annuelle de conjoncture du secteur des agroéquipements réalisée par Axema confirme qu’après un premier semestre 2019 très convaincant, les industriels s’attendent à un ralentissement de l’activité en France sur le second semestre.

Certains secteurs de production envisagent des investissements importants en 2020 quand d’autres resteront à la peine selon les projections des professionnels de l’agroéquipement.
Certains secteurs de production envisagent des investissements importants en 2020 quand d’autres resteront à la peine selon les projections des professionnels de l’agroéquipement.
© Pixabay

Après un bon début d’année 2019, puis la crainte d’un ralentissement de son activité, le secteur des agroéquipements reste «relativement confiant pour 2020», assurait il y a quelques jours Axema, le syndicat français des industriels de l’agroéquipement.

Une croissance dans la continuité de 2018
Dans le prolongement de l’année 2018, le marché français des agroéquipements en neuf a enregistré une belle croissance au cours du premier semestre 2019 : + 15%. Trois facteurs ont soutenu cette forte hausse, à commencer par une conjoncture agricole favorable. En effet, «les revenus et les marges du secteur agricole ont progressé de façon sensible», constate Axema, notamment «dans les grandes cultures et la viticulture, après une année 2017 en demi-teinte». L’autre explication avancée par le syndicat des industriels de l’agroéquipement est un effet «de rattrapage» qui s’est traduit par la réalisation d’investissements en matériels en 2018 et 2019 longtemps différés, notamment dans les grandes cultures. Enfin, la troisième explication de cette croissance est l’évolution de la demande vers des matériels de plus grande qualité et d’une certaine puissance auxquelles s’associent davantage de technologie et d’intelligence. A titre d’exemple, pointe Axema, «la puissance moyenne d’un tracteur standard est passée de 120 chevaux en 2008 à 145 chevaux en 2019». Toutefois, note encore l’organisation, «les industriels français de matériel agricole connaissent une croissance plus modérée que celle des industriels importateurs sur le marché français». Les industriels français, dont la moitié des ventes sont réalisées à l’export, ont enregistré une croissance de 5% de leur chiffre d’affaires au premier semestre 2019 alors qu’elle était de 5,9% en 2018. Leur activité a sérieusement ralenti au deuxième trimestre en raison d’une demande internationale plus faible. Les exportations de matériels agricoles ont ainsi chuté de 8,3% au deuxième trimestre 2019, après trois premiers mois positifs (+ 6,8%).

Vers un ralentissement de l’activité en France ?
En ce qui concerne la seconde moitié de l’année 2019, plusieurs facteurs peuvent expliquer une  perspective moins franche. Tout d’abord, rapporte Axema, les prix agricoles sont retombés au cours de l’été, en conséquence des bonnes récoltes céréalières d’été en volume et en qualité. En parallèle, dans certains secteurs clés, des baisses de production importantes sont constatées. Dans la viticulture par exemple, la production est ainsi annoncee en baisse de -12%. Ainsi, même si la récolte est de qualité, il n’est pas certain que l’effet du prix compense la baisse des quantités.
Du côté de l’élevage, la situation est contrastée avec des segments bien orientés (porcins, bovin lait) et d’autres qui souffrent (œufs, volaille, bovins viande). Tous ces éléments portent donc à la plus grande prudence pour les pronostics sur la fin de l’année 2019 et encore davantage sur l’année 2020. Pour l’ensemble de l’année 2019, Axema table sur une évolution globale en valeur de +8% du marché du matériel agricole de première main, contre vs 11% l’année passée.

Une confiance teintée de réserve
Les résultats de l’enquête de conjoncture montrent que les industriels des agroéquipements ont une certaine interrogation pour estimer le marché français en 2020. Ne constatant pas encore de dégradation de leurs carnets de commandes, ils sont une majorité à penser que le marché français des agroéquipements va se maintenir au même niveau qu’en 2019, mais ils s’interrogent sur les conséquences de la situation économique des agriculteurs et sur les éventuelles conséquences du débat de la place de l’agriculture dans la société. Questionnés sur les perspectives par segments, les dirigeants interrogés sont réservés en ce qui concerne les grandes cultures et les espaces verts et très réservés sur les perspectives de l’élevage. Ils perçoivent toutefois un potentiel de croissance dans la viticulture et le maraîchage en 2020. Dans ce contexte la perspective d’évolution du marché global en 2020 est estimée à - 5% par rapport à 2019.

Des transformations à venir avec l’agriculture de demain

C’est l’un des autres enseignements de l’enquête réalisée par Axema auprès de ses adhérents. Comme en 2018, l’enquête de conjoncture révèle que les industriels des agroéquipements se projettent vers l’agriculture de demain. Ils sont ainsi 76% à penser que les nouvelles approches culturales et d’élevage adoptées par la génération d’agriculteurs à venir vont bouleverser leur marché dans les 5 à 10 prochaines années. De même, 70% des professionnels affirment que la robotisation des exploitations agricoles va fortement se développer dans les 3 à 5 prochaines années. En parallèle, ils sont 34% à estimer que le bio est une tendance favorable à leur activité (intensification de l’utilisation des techniques mécaniques de désherbage, de pulvérisation de précision...), contre 14% qui pensent le contraire.

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